07/09/2017 – 05h45 Olympia (Breizh-Info.com) – Pour s’être opposé à une « Journée sans Blancs », Bret Weinstein, professeur à l’université d’Evergreen dans l’état de Washington, a provoqué la furie de 50 militants gauchistes. Pourtant, il est très engagé à gauche. Obligé de fuir le campus sous la pression physique des manifestants, il a demandé en juillet à l’université d’Evergreen une réparation de 3,8 millions de dollars. Une somme qui peut paraître faramineuse depuis l’Europe mais les litiges américains sont souvent bien plus démesurés. Cette affaire pourrait-elle mettre un terme à la mainmise des militants d’extrême-gauche sur certains campus ?
Être de gauche n’est pas suffisant pour les radicaux
Bret Weinstein est un professeur de biologie à l’université d’Evergreen située dans l’état de Washington, à l’ouest des Etats-Unis. Fervent homme de gauche, il a notamment soutenu Bernie Sanders dans la course à la présidence ainsi que le mouvement militant d’extrême-gauche « Occupy Wall Street ». Il se décrit lui-même comme « profondément progressiste ».
Mais être de gauche n’est pas assez pour les militants gauchistes radicaux qui hantent les campus américains. Bret Weinstein en a fait l’amère expérience lorsqu’en mai 2017 il voit plus de 50 militants d’extrême-gauche interrompre son cours de biologie.
Les raisons de leur colère ? Un courrier de Weinstein qui remet en cause l’organisation d’une journée « sans Blancs » à l’université.
En effet, depuis les années 70, l’université d’Evergreen connaissait une « Journée d’Absence » durant laquelle les personnes appartenant à une minorité ethnique se réunissaient symboliquement en dehors du campus.
Mais, en 2017, les militants gauchistes ont décidé qu’il fallait que les Blancs (étudiants et personnels) laissent le campus aux personnes de couleur durant cette journée. Une volonté qui faisait suite à l’élection de Donald Trump, très mal vécue par certains étudiants.
Bret Weinstein et les militants radicaux, l’impossible dialogue
S’opposant à cette décision, Bret Weinstein a fait part de son incompréhension à l’administration universitaire. « Il y a une énorme différence entre un groupe décidant volontairement de s’absenter d’un espace partagé afin de souligner à quel point leur rôle est vital et pas assez apprécié » a-t-il notamment écrit. Pour lui, la volonté d’écarter les Blancs est tout simplement « une démonstration de force, un acte d’oppression ».
C’est pour cette critique d’une journée sans Blancs que des militants d’extrême-gauches ont décidé de venir perturber un cours de Bret Weinstein.
Une vidéo de cette confrontation hallucinante pendant laquelle les militants gauchistes refusent tout simplement le débat est disponible ci-dessous.
https://www.youtube.com/watch?v=O4J3TGNE8Uw
La police intervient alors mais les militants empêchent les agents d’intervenir en bloquant les entrées.
Selon Weinstein, interrogé par Fox News, le doyen, George Bridges, est complètement soumis à ce groupe d’une cinquantaine de militants d’extrême-gauche.
La vidéo de l’entretien de Bret Weinstein sur Fox News
Résultat, la police indique à Bret Weinstein son incapacité à assurer sa sécurité. Le professeur est donc obligé de fuir les bâtiments et de se replier dans un parc pour assurer son cours.
Pendant ce temps, George Bridges saluait les « courageux » opposants à Bret Wenstein tout en admettant que « la liberté d’expression devait être encouragée ». Le conseil d’administration, qui a suivi les événements, a démontré que l’ultra-gauche militante avait toujours la main sur le campus.
https://www.youtube.com/watch?v=yL54iN8dxuo
Une demande de réparations très symbolique
Le nombre de griefs de Bret Weinstein à l’encontre de l’administration de la faculté est élevé. Pour résumer, fin juillet 2017, le professeur a attaqué l’université sur son incapacité à assurer sa sécurité mais aussi pour avoir permis la création d’un climat de haine raciale sur le campus en opposant les Blancs et les non-Blancs. Enfin, Bret Weinstein pointe du doigt l’attitude incompréhensible de l’administration qui aurait, selon lui, pris le parti des agitateurs.
Pour l’ensemble de ces griefs, lui et sa femme réclament 3,8 millions de dollars à l’université d’Evergreen.
Cette demande de réparation a tout d’un symbole. Même si le montant demandé est très concret, le plus important réside dans la création d’un possible précédent judiciaire.
Si l’université d’Evergreen dédommage Bret Weinstein, les doyens de toutes les universités américaines pourraient décider que le coût des agitations organisées par l’extrême-gauche deviendrait insupportable pour les finances des institutions dont ils ont la charge.
Cette demande du professeur de biologie permettra-t-elle de voir les universités durcir le ton face aux agitateurs ? L’avenir le dira. Pour l’instant, il s’agit d’une simple demande de réparations. Si l’université refuse, les avocats de Bret Weinstein et de sa femme iront sans doute jusqu’au règlement judiciaire. Et les Etats-Unis ne manqueront pas de suivre avec passion une procédure qui cristalliserait toutes les passions d’un pays plus que jamais fracturé.
Crédit photo : Johnny Silvercloud [CC BY-SA 2.0]
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Une réponse à “USA. Un professeur réclame 3,8 M$ à une université sous la coupe de la gauche ultra-radicale”
Un parlementaire de l’État de Washington a demandé une réduction de 26 millions de dollars du budget de l’université d’Evergreen. Pas sûr que ça passe, avec la majorité démocrate de l’État de Washington, mais juste avant la rentrée ça risque de refroidir les étudiants potentiels, si les vidéos ne suffisaient pas.