07/09/2017 – 06h00 Paris (Breizh-Info.com) – Lancé en juin 2016, l’application Snapshift avait pour objectif de s’attaquer à la problématique de la gestion du personnel pour les restaurants, hôtels et cafés. Un pari aujourd’hui réussi , puisqu’ils sont des milliers désormais à utiliser celle ci en France.
Toute personne ayant travaillé en restauration connaît le planning papier, le plus souvent affiché derrière le comptoir, qui cumule les ratures à l’instar des tracas qu’il cause.
Dans la restauration, les fiches de paie, la gestion des ressources humaines, les congés et surtout la qualité du service sont liés au planning.
Entrepreneur dans l’âme, Olivier Severyns a donc lancé ce logiciel de planning en ligne pour recouper l’ensemble des facteurs et y associer une application mobile pour rendre les données accessibles à tous.
Snapshift propose donc un émulateur de planning en ligne qui permet de faire converger toutes les informations relatives aux ressources humaines vers le logiciel et l’application. Avec cela, les restaurateurs estiment réduire de 20% le temps consacré aux tâches administratives. Mais surtout, ils évitent un grand nombre de problèmes.
C’est ce dont témoigne Vincent Sitz, qui est à la tête de plusieurs restaurants à Paris dont la Villa Corse dans le 15ème arrondissement :
« Quand on veut travailler dans la restauration, on sait dans quel milieu professionnel on s’engage. Aujourd’hui, la nouvelle génération ne travaille pas dans les mêmes conditions que celles qui la précèdent. Il est important pour nous, restaurateurs, d’envisager les choses différemment pour éviter le turn over et le burn out dans nos équipes. Avec Snapshift les salariés ont accès 24h/24 à leurs plannings, aux nombre d’heures effectuées, etc.
En plus de réduire le traitement de l’administratif, Snapshift présente une véritable innovation pour nos métiers. Les salariés ont une vue directe sur leurs emplois du temps. Ils peuvent organiser leurs vies personnelles. Une bonne organisation, c’est le meilleur anti-stress. Dans tous les restaurants nous avons des fiches techniques informatisées pour nos recettes, mais jusqu’à lors, nous n’avions rien concernant notre premier pôle de dépenses et l’une de nos plus grandes valeurs ajoutées… les ressources humaines. »
En Bretagne, il y a de nombreux postes à pourvoir en hôtellerie et en restauration. Outre les difficultés liées aux plannings, les bas salaires (eu égard du nombre d’heures effectuées et de la qualité du travail) rebutent de nombreuses personnes :
« Cela ne me pose aucun problème de travailler 50h par semaine s’il faut » nous explique Clément, qui est serveur sur la Côte d’Emeraude. « Mais cela se paie. Et je n’ai pas fait des études d’hôtellerie restauration pour être payé au SMIC et pour devoir prendre mes repos de compensation en hiver, quand le patron aura décidé qu’il y avait moins de travail. Il y a tellement d’abus dans ces métiers qu’on peut comprendre pourquoi il y a une pénurie de main d’oeuvre. Et maintenant, ils nous font le chantage à l’immigration » poursuit-t-il, prenant l’exemple de restaurants parisiens dans lesquels il a travaillé :
« Les cuisines de restaurants parisiens sont pleines de migrants du monde entier qui acceptent de travailler pour des salaires de misère. Tout cela devrait être encadré. Parce que c’est de la concurrence déloyale ».
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