03/09/2017 – 06h45 Bilbao (Breizh-Info.com) – Les arrivées de migrants en Grèce et en Italie commencent à fléchir très nettement, notamment suite à la mobilisation citoyenne. Par contre, elles augmentent aux frontières des enclaves espagnoles du Maroc et à travers le détroit de Gibraltar. Ceci n’est pas sans répercussions pour l’insécurité en Europe. Comme les enquêtes l’ont démontré, les auteurs des attentats qui ont frappé la Catalogne et la Finlande étaient tous marocains et plusieurs d’entre eux, clandestins.
En Espagne, les interpellations de passeurs se multiplient – tels ceux qui faisaient payer 5000 € aux migrants ou à leurs familles pour traverser en jet-ski les 18 km du détroit de Gibraltar. En juillet, le nombre de personnes arrivées par mer en Espagne est de 2300, quatre fois plus que l’année précédente. Auxquelles s’ajoutent les forçages récurrents des frontières à Ceuta et Mellilla – où vivent déjà de fortes communautés marocaines – par des centaines de clandestins.
Beaucoup de ces migrants traversent l’Espagne en direction de la France, avant d’aller vers la Belgique, l’Allemagne ou la Scandinavie. Le Pays basque est un de leurs points de passage. La police y sonne l’alarme. Pour le syndicat USG-FO Police, « les statistiques des derniers mois concernant le nombre d’interpellations et de fiches de recherches tendent à définir la frontière Franco-Espagnole au Pays Basque comme un point de passage de ces flux migratoires ».
Jusque là, la PAF (police aux frontières) avait plutôt eu le problème inverse… ce qui se traduisait par une politique du chiffre parfois portée à l’excès et le retrait d’une demie-CRS, en septembre 2014, qui sécurisait jusque là la frontière. Aujourd’hui, USG-FO Police demande son retour, « nécessaire » notamment « pour mieux lutter contre la menace terroriste ».
LM
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