03/09/2017 – 05h45 Québec (Breizh-Info.com) – De l’autre côté de l’Atlantique, au Québec, plusieurs mouvements identitaires mettent en garde l’opinion publique sur les dangers liés à l’immigration massive qui touche Québec et Canada. Parmi eux, le groupe « Atalante », dont les références à l’Europe et notamment à des penseurs européens sont nombreuses.
Très décriés par la presse mainstream locale en raison de positions tranchées sur l’immigration, le groupe Atalante est actuellement au centre des débats politiques dans le pays. Afin d’en savoir plus sur ce mouvement qui rencontre de plus en plus de succès au sein de la jeunesse de Québec notamment, nous avons interrogé Alexandre Peugeot, un des responsables de l’organisation.
Breizh-info.com : Tout d’abord, que se passe-t-il au Québec à l’heure actuelle ? Les tensions semblent fortes entre pro et anti migrants…. Que fait le gouvernement sur ce sujet ?
Atalante Quebec : Pour faire un court résumé, le président Trump a annoncé dernièrement qu’il pourrait envisager de retirer le statut de protection et d’immunité accordé aux Haïtiens qui fuyaient les conséquences du tremblement de terre en Haïti en 2010. Bien que cette mesure ne soit pas encore adoptée par l’administration Trump, une vague massive d’illégaux traverse notre frontière aidée par des passeurs de toute sorte. Victime de notre démocratie libérale et des deux gouvernements eux-mêmes libéraux à leur tête, la « bonté humaniste » les pousse à ouvrir grand les bras sans aucune réflexion, encourageant du même coup le phénomène plutôt que de le décourager. Dernièrement, le gouvernement du Québec a annoncé qu’il verserait des allocations d’aide sociale à ces étrangers et leur délivrerait un permis de travail accéléré. Bref, rien de trop beau pour le patronat mondialiste pour se procurer une main-d’œuvre bon marché. Les sorties bien en pompe de nos dirigeants pour exprimer leurs bonnes et belles valeurs se multiplient, aidées par un système médiatique complaisant, bien-pensant et qui commence à revêtir un visage de coercition.
Les tensions sont fortes, certes. Le problème est le suivant : il n’y a pas de débat et la population se sent isolée. Il n’y a qu’un seul message mis de l’avant et toutes les personnes s’y opposant sont qualifiées de dangereux extrémistes xénophobes. Les pro-migrants sont sur toutes les tribunes et ne sont jamais condamnés, pouvant ainsi agir en toute impunité ce qui ne pourrait en aucun cas être possible pour nous. Les idiots utiles qui devraient être à la défense du prolétariat l’ont abandonné volontiers pour servir les ambitions immigrationnistes de la haute bourgeoisie internationale. C’est d’une certaine façon pourquoi nous avons fait la campagne de bannière sur le thème de la remigration. En premier temps, dans le but de lancer un débat en provoquant les médias et la classe politique, ce qui a bien fonctionné. Dans un deuxième temps, nous voulions montrer qu’il y a des solutions autres que le fatalisme. Les journalistes ont interprété ce concept comme un système de simple déportation sans aucune nuance, mais nous n’expliquerons pas ce qu’est la remigration ici, car ce n’est point le sujet de cet entretien.
Breizh-info.com : Pouvez-vous nous présenter votre groupe politique ? En quoi consiste-t-il?
Atalante Quebec : Atalante est un mouvement nationaliste révolutionnaire et identitaire du nouveau millénaire avec tout ce que cela implique comme approche de lutte nationale. Il est né d’un désir de préservation mais aussi de celui de promouvoir notre culture et de pousser la réflexion identitaire non pas vers un axe réactionnaire, mais bien révolutionnaire. Le terme révolutionnaire étonne beaucoup les gens quand nous l’utilisons, mais il vient effectivement du fait que nous ne voulons rien conserver de ce monde moderne décadent et malade. Ce que nous voulons c’est créer la nouvelle aristocratie guerrière de demain en encourageant nos militants à pratiquer des sports extrêmes comme le combat ou la musculation et à lire de la littérature de toute sorte.
Nous ne voulons pas conserver cette hiérarchie du plus riche au sommet et du plus pauvre au bas, mais amener celle du mérite, en prônant les valeurs originelles de l’occident. Par valeur originelle nous ne parlons en aucun cas de ce monde pré décadent qui est encore proche de nous, mais bien de valeurs mémorielles comme l’héroïsme, l’aventure, le sens du sacrifice, l’honneur et le gout du risque (il y en a bien d’autres encore).
Nous nous réclamons de la pensée de Dominique Venner, Julius Evola, Nietszche, Ernst Jünger, de Benoist, Duprat et bien d’autres auteurs. Nous prenons les inspirations qui nous plaisent, car l’on fait ce que l’on veut. Nous agissons sur plusieurs volets : politique, social et éducatif. Sur le volet politique, nous procédons par collage d’affiches, bannières, tractages et quelques actions humoristiques. Sur le plan social, nous distribuons des denrées aux plus démunis et aux familles dans le besoin, des paniers de noël, ainsi qu’en procédant au nettoyage des monuments des quartiers historiques. Sur le plan social plusieurs autres projets sont à venir et en cours pour aider les nôtres.
Le volet éducatif comprend des formations à l’interne, un futur « Podcast », des conférences et des lectures obligatoires avec retour en groupe sur le sujet.
Breizh-info.com : Il semblerait que la presse québecoise ne soit pas tendre avec vous. ?
Atalante Quebec : La presse québécoise n’est pas tendre effectivement. Tout d’abord, nous n’accordons aucun entretien à ces médias ce qui semble les choquer quelque peu, mais pour nous cela serait de la collaboration. Alors, ils inventent toutes sortes de choses et n’hésitent pas à prendre leurs sources des groupes antifascistes quand ils ne le sont pas eux-mêmes ce qui renforce notre position.
Quand il y eut la fusillade à la grande mosquée de Québec le suspect n’était pas encore identifié que les médias nous pointaient du doigt diffusant des vidéos de nos actions en direct pendant que l’évènement avait encore lieu. Ils le font encore, bien qu’il ait été démontré que le suspect n’a jamais eu aucun lien avec nous.
Dernièrement, ils ont pris peur, car ils avaient entendu parler de l’ouverture d’un club de combat identitaire qui aurait pu ouvrir ses portes dans les prochains mois à Québec. Dans les faits, il s’agit d’un club de combat privé qui est ouvert depuis quelque mois sans qu’il n’y ait jamais eu aucun problème.
Ce club se nomme la Phalange et bien sûr les journalistes n’ont fait aucune référence aux phalanges grecques, mais bien évidemment uniquement aux phalangistes espagnoles de 1936. Cela vous donne un peu le ton de l’hystérie médiatique ambiante. Pendant ce temps, des groupes d’extrême gauche de Montréal remplissent des autobus pour venir agresser des gens dans les rues de Québec sans aucun critique, ni une panoplie d’articles et ni de pseudo enquêtes sur leurs cas. C’est à croire qu’ils défendent leurs petits protégés ce qui nous donne raison, si nous sommes aussi dénoncés par la chienlit journalistique à la défense du système, c’est que nous sommes dans la bonne voie.
Ensuite, ces vertueux de la presse pensent que nous leur accorderons des entrevues tout bonnement. En résumé, les médias sont les mêmes sur notre cas, ici, qu’ils le sont dans l’hexagone pour des groupes semblables au nôtre, c’est-à-dire, démagogue, de mauvaise foi et accusateurs.
Breizh-info.com : Que représentez-vous à l’échelle du Québec ?
Atalante Quebec : Nous représentons bien peu comparativement à la couverture médiatique que l’on monopolise ce qui indique que notre cap est le bon. Nous sommes actifs principalement dans la ville de Québec pour le moment agrandissant nos rangs lentement mais surement, car nous n’acceptons pas n’importe qui. Nous privilégions la qualité des individus plutôt que la quantité ce qui signifie être autant en bonne condition physique qu’intellectuelle.
Nous avons un bon appui dans la population et plus les médias parlent de nous plus nous nous faisons connaitre et plus nous recevons les sympathies de la population. Notre expansion se fera sur le même rythme que notre recrutement, ville par ville avec des éléments de qualités.
Breizh-info.com : Êtes-vous en lien avec des mouvements canadiens ?
Atalante Quebec : Nous gardons des relations amicales avec les autres mouvements que l’on pourrait dire « identitaires ». Nous sommes en collaboration avec la Fédération des Québécois de souche et d’autres mouvements à Québec. Tout récemment une section de Génération Identitaire a vu le jour à Montréal, ce qui laisse présager une collaboration cordiale avec nous. Nous croyons à la convergence des luttes dans certains dossiers et c’est pourquoi nous gardons ces relations chaleureuses dans la mesure du possible.
Par contre, cela ne veut pas dire que nous endossons l’entièreté du discours provenant d’autres mouvements et de même pour eux envers nous. Nous évitons toute guerre de clocher idéologique pour privilégier un réseautage amical et sincère.
Breizh-info.com : Quelles sont les grandes idées que vous défendez ?
Atalante Quebec : L’autodétermination des peuples, leur droit à l’indépendance et à être majoritaires sur leurs terres. La préservation des identités sur une échelle mondiale ce qui signifie la préservation de deux identités sur notre territoire. Le cas particulier de la collaboration franco-amérindienne dans le développement et la protection de la colonie nous amène à promouvoir ce que l’on pourrait appeler le rêve de Champlain. Nous rejetons le capitalisme néolibéral et les multiples dérives socialo-marxistes toutes mondialistes qu’ils sont. Nous proposons une troisième voie comme le prescrit le nationalisme révolutionnaire tirant parti du meilleur de ces concepts socio-économiques.
Nous ne nous considérons pas de droite et encore moins d’extrême-droite comme le lancent à tous vents nos détracteurs. Nous n’avons que faire de la boussole politique gauche ou droite, nous adoptons les politiques que nous jugeons justes et avantageuses pour le destin de notre nation.
Breizh-info.com : Avez-vous des statistiques précises et sourcées sur l’immigration et ses conséquences au Québec ?
Atalante Quebec : Les statistiques précises sont tout de même assez faciles à obtenir chez nous comparativement à ce que l’on entend sur le vieux continent. Le gouvernement canadien par le biais de son recensement nous fournit une énorme quantité de données probantes.
Statistique Canada nous informe de ce fait et avec la plus grande des fiertés que d’ici plus ou moins 2040 c’est près de 50% de la population canadienne qui sera originaire de l’étranger. L’on peut facilement imaginer avec la vague de migrants illégaux que cette prévision pourrait se réaliser encore plus rapidement. Le gouvernement nous annonce déjà pour préparer la population que l’on pourrait recevoir une nouvelle déferlante depuis le Salvador.
Le meilleur ouvrage de référence en la matière est paru en 2011 et se nomme « Le remède imaginaire » écrit par deux démographes, Benoît Dubreuil et Guillaume Marois. Ce livre démystifie beaucoup de préjugés favorables à l’immigration tout en apportant son lot de statistiques et d’informations. Sachez que proportionnellement parlant nous recevons beaucoup plus d’immigrants que les États-Unis et la majorité des pays européens. Peut-être cela a-t-il changé depuis les vagues de migrants clandestins qui prennent d’assaut les plages et les Balkans. Par contre, les temps ne sont plus à la comparaison, car le fait français et la culture néo-française, canadienne-française ou québécoise (c’est comme vous le voulez) sont davantage en péril année après année.
Breizh-info.com : Quel regard portez-vous sur la situation en Europe ? Qu’est-ce qu’en disent les gens outre atlantique ?
Atalante Quebec : L’Europe est pour nous une sorte de boule de cristal pour notre avenir. Nous y sommes très attentifs en plus de tenir des relations étroites avec plusieurs mouvements et personnalités de la scène nationaliste européenne. C’est donc avec intérêt que nous regardons les Européens réagir ou non à l’invasion migratoire qu’ils subissent en espérant ne pas se rendre à ce stade. Ce qui nous inquiète le plus, si j’ose m’avancer, c’est le nombre d’actes de violence au quotidien en plus des attentats de masse et la persistance de la réponse humaniste et aplatventriste de la population, de la classe politique et de leurs vassaux. Cela ne présage rien de bon pour notre part quand nous serons confrontés à la réalité européenne que beaucoup de nos militants ont pu constater d’eux-mêmes dans leurs voyages chez vous.
Sur une meilleure note, les expériences militantes semblent fleurir et se multiplier ce qui nous donne beaucoup de cœur au ventre. Des initiatives comme le Bastion Social ont augmenté d’un cran l’expérience politico-sociale, tout comme le C-Star de Génération identitaire amène une nouvelle façon de voir l’activisme militant. Il semble y avoir une effervescence au sein de la jeunesse européenne et nous espérons qu’elle soit contagieuse jusqu’en Amérique.
Pour ce qu’en disent les gens ordinaires, cela dépend beaucoup des individus, on passe de l’ignorance simple, à la négation de la situation ou à la peur d’un avenir prochain pour le Québec. Pour ce qui est des gens qui voyagent outre-Atlantique depuis longtemps, ils constatent pour la plupart que l’insécurité a augmenté et que même pour le tourisme la situation est moins intéressante qu’autrefois.
Propos recueillis par Yann Vallerie
Crédit photo : DR
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