Après Charlottesville. Quelles sont les idées de la droite radicale américaine ? Des livres pour comprendre.

03/09/2017 – 06h30 Charlottesville (Breizh-Info.com) – On a énormément parlé ces dernières semaines des évènements de Charlottesville, de la « menace » suprémaciste blanche, de l’Alt-right, du Ku Klux Klan.

Enormément de choses ont été écrites sur les différents mouvements, partis, groupes de la droite radicale aux Etats-Unis. Toutefois, la presse française notamment, ne s’est pas un instant arrêtée sur les textes, les théories, les fondements de ces différents courants de pensée qui s’agitent de l’autre côté de l’Atlantique.

Pourtant, il y’a quelques livres, traduits en Français, écrits par des figures de ceux qui sont présentés presque comme des monstres, qui évoquent la pensée de ces mouvements. Avant de juger, de calomnier, de critiquer, de débattre, ne serait-t-il pas plus utile de savoir ce que ces gens pensent ?

Voici une sélection de livres sur la question, des livres écrits par des acteurs de cette sphère, très large, et présentés par leur soin (ou celui de leur éditeur).

Le KKK des années vingt : un fascisme de gauche à l’américaine. De John Zerzen.

Ce livre a été publiée pour la première fois comme une contribution au numéro 37 (été 1993) de Anarchy : A Journal of Desire Armed. L’auteur, John Zerzan – un militant libertaire de premier plan aux États-Unis – y montre que le Klan des années 1920 était un mouvement de masse et une force radicale dans la politique américaine qui ne négligeait pas de forger des alliances avec les socialistes, les syndicalistes, les féministes et les mouvements d’extrême-gauche !

Ainsi parle l’extrême-droite américaine, (collectif)

Ce livre combat une idée récurrente qui est que la plupart des groupuscules de la droite radicale américaine se caractérisent par un comportement folklorique et parodique prononcé, doublé d’une absolue indigence idéologique.

Or, s’il existe bien aux USA une lunatic fringe, il y existe aussi des mouvements radicaux dont l’orientation doctrinale, ainsi que les choix stratégiques, sont tout sauf caricaturaux.  Cette brochure, publiée en 2005, donne la parole aux dirigeants de ces groupes dont certains furent les précurseurs de l’actuelle Alt-Right.

Ces deux brochures sont disponibles aux éditions Ars Magna;

L’Amérique de la diversité : du mythe à la réalité…, par Jared Taylor

Ce livre propose de reconsidérer les idées qui ont guidé les États-Unis. Si, génération après génération, les Américains tendent à l’autoségrégation, se pourrait-il que les attentes placées dans la déségrégation aient été déraisonnables ? Si la diversité est une source de tension, n’est-il pas risqué de fonder des politiques sur la croyance qu’elle est une force ? Si des groupes minoritaires continuent de faire valoir des intérêts communautaires, est-il judicieux que les Européens s’obstinent à agir comme s’ils n’avaient pas eux-mêmes de tels intérêts ? Telles sont les questions soulevées par cet ouvrage percutant sur un pays qui a suivi le chemin du multiculturalisme plus longtemps que la France et qui pourrait nous indiquer des mauvais choix à éviter.

Livre disponible aux éditions de l’Aencre.

Le nationalisme blanc, par Greg Johnson (Counter Currents)

Écrits dans l’urgence pour répondre à un sentiment de danger – celui de l’extinction possible du peuple blanc nord-américain et, plus généralement, de la race blanche d’ici quelques décennies –, les articles composant ce recueil ne sont pourtant pas des textes polémiques. Ils tournent au contraire autour de deux grands thèmes fondamentaux : la formation, sur le plan des idées, du caractère et de l’action, de ceux qui ont vocation à développer les fondements intellectuels et culturels d’une vraie politique nationaliste blanche dans l’avenir, puisqu’il est aujourd’hui trop tard pour réformer le Système et trop tôt pour le remplacer ; l’organisation d’une communauté nationaliste blanche étendue à l’échelle mondiale, ….

Sur la base d’une argumentation claire et serrée qu’agrémente un sens aigu de la formule frappante, l’auteur s’attache aussi bien à quelques grandes définitions – de la métapolitique à l’ethno-nationalisme, de la notion de conflit au pluralisme, de la désignation claire de l’ennemi à la critique du conservatisme – qu’à des interrogations sur les forces et faiblesses du mouvement nationaliste ….
On est étonné de constater au fil des pages que les interrogations de l’auteur en forme d’autocritique positive et jamais complaisante s’appliquent parfaitement aussi, si l’on excepte quelques détails, à la situation présente des mouvements européens.

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