30/08/2017 – 06h30 Vannes (Breizh-Info.com) – Appréciée pour ses paysages et sa qualité de vie, le Morbihan a attiré un bon nombre de visiteurs cet été, indique son office du tourisme et celle d’Arc Sud Bretagne, la communauté de communes du sud-est. Comme nos lecteurs le savent, le département n’échappe pas à la hausse de la délinquance constatée ailleurs ces dernières années.
Tour d’horizon d’un mois d’août peu propice à la détente.
Bourg de Ploeren,
le 1er : un sans-abri alcoolisé, présenté comme finlandais par la presse locale, se rue sur un homme devant le bar-tabac. Il le tue d’un coup de couteau au thorax. À l’origine de l’agression, la victime aurait reproché au clochard d’uriner sur le mur de l’église, dont il fréquentait les abords et dans laquelle il dormait. C’est dans ce même édifice que les obsèques du défunt, cuisinier dans l’armée, ont eu lieu six jours plus tard.
Pontivy
Un autre coup de couteau mortel a été donné le 14 au soir, à Pontivy, dans un appartement du centre historique. Il concluait une dispute entre deux quadragénaires connus des services sociaux. Schizophrène, l’auteur présumé descend ensuite dans la rue pour se livrer aux passants.
La veille dans la même ville, un chômeur alcoolique et dépressif attaque, également au couteau, sa concubine bipolaire, occasionnant dix points de suture à côté de la carotide. Thierry est une nouvelle fois condamné pour violence, avec trois ans de prison dont deux ferme.
C’est également à Pontivy, le 22, qu’un trafic d’héroïne, de cocaïne et de cannabis est démantelé, pour la troisième fois cette année. La drogue était vendue dans le centre-ville mais également jusqu’à Vannes et Lorient, où une partie des perquisitions et interpellations ont eu lieu. Un revendeur écope de deux ans ferme, les six autres seront jugés en décembre.
Auray
Le 7 à Auray, Tarik et Safir tentent de fuir un contrôle d’identité, avant de se retrouver au tribunal de Lorient trois jours après. En cause, des vols de cartes bleues commis dans cette même commune, ainsi qu’à Plœmeur et Pornic. auprès de personnes âgées. L’un d’eux subtilisait l’objet lors d’un retrait au distributeur. Puis il faisait croire à la victime, après sortie des billets, que la carte avait été avalée, et qu’il fallait retaper le code. Le complice utilisait ensuite celui-ci dans des bureaux de paris sportifs, investissant 12 000 euros. Avec un casier judiciaire déjà conséquent, les deux escrocs venus de Marseille prennent 24 et 18 mois de ferme.
Vannes
Une proche méthode est adoptée sur le marché de Vannes, où les clients se font épier leur code lorsqu’ils règlent des achats par carte, avant de se faire voler en douce leur portefeuille. Les voyous se rendent ensuite à un distributeur pour retirer le maximum d’argent. Une vingtaine de cas ont ainsi été recensés depuis trois mois.
À proximité, le long du port, des Géorgiens commettent plusieurs agressions violentes dans la nuit du 14 au 15, dont Breizh-Info s’est fait l’écho. D’abord présentés comme un trio, il serait finalement question de deux frères, l’un de 20 ans déjà condamné pour violence en mars, et son aîné de quatre années, arrivé en France il y a peu. En attendant leur procès le 8 septembre, ils sont maintenus en détention.
Restons sur le port afin d’évoquer le vol en ce lieu, la même semaine, de dix vélos. Un nombre identique sera retrouvé dans une cave de Kercado, près de la rive droite. Un homme y est découvert le 21 en train de maquiller l’un d’eux. Aucun ne dispose de son numéro de série, probablement poncé pour la discrétion du recel.
La drogue reste néanmoins la spécialité du quartier précité, puisque deux trafiquants sont interpellés puis jugés dans le courant du mois. L’un, emprisonné jusqu’en avril pour le même motif, gagnait 3500 euros par semaine avec sa revente. Il écope de 18 mois ferme. L’autre, qui s’oppose physiquement aux interventions policières dans le secteur, a déjà été condamné six fois pour outrage à agent, rébellion ou violence depuis 2011. Sorti de prison en juillet, et grand frère d’un dealer mis en examen en mai, Gilles repassera deux ans derrière les barreaux. L’important procès de trafiquants du cru, au printemps, comme le gros coup de filet qui l’a suivi, n’ont donc visiblement pas eu d’effet décisif.
Plœmeur
À Plœmeur enfin, du 19 au 21, 17 abribus sont saccagés entre Kerabus, près du quartier lorientais Kervénanec, et Kerpape sur le littoral. Non loin de cette localité à Kerroc’h, un car en service est caillassé.
Épilogue
Il reste au gendarme Yannick Phélippé, de la cellule d’identification criminelle du département, d’enfoncer le clou à la fin de l’été : « En huit mois, nous avons eu à traiter huit meurtres dans le Morbihan. Un par mois, ça devient beaucoup. »
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