24/08/2017 – 06h55 Nantes (breizh-Info.com) – Le 30 septembre 2017 se tiendra la Breizh Manif, à Nantes en faveur de la réunification de la Bretagne. Une manifestation organisée par Bretagne réunie – et à laquelle s’est jointe, avec l’accord des organisateurs, l’extrême gauche indépendantiste et antifasciste bretonne, emmenée notamment par Breizhistance.
Cette union d’une association jusqu’ici neutre, Bretagne réunie, avec l’extrême gauche, tout en voulant mettre de côté les nationalistes bretons s’assumant de droite, suscite une réaction de ces derniers. Ainsi, Yaouankiz Breizh, mouvement qui avait fait son apparition remarquée (par la jeunesse, par les slogans et par le style) en 2016, annonce ne pas vouloir laisser l’extrême gauche occuper la rue.
Dans un communiqué intitulé « Breizh Manif 2017 : Vous les invitez ? Nous nous inviterons ! », publié sur leur page facebook et adressé à la presse, tout en étant clairement destiné aux organisateurs de Bretagne réunie, les jeunes nationalistes bretons écrivent :
« YAOUANKIZ BREIZH (Jeunesse Bretonne) soutient l’initiative de Bretagne Réunie. Même si nous aurions beaucoup à redire sur les méthodes de communication, la tiédeur sous couvert de pragmatisme et les biniouseries bonne ambiance souvent associées aux manifestations en faveur de la réunification bretonne. Nous mettrons cette persévérance dans l’échec sur le compte d’un logiciel socio-démocrate non mis à jour depuis les années 1970 et le traumatisme encore vif des Breiz Atao, du PNB et consorts pour une grande partie de ce laborieux mouvement breton dans lequel Bretagne Réunie n’est pourtant pas ce qui se fait de pire.»
Avant de revenir sur la venue du groupe en 2016 et sur la position officielle :
YAOUANKIZ BREIZH, après sa venue à la Breizh Manif de 2016 (qui ressemblait étrangement aux précédentes), a fait couler beaucoup d’encre dans la presse. Et de larmes dans les rangs toujours aussi fournis des gauchistes de l’Emsav. Un vent de fraîcheur sur le nationalisme breton qui se transformera en tempête sur la chevelure blanche et sale de l’UDB et de toutes les officines crasseuses de l’ultra gauche prétendument bretonne.
Pour cette édition 2017, nous avions donc décidé de ne pas venir prendre part à la marche, pour diverses raisons. Occupés à créer sur d’autres terrains, contrairement au nihilisme destructeur de la meute démocrate qui hurle encore contre nous, nous envisagions de laisser cette Breizh Manif à sa torpeur habituelle. Mais également par marque de sympathie pour les bons éléments de Bretagne Réunie. Car il y a bien quelques bretons de bonne tenue dans ce marécage de gauchisme.
Nantes. Après la « Breizh Manif », Yaouankiz Breizh s’explique [interview]
Et d’expliquer de façon très explicite les raisons de la venue en 2017 :
Accusée par la quasi-totalité des associations et partis politiques « bretons » d’avoir tolérée de manière complice notre présence dans le cortège en 2016, la direction de Bretagne Réunie s’est sentie obligée cette année de publier un communiqué explicite.
Le titre ne laisse déjà pas beaucoup de place au doute : « La Réunification : une nécessité pour une Bretagne belle, prospère, solidaire, ouverte sur le Monde ».
Il est vrai que la solidarité (envers qui ?) et l’ouverture sur le Monde sont les deux priorités d’une Bretagne qui ne sait même plus ce qu’est sa propre identité, si ce n’est un alcoolisme revendiqué sur un t-shirt À l’Aise Breizh.
Encore une belle preuve de l’habile communication et du sens de la séduction politique des génies qui ont rédigé ces lignes. Et qui ne sont d’ailleurs plus à une contradiction près : critiquer implicitement l’existence de frontières via cette sacro-sainte ouverture tout en prenant à témoin (à juste titre) l’histoire des forteresses des Marches de Bretagne pour justifier l’intégrité du territoire breton est pour le moins paradoxal.
Mais, afin de donner tous les gages de bonne conduite aux leaders d’opinions de l’Emsav et à la presse régionale, le communiqué se conclut de manière vindicative : « Les individus aux propos et comportements racistes et xénophobes n’ont pas leur place dans la manifestation pour la réunification de la Bretagne. »
Soit, n’ayant tenus ni propos racistes ou xénophobes, et n’ayant eu aucun comportement faisant l’objet d’un tel qualificatif, YAOUANKIZ BREIZH pouvait donc considérer avoir sa place dans les rangs de la manifestation. Encore eût-il fallu que nous comptions y venir. Mais nous nous interrogerons tout de même sur les contours relativement flous de cette notion de xénophobie.
L’affaire devait pourtant en rester là. C’était sans compter sur l’extrême gauche !
La dénonciation de « L’extrême gauche et du terrorisme antifa »
Yaouankiz Breizh accuse par ailleurs les dirigeants de Bretagne réunie de capitulation face à l’extrême gauche et souligne le risque à accepter cette mouvance – réputée violente comme les nantais le savent parfaitement – dans la manifestation :
« L’appel, qui annonce mettre au cœur de la manifestation les thèmes de l’antifascisme, de l’anticapitalisme et du féminisme, est signé par plusieurs collectifs aux noms et aux méthodes sans équivoque. Ainsi, le Nouveau Parti Anticapitaliste ou l’Action Antifasciste Nantes mentionnent donc leur présence. Alors que le texte en question se désole de la « dépolitisation croissante des mots d’ordre » de cette marche pour la réunification, il ne fait aucun doute que les slogans et le ton de ce cortège malsain n’auront pas grand-chose à voir avec le sujet de la Breizh Manif ni même avec le combat breton au sens large.
D’autre part, les mouvances antifascistes nantaise et rennaise sont plus connues pour leur violence et leurs dégradations à répétition dans les différentes manifestations que pour cette ouverture d’esprit qui semble si chère à Bretagne Réunie.»
Pour conclure, les jeunes nationalistes bretons réclament le refus, par Bretagne réunie, de la constitution d’un cortège d’extrême gauche dans la manifestation : « Que les organisateurs communiquent donc rapidement leur position quant à la venue de ceux qui, non contents d’avoir repeint les murs pourris de l’Emsav de ce rouge sang qui leur va si bien, n’ont jamais fait mystère de leur recours à la violence contre quiconque ne partage pas leurs convictions. Et pour qui l’Internationale raisonnera toujours plus fort que le Bro Gozh.»
Et d’évoquer une participation à la manifestation si l’extrême gauche était tolérée :
« Vous voilà donc prévenus. Bien que conscients du piège tendu par l’extrême gauche qui se parera de son éternel rôle victimaire malgré une posture d’agresseur, nous ne laisserons pas l’idée bretonne ni les rues de Nantes souillées une fois de plus par ceux qui ont fait de notre vieille nation plurimillénaire un paillasson gauchiste et un laboratoire pour leurs lubies mondialistes. »
Le 30 septembre s’annonce animé …
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “Breizh Manif à Nantes. Yaouankiz Breizh appelle à contrer l’extrême gauche”
Bravo à yaouankiz breizh, si la Bretagne veut survivre, il lui faut se débarrasser de cette chienlit islamo gauchiste qui nuit tant à l’ image de la Bretagne !!
Réaction compréhensible mais réaction quand même.
Dans l’affrontement.
Bref, du cliché d’extrême-droite.
Et que yait du cliché d’extrême-gauche et de droite molle n’est pas une excuse.
Yaouankiz Breizh a eu son coup d’éclat à la manif précédente. Fort bien. Toutes les forces sont bonnes pour la Bretagne, car aucune n’est parfaite.
Mais la confrontation. Pitié.
Je crois avoir déjà fait un commentaire sur ce site à ce propos: que Yaouankiz Breizh manifestent en faction. Scandant les slogans communs à toutes les autres. Même chose pour les étendards. Seulement un uniforme, neutre (des chemises noires peuvent faire l’affaire), pour être clair sur le nombre.
Et si Yaouankiz Breiz veut du coup d’éclat, qu’elle fasse ses propres actions.
Pas à la Breizh Manif.
C’est la réunion politique la plus large sur la Bretagne à Nantes. C’est un microcosme précieux (dans les deux sens) qui ne changera peut-être jamais rien mais ne fera jamais non plus grand mal à la Bretagne, tout juste un peu pitié.
Il y a 365 jours dans l’année, et si Yaouankiz Breizh est près à être sage le 30 septembre, elle peut alors sauver de l’énergie pour faire sa propre campagne de com’ un peu plus énergique.
Ça aurait un peu plus de style que la prise de volant d’une voiture sans essence.