21/08/2017 – 23h00 Barcelone (Breizh-info.com) – Les forces de l’ordre catalanes ont abattu Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans connu pour être le conducteur de la fourgonnette avec laquelle il a foncé dans la foule sur les Ramblas à Barcelone (13 morts, 100 blessés). A ce stade, quatre Français sont toujours en état critique sur les 30 qui ont été blessés dans l’attentat.
Dans sa fuite, Younès Abouyaaqoub a tué un Espagnol pour s’emparer de son véhicule, une Ford Focus blanche, dans la banlieue de Barcelone. Il avait en effet abandonné la camionnette sur les lieux de l’attentat pour s’enfuir à pied. Il place le cadavre à l’arrière du véhicule et prend la route, mais la ville de Barcelone est bouclée. Un policier tire sur le véhicule au niveau de l’avenue Diagonal ; le terroriste finit par l’abandonner à Sant Just Desvern avec sa victime, un espagnol âgé de 35 ans.
Si vous avez des informations sur l’attentat terroriste à #Barcelona #Cambrils
[email protected] or ?937285220 pic.twitter.com/wIkAJespFu— Mossos (@mossos) 21 août 2017
Au cours de la journée, la police catalane avait diffusé son avis de recherche. Il a finalement été identifié par des riverains vigilants ce 21 août à Subirats, 50 km à l’ouest de Barcelone, et abattu par la police alors qu’il tentait de s’opposer à son arrestation. Il portait sur lui une ceinture d’explosifs factice, comme ses complices abattus à Cambrils. La police catalane a confirmé son élimination.
We confirm that the man shot down in #subirats is Younes Abouyaaqoub, author of the terrorist attack in #barcelona
— Mossos (@mossos) 21 août 2017
C’était le seul suspect en fuite de la cellule djihadiste qui a exécuté les attentats de Barcelone et de Cambrils ; la police catalane a confirmé que les 12 membres de la cellules sont « détenus ou morts » ; quatre ont en effet été placés en détention préventive. Basée à Ripoll, groupée autour d’un imam déjà lié aux attentats de Madrid en 2004 et qui avait fait, depuis 2015, plusieurs voyages vers Vilvorde (Belgique), l’un des centres du djihadisme européen, cette cellule était pour l’essentiel constituée de quatre fratries ; tous ses membres étaient Marocains.
L’imam, porté disparu depuis mardi, est mort dans l’explosion, mercredi soir, du logement à Alcanar (2 morts, 7 blessés) où les membres de la cellule préparaient une bombe infernale constituée de 120 bonbonnes de gaz et de TATP, a informé la police catalane. La police a établi que « l’imam avait joué un rôle clé pour radicaliser les autres membres du réseau, tous beaucoup plus jeunes que lui » et avait purgé entre 2010 et 2014 une peine de prison en Catalogne pour trafic de stupéfiants.
Louis-Benoît Greffe
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine