18/08/2018 – 07h45 Washington (Breizh-Info.com) – Après l’incroyable polémique qui a suivi la publication du mémo de James Damore au sein de l’entreprise Google, de nombreuses voix se font entendre aux États-Unis pour défendre la neutralité scientifique face aux assauts du politiquement correct.
La dictature obscurantiste
C’est une des conséquences de la tempête qui a suivi la publication du #GoogleMemo en début de mois. Ce texte, qui évoque notamment les différences biologiques entre hommes et femmes, s’appuie sur de nombreuses sources et a été salué par plusieurs spécialistes comme étant globalement conforme à l’état d’avancement de la recherche scientifique. Mais cela n’a pas empêché les militants de gauche et la quasi-intégralité des médias américains, et même européens, de critiquer violemment la teneur du texte.
Pourquoi donc ? Tout simplement car le mémo rédigé par James Damore serait « offensant » envers certaines personnes. Et c’est là que réside l’un des plus graves problèmes de notre époque : l’incapacité de certains à accepter une vérité scientifique si elle est considérée comme offensante pour une ou plusieurs minorités.
Cette dictature obscurantiste des minorités est particulièrement visible dans l’Université américaine.
Dans un article pour le média américain Quillette, Clay Routledge, professeur en Psychologie à l’université du Dakota du Nord, lance un appel à ce que les pressions politiques et militantes n’entravent plus le fonctionnement des Universités qui sont aujourd’hui, selon lui, largement menacées par la mainmise du politiquement correct de gauche.
https://twitter.com/clayroutledge/status/896784159330512896
La charge de Clay Routledge contre la mainmise idéologique de la gauche
Reprenant une enquête de Pew Research Center, Clay Routledge, tente d’expliquer pourquoi 58 % des sympathisants Républicains considèrent que les universités ont un impact négatif sur la nation américaine tandis que seulement 19 % des Démocrates partagent le même avis.
« Beaucoup de commentateurs […] ont rapidement blâmé les médias conservateurs […] estimant que les médias de droite avaient faussement dépeint les universités comme des endroits où prévalaient un activisme d’extrême-gauche et une hostilité à l’encontre des conservateurs » écrit-il.
Et Clay Routledge se lance alors dans un inventaire à la Prévert des informations qui confirment effectivement cette affirmation.
Professeurs ostracisés et réduits au silence, enquête qui démontre que de nombreux professeurs de gauche discrimineraient un collègue de droite, censure des orateurs de droite, menaces et violences des militants d’extrême-gauche sur les campus, usages de méthodes d’évitement de la réalité par des groupes d’étudiants, tentatives d’empêcher la constitution de groupes d’étudiants de droite, etc.
« Objectivement, ce sont des problèmes réels et démontrables, pas des fantasmes de droite. […] Il est indéniable qu’il existe un mouvement croissant autoritaire, anti-liberté d’expression, anti-conservateur, et, franchement, anti-sciences au sein de l’académie américaine. »
We are literally at the point where people will be afraid to publish scientific findings that might upset political narratives. Hi, Galileo!
— Noam Blum (@neontaster) August 8, 2017
Un américain sur Twitter : « Nous sommes littéralement arrivés au point où les gens auront peur de publier des découvertes scientifiques qui pourraient contrarier l’idéologie politique. Salut, Galilée ! »
Un dernier problème soulevé par Clay Routledge ? « Il est important de comprendre que le problème est plus grand encore que la censure universitaire qui reçoit beaucoup d’attention médiatique. Une bonne gouvernance universitaire peut rapidement redresser la barre. Mais le fait que plusieurs disciplines académiques, particulièrement parmi les sciences sociales, brouillent de plus en plus les lignes entre travail académique dépassionné et activisme idéologique est un problème bien plus profond et difficile à combattre. »
Pas certain qu’une solution rapide soit apportée car les États-Unis s’enfoncent chaque jour un peu plus dans une division mortifère qui semble ne plus pouvoir s’arrêter. L’obscurantisme a de beaux jours devant lui.
NF
Crédit photo : Mikerussell [CC-BY-SA-3.0]
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