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Désert médical en Centre-Bretagne, les raisons d’une situation qui s’éternise

05/08/2017 – 07h50 Rennes (Breizh-Info.com) – Le constat est réalisé par tous les Bretons vivant en Centre-Bretagne. Prendre un rendez-vous chez un spécialiste est un parcours du combattant avec des délais d’attente frisant l’indécence. Résultat : certains Bretons sont même parfois tentés d’aller directement consulter aux urgences de l’hôpital le plus proche.
Entretien sur ce constat inquiétant avec Geoffroy Danguy, médecin généraliste remplaçant naviguant entre l’Ille et Vilaine et les Côtes d’Armor et par ailleurs secrétaire du syndicat des médecins remplaçants bretons Urbreizh et membre du Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants (REAGJIR).

La zone Centre-Bretagne, particulièrement touchée


Breizh-Info.com : La désert médical du centre-bretagne était particulièrement visible il y a quelques années. Cette tendance se confirme-t-elle ?

Geoffroy Danguy : Nous attendons la publication des chiffres exacts de l’ARS (Agence régionale de santé) sur les déserts médicaux d’ici début 2018. Mais, d’après les premiers travaux dont j’ai pu avoir écho, oui la zone Centre-Bretagne est particulièrement touchée, et ce jusqu’à l’est du Finistère. Sur la côte, les données sont meilleures avec notamment certaines zones mieux loties que d’autres.

Breizh-Info.com : Quelles sont les principales raisons de l’existence de ce désert médical ?

Geoffroy Danguy : Pour moi le souci c’est la multiplicité des causes.
Prenons un exemple, sans que cela soit nécessairement le facteur le plus important. Les jeunes médecins doivent réaliser un stage auprès d’un médecin installé. Ces stages sont très importants car, souvent, cela influe le stagiaire qui peut s’installer à l’endroit où il a réalisé son stage. Moins il y a de médecins qui accueillent des internes, moins des internes sont susceptibles de s’installer dans une zone géographique. C’est donc un cercle vicieux.

Une autre raison, c’est le fait que, malheureusement, le Centre-Bretagne est mal positionné géographiquement. C’est une opinion très personnelle mais, à mon avis, souvent les jeunes vont choisir un endroit avec une forte activité donc plutôt les grands centres de vie (Rennes, Lorient, Saint-Brieuc, etc.) avec une grande activité.
Dans le Centre-Bretagne, il y a le centre hospitalier de Pontivy mais il est d’une taille moindre donc moins attractif. Beaucoup de jeunes médecins vont donc rester sur Rennes ou les grandes villes.

Pour les médecins remplaçants comme moi, un problème supplémentaire apparaît. Quand on fait un remplacement, si tous les soirs on doit mettre une heure pour faire un trajet, c’est parfois dur. Le facteur « temps » joue.

L’impact trop lointain d’une modification du numerus clausus


Breizh-Info.com : Le numerus clausus joue-t-il sur cette situation ?

Geoffroy Danguy : L’influence du numerus clausus est très complexe. Pour former un médecin il faut 9 ans minimum. L’évolution du numerus clausus n’aurait un impact que dans 10 ans. Élever le numerus clausus c’est une idée mais je ne pense pas que ça soit le cœur du problème.
L’un des soucis c’est l’attractivité de la médecine générale, elle a encore une réputation moins bonne que d’autres spécialités. En province, la médecine générale est bien mieux perçue par les médecins en formation qu’à Paris. Dire qu’on veut faire médecine générale, cela choque presque quand on est en stage à Paris. Pourtant il n’y a pas de spécialités plus intéressantes que d’autres, c’est un parcours personnel.

Breizh-Info.com : Outre cette problématique d’attractivité, voyez-vous d’autres raisons ?

Geoffroy Danguy : Dans le centre des Côtes d’Armor, beaucoup de médecins sont âgés et partent à la retraite. Or, ils ont des difficultés à trouver des successeurs. Il faut désormais s’y prendre très tôt pour préparer sa succession. Avant, il suffisait de se pencher sur la question un an à l’avance pour trouver un successeur. Aujourd’hui, c’est au moins 3 à 4 ans en avance pour trouver un remplaçant.

De plus, auparavant, on avait beaucoup de petits cabinets isolés. Aujourd’hui, les internes préfèrent travailler en groupe, soit entre médecins généralistes soit au sein de maisons de santé pluridisciplinaires. La médecine évolue tellement vite que ça me paraîtrait compliqué de travailler tout seul. Regrouper l’activité plutôt que l’éclater me semble être une bonne solution.

La vaccination, l’un des plus grands progrès de la médecine


Breizh-Info.com : Question d’actualité, le débat sur la vaccination obligatoire fait rage. Quelle est votre position sur cette question.

Geoffroy Danguy : A titre personnel, je considère la vaccination comme l’un des plus grand progrès de la médecine sur les 3 derniers siècles avec des centaines de millions de vies sauvées.
Là où il y a une baisse de la vaccination, on a remarqué une explosion des cas de maladies quasiment éliminées. Ça fait un peu mal de se dire qu’il y a des personnes qui meurent de la rougeole alors qu’il y a une vaccination possible.

Dans mon activité, je propose déjà les 11 vaccins à mes patients qui ont des enfants. Et la grande majorité des médecins le font.
C’est très rare de voir des parents ne pas faire les vaccins non-obligatoires.
Je n’ai aucun souci avec la vaccination. J’ai pourtant fait une réaction allergique suite à un vaccin avec infection locale qui a été traitée. Il y a parfois des effets secondaires mais comme avec tous les médicaments. Dans de très rares cas, on peut avoir des effets secondaires graves. C’est triste mais les bénéfices l’emportent sur les inconvénients.

NF

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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2 réponses à “Désert médical en Centre-Bretagne, les raisons d’une situation qui s’éternise”

  1. Jacques Nicolas dit :

    Réponses aux vaccins en fonction de notre système immunitaire HLA :

    – HLA B13 et B44 ne répondent pas au vaccin contre la rougeole
    – HLA DR3 prédispose à des réactions explosives à toute stimulation immunitaire. Etc.
    – HLA DR6 inhibe la réponse à l’anatoxine diphtérique
    – Aw 24 et B5 sont de mauvais répondeurs au vaccin contre la rubéole

    Source : « L’apport des vaccinations à la santé publique ; la réalité derrière le mythe » de Michel Georget – agrégé de biologie – pages 114 et 115.

  2. Jacques Nicolas dit :

    Voilà ce qui arrive à des professionnels de santé qui se disent victimes des vaccins :

    1 – Témoignage du Dr Bernard Izard, victime des vaccins : « On m’a dit que c’était psy ! »
    https://www.youtube.com/watch?v=ifOPWe-FAaI&feature=youtu.be

    2 – Témoignage de Marie Lochu, infirmière, dont la fille Orianne est atteinte d’une myofasciite à macrophages, une maladie dégénérative suspectée d’être induite par l’aluminium utilisé comme adjuvant dans le Gardasil : « On devient suspecte d’avoir osé déclarer un effet secondaire grave d’un vaccin »
    https://www.youtube.com/watch?v=i3qEkybYrUQ&feature=youtu.be

    Thierry Lochu, médecin anesthésiste, le père d’Orianne victime du vaccin Gardasil : « On a induit une maladie en souhaitant protéger notre fille »
    http://www.20minutes.fr/societe/802654-20111010-on-induit-maladie-souhaitant-proteger-fille

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