04/08/2017 – 06h55 Guilligomarc’h (Breizh-Info.com) – Ils vivent à trois avec 600 € par mois. Après que leur reprise d’un garage en plein bourg d’Arzano ait viré au cauchemar suite à la découverte de travaux nécessaires à un coût faramineux, une famille bretonne appelle à la solidarité. Pour s’en sortir, ils veulent ouvrir une pension et un centre d’éducation canine à Guilligomarc’h.
Mais, pour raccorder leur terrain en eau et en électricité, il leur manque quelques milliers d’euros. Ils font donc appel à la solidarité populaire, en promettant des contreparties pour chaque donateur.
Des vices cachés qui ont ruiné la famille Gillard
Leurs sourires sont francs et chaleureux. Nathalie et Bruno Gillard ont subi coup du sort sur coup du sort mais ils font tout pour garder la tête haute et ne pas se présenter sous un mauvais jour. Et leur fille, Tiphaine, 22 ans, est également une battante.
Et pourtant, quelle histoire… En 2007, le couple achète un garage station-service dans le bourg d’Arzano. Au moment de la vente, le vendeur affirme sur les documents de vente que le montant des travaux nécessaires s’élève à 4 000 €. En réalité, c’est plus de 200 000 € qui auraient été nécessaires !
Incapables de réunir une telle somme, les Gillard mandatent avocats, huissiers et experts, en vain.
En 2013, la station service a donc dû fermer ses portes et le garage a été mis en liquidation judiciaire. « La vente de voitures marchait pourtant très bien » assure Bruno Gillard. Mais les coûts cachés auront donc eu raison de l’enthousiasme du couple qui a pris un énorme coup sur la tête.
Dans l’affaire, la famille Gillard a perdu ses économies et ses revenus mais pas sa joie de vivre. D’autant que ces amoureux des animaux en général et des chiens en particulier avaient monté un projet en parallèle à l’acquisition de leur garage. Un projet qui, aujourd’hui, est devenu leur objectif essentiel.
Une pension canine pour s’en sortir
Bruno Gillard n’est pas seulement un garagiste et revendeur de voitures de métier, c’est également un professionnel du dressage de chiens. Nathalie et Tiphaine partagent entièrement cette passion, Tiphaine étant même une compétitrice habituée des concours de dressage.
Parallèlement à l’achat du garage à Arzano, la famille avait donc mis le reste de ses économies dans l’acquisition d’un grand terrain sur la commune voisine de Guilligomarc’h. « Tout était en friche quand on a acheté ! » lance fièrement Bruno Gillard en présentant le grand terrain soigneusement entretenu et déjà bien aménagé.
Les objectifs des Gillard ? Réussir leur installation sur ce terrain qui devient leur seul bien à partir du 20 août. Et lancer une structure associative d’éducation canine ainsi qu’une structure privée de pension canine.
Et dans ce projet, c’est leur fille Tiphaine qui tiendra une place importante. Les deux parents sont admiratifs de leur fille. Son courage et sa détermination ainsi que son expertise avec les chiens ne font pas de doute.
Tiphaine, 22 ans, remue ciel et terre pour sauver sa famille
« Heureusement qu’on l’a » lance, émue, Nathalie Gillard. Tiphaine Gillard n’a que 22 ans mais possède déjà une grande maturité. Fausse timide, elle est une très bonne dresseuse de chiens et excelle dans les compétitions de « ring », une discipline qui allie attaque, parcours d’obstacles et obéissance.
« Je n’ai pas de diplôme donc ce n’est pas évident de trouver du travail. Donc je préfère aider mes parents. Je les aide pour la construction et l’aménagement du terrain et je prendrai la direction de la structure d’éducation canine » déclare la jeune femme, bien décidée à ce que le projet voit le jour. Sa mère nous confie que Tiphaine possède un sacré caractère : « Il faut la voir mener son chien en concours ! »
Tiphaine se sent « plus proche des animaux que des humains » et sa vie n’a pas grand-chose à voir avec celle des autres jeunes de son âge. Pas de sortie en boite de nuit et de virées dans les magasins de vêtements. Elle vit comme ses parents, chichement mais toujours dignement. « Je mange ce que ramènent mes parents de la banque alimentaire » assure-t-elle. Et pour s’habiller ? « On garde les vieux vêtements et j’ai eu quelques dons. »
Pas trop dur à vivre pour une jeune femme de 22 ans ? « Il y a pire » répond Tiphaine. « On a pas le choix de toute façon car avec nos animaux on ira pas ailleurs. »
Des appels à la solidarité restés sans réponse
Et Tiphaine trouve du temps – entre l’aménagement du terrain et le dressage des 8 chiens de la famille – pour tenter d’attirer l’attention sur la situation de leur famille.
En effet, la mairie de Guilligomarc’h a décidé de ne pas procéder au raccordement en eau et en électricité du terrain acheté par les Gillard. Le coût de l’opération – entre 8 000 et 10 000 euros – est ainsi à la charge de la famille.
Avec un revenu de 600 € par mois pour trois personnes, le raccordement est donc inenvisageable sans recours à la solidarité.
Contacté par nos soins, le maire était injoignable.
Tiphaine a donc tenté de s’adresser aux politiciens sur Twitter, sans succès.
https://twitter.com/29Tiphaine/status/844202591928143872
Même échec pour d’autres hommes politiques. Le cas des Gillard ne les a pas intéressés. Natahlie et Bruno assurent pourtant avoir tout tenté : « On a envoyé des courriers à Le Foll, à François Baroin, à des ministres, à Le Drian, à François Hollande, à tout le monde… La seule personne qui nous a répondus, c’était quelqu’un de chez Le Pen. Mais pour nous dire qu’ils ne pouvaient rien faire. »
Mais Tiphaine n’a pas baissé les bras. Déterminée, elle a créé un groupe Facebook pour tenter de diffuser les appels à l’aide de la famille Gillard. « Une famille Bretonne en détresse » compte déjà plus de 120 membres.
Les Gillard ont donc lancé un appel à la solidarité pour récolter les 10 000 euros nécessaires aux travaux. Pour chaque don effectué, que ça soit en matériel ou en argent via la cagnotte Leetchi qu’ils ont mis en place, une rétribution est proposée. Pension ou dressage, les chiens des donateurs seront chouchoutés par les Gillard !
Pour faire un don en ligne : https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-la-famille-gillard
Pour contacter la famille : https://www.facebook.com/groups/1813316482219514/
NF
Crédit photo : DR
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5 réponses à “Guilligomarc’h (29). Une famille bretonne en détresse lance un appel à la solidarité”
Je ne comprends pas. Ils peuvent travailler avant de fonder leur pension. Et leur fille aussi.
Cette courageuse famille est expulsé de leur logement actuelle a la fin du mois et vont vivre sur ce terrain sans eau ni électricité dans un mobilhom qui a un trou dans le toit… ils sont dans une situation d’urgence d’où l’appel a la solidarité pour la viabilisation et avoir un toit qui les protèges des intempéries … l’hiver va vite arriver … Et la recherches de solutions pour leur futur logement et monter leur activité professionnel leur prennent déjà énormément de temps…
C’est également ce que je pense.
Mais d’un autre côté, trouver du travail à Guilligomarc’h, ça relève de la mission impossible (500 habitants, un seul commerce au dernières nouvelles -une sorte de micro épicerie-) bref, s’installer là-bas sans le sou et avec plein de projets c’est vraiment une drôle d’idée…
C’ est désolant de voir l’ argent gaspillé pour les envahisseurs au détriment des autochtones dans le besoin !!!! Peut être que s’ils déchiraient leurs papiers, les autorités seraient plus bienveillantes à l’ égard de cette famille et ses problèmes réglés rapidement …….
Partout pareil, pour avoir des votes on reçoit tous les migrants. Au Canada c’est pareil et avec Trump qui veut renvoyer les Haïtiens en Haïti les migrants passent la frontière. Ils arrivent au Québec 1000 par jour.