28/07/2017 – 06h30 La Baule (Breizh-Info) – La gestion de la plage de La Baule confiée au groupe Véolia par l’État n’en finit pas de faire des vagues. Le sujet avait déjà fait grand bruit en mai dernier. Breizh-info s’en était fait l’échos dans un article expliquant les faits. Le 29 mai, une grande manifestation festive avait même eu lieu sur le sable baulois. Mais la position des pouvoirs publics n’a pas changé. C’est toujours Veolia qui est titulaire de la concession des quelques 5 kilomètres de plage.
Cette nouvelle attribution, une première en France, continue d’inquiéter les commerçants de la station balnéaire bretonne.
Réunion infructueuse
Suite à la pression de ces derniers réunis dans l’association La Plage, Cœur de La Baule, une réunion s’est tenue dans l’après-midi du mardi 25 juillet en sous-préfecture, à Saint-Nazaire. L’ensemble des parties était convié puisque Marie-Hélène Valente, sous-préfet, a reçu des membres de l’association de commerçants en question, mais également le maire de La Baule Yves Métaireau et des représentants de la société Véolia.
À l’issue de la réunion, l’association La Plage, Cœur de La Baule a publié un communiqué de presse dans lequel son président Loïc Durand-Raucher a jugé le rendez-vous « calamiteux » et estime que le sous-préfet « ne laisse pas sa chance à la Mairie de reprendre sa plage ».
Lors de ce rendez-vous nazairien, Marie-Hélène Valente, ancien chef de cabinet de Jérôme Cahuzac (alors ministre délégué au budget) en 2012, a ainsi réfuté toute possibilité d’abroger l’arrêté préfectoral du 16 décembre 2016 octroyant la concession de la plage de La Baule à Veolia pour une durée de 12 ans.
Une position considérée comme trop rigide par l’association des commerçants baulois qui ironise : « l’État a toujours raison ».
Une fin d’été imprévisible
Le communiqué révèle également qu’Yves Métaireau, le maire Les Républicains, a estimé que « la confiance, l’estime et le respect nécessaires entre partenaires ne se sont pas installés entre la Ville et Veolia ».
La solution qui a été proposée à l’issue de la réunion ne satisfait pas du tout Loïc Durand-Raucher qui la juge « bâtarde ». Les prétendants éventuels à la reprise de la concession détenue par Véolia devront effectivement répondre à un appel à candidature puis la Ville, le Préfet et Veolia feront les avenants nécessaires pour rendre le système viable.
Le président de La Plage, Cœur de La Baule critique sévèrement ce procédé : « Pour faire une proposition pareille, ils n’ont jamais entrepris eux-mêmes ! »
Face à l’incertitude à laquelle ils sont confrontés, alors qu’il ne reste plus que 4 semaines avant la fin du dépôt des candidatures, les commerçants concernés par le décret plage de 2006 en appellent à présent directement au Président de la République afin d’obtenir des adaptations locales de ce texte. Ce qui ferait presque oublier que l’été bat son plein sur la plus grande plage d’Europe.
Crédit photo : Wikimedia commons
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2 réponses à “La Baule (44). « L’État a toujours raison», la gestion de la plage s’enlise”
Le fond du problème, c’est que la plage représente une grande valeur : beaucoup de gens ont envie d’y passer du temps. Jadis, il suffisait d’y aller pour profiter de cette valeur. Progressivement, des clubs de plage, des loueurs de bateaux, des restaurateurs ont compris qu’ils pouvaient en récupérer une partie à leur profit. La concession à Veolia n’est qu’un étage supplémentaire dans la commercialisation d’un bien public. Les « professionnels de la plage » sont mal fondés à se plaindre : c’est eux qui ont inventé le concept !
Par ailleurs, n’allez pas dédouaner la municipalité bauloise. L’arrivée de Véolia résulte de l’abstention de la commune, qui n’a pas voulu gérer sa plage elle-même, parce qu’il lui aurait fallu faire de la peine à certains électeurs (en particulier aux restaurateurs qui se dispensaient de démonter leurs installations hors saison alors que la loi le leur impose).
Avec cette nouvelle race de banquiers et de hauts fonctionnaires, le Pays va être privatisé en deux coups de cuillères à pot ! Ce sont ces mêmes bobos de gauche qui scandaient en 68 : » Sous les pavés ….la plage » !!!
Avez vous remarqué que Mme le sous préfet était par le passé dans l’ équipe de Cahuzac le ripoux, elle a du apprendre les manières de gérer les sans dents avec ce triste sire !!!!