La beauté des côtes bretonnes n’est plus à démontrer, en atteste leur fréquentation tout au long de l’été. Mais au-delà des côtes, il y a les îles bretonnes. Des territoires bien particuliers à l’identité singulière. L’occasion d’embarquer sur l’une des nombreuses liaisons maritimes desservant ces coins de paradis cernés par les eaux.
Les îles de la côte nord : les plus petites
Laissant sportivement Chausey, Jersey et Guernesey à nos voisins normands, bien que quotidiennement desservies par des navires à passagers au départ de Saint-Malo, c’est donc l’île de Bréhat (Enez Vriad) qui se présente en premier lorsque l’on arrive par l’Est. Une île de 500 habitants, composée de deux parties et interdite aux voitures. Un lieu particulièrement calme à moins de 15 minutes de bateau depuis la pointe de l’Arcouest, tout près de Paimpol, où se situe l’embarcadère des Vedettes de Bréhat.
Beaucoup plus à l’ouest, l’île de Batz (Enez Vaz) se dresse devant Roscoff. D’une longueur de 3,5 kilomètres, Batz abrite environ 500 âmes mais possède par ailleurs de nombreux services. Rendez-vous sur le vieux port de Roscoff où des vedettes rallient quotidiennement l’île au continent en moins d’un quart d’heure. Une île aussi réputée pour sa flore favorisée par un microclimat.
Les îles d’Iroise : le bout du bout du monde
Nous voici à présent face à Ouessant (Enez Eusa), probablement l’île de Bretagne la plus légendaire et la plus mystérieuse. L’île est « relativement » étendue puisqu’elle occupe quelques 15,5 km² tandis que sa population avoisine les 860 habitants. L’accès est relativement simple, des liaisons maritimes journalières ayant lieu depuis le port du Conquet et le port de commerce de Brest. En été, des départs depuis Camaret, au bout de la presqu’île de Crozon, sont également au programme.
Particularité ouessantine, et bien que la houle prenne parfois elle aussi ses quartiers d’été, les plus sujets au mal de mer et les plus pressés pourront toujours prendre un avion à Brest, puisque l’île est dotée d’un aéroport.
Petite sœur d’Ouessant et plus proche de la côte, l’île de Molène (Enez Molenez) s’étend sur 1,2 kilomètres de long pour 800 mètres de large. À peine 150 habitants peuplent l’île principale entourée de 8 autres îlots. La compagnie maritime Penn Ar bed assure la liaison toute l’année au départ de Brest et du Conquet. Finist’Mer, un autre armement, organise aussi des départs depuis le Conquet pendant la saison estivale.
Plus au sud, face à la Pointe du Raz, se dresse l’île de Sein (Enez Sun). Bordée de forts courants, calée dans l’alignement du phare de la Vieille et du phare d’Ar Men, Sein dispose d’une géographie atypique. Tout en longueur, l’île s’étale sur 2 kilomètres pour une largeur comprise entre 30 et 500 mètres seulement. Autre caractéristique, le relief y est très plat et le visiteur ne sera que moyennement rassuré par les fortes houles d’ouest venant finir leur course sur la Chaussée de Sein. Pour venir à Sein, une seule solution : se rendre au port d’Esquibien, à 3 kilomètres d’Audierne, et prendre l’un des navires de la Penn Ar Bed ou de Finist’Mer.
Les îles du sud : douceur de vivre
« Qui voit Groix… » ne devrait pas être déçu effectivement. Située à seulement 3 milles nautiques de la côte, l’île de Groix (Enez Groe) s’étend sur 8 kilomètres de long pour 3 kilomètres de large. Relativement animée, un peu plus de 2 200 personnes y résident. Port-Tudy, le principal port groisillon, accueille tous les jours les petits ferries assurant la liaison depuis Lorient. Ainsi, la Compagnie Océane propose toute l’année des rotations, tandis que pendant l’été, l’offre est complétée par Escal’Ouest et Laïta Croisière.
Belle-Île (Enez ar Gerveur), quant à elle, est la plus grande des îles bretonnes. Avec plus de 5 000 habitants et deux petites villes, ses 17 kilomètres de long pour 9 kilomètres de large laissent augurer de jolies promenades et des paysages très divers. Pour s’y rendre, le départ depuis Quiberon est le plus simple. La Compagnie Océane assure des départs tous les jours de l’année. Mais attention aux embouteillages estivaux sur la presqu’île ! La solution alternative en saison est de prendre l’un des navires à passagers depuis les ports de Vannes (Compagnie du Golfe, Navix), Port Navalo (idem), Le Croisic ou La Turballe (Navix).
Enfin, Houat et Houëdic font office de deux cailloux perdus entre Belle-île, le golfe du Morbihan et la presqu’île de Guérande. Houat (Enez Houad) est la plus grande des deux (3,3 kilomètres de long) et abrite quelques 250 habitants. Quant à Houëdic (Enez Edig), des plages agréables et quelques lieux chargés d’histoire rempliront fort bien la journée. Comme pour Belle-Île, des départs ont lieu toute l’année depuis Quiberon. Vous pourrez également embarquer depuis Vannes, Port Navalo, Le Croisic et La Turballe pendant la saison estivale.
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