Nous relayons ci-dessous la lettre que nous a adressée Jean-Pierre Auffret, ingénieur, ancien président de la Ligue nationale pour la liberté de vaccination, à propos de l’imposition à venir (si elle est votée cet été) de onze vaccins pour nos enfants.
Une lettre à destination d’Emmanuel Macron, président de la République.
Pour Jean-Pierre Auffret, cela relève de l’outrage aux citoyens français. Comme à l’accoutumée dans les tribunes libres que nous publions, les propos n’engagent pas la rédaction de Breizh-info.com.
Offenses au citoyen français.
Monsieur le Président,
Lorsqu’il est sollicité en tant qu’électeur pour désigner celui qui pourrait mettre en œuvre une arme atomique concernant une grande partie de l’humanité, le citoyen est réputé rationnel, censé, avisé…
À l’inverse, lorsqu’il s’agit de vacciner ou non son enfant contre telle maladie infectieuse, avec de bien moindres conséquences tout juste locales, la loi attente déjà à son libre arbitre et à son autorité parentale, et y attenterait plus encore selon l’intention affichée en urgence par votre Premier ministre et par votre ministre de la Santé : autant dire que cette infantilisation appuyée par la force publique revient à déclarer le citoyen incapable et donc à invalider les votes qu’il exprime.
De telles obligations touchant à l’individu lui-même sont une offense au citoyen et en même temps une remise en cause de votre légitimité.
Comme si cet affront d’incapacité ne suffisait pas, le ministre de la Santé présente comme un préalable à la liberté vaccinale, l’extension temporaire (pour 10 ans quand même !) de l’obligation de vacciner les nouveau-nés : en espérant, avec une pareille incohérence, passer pour modéré, le ministre n’hésite donc pas à se fi(s)cher du monde ! Seconde offense au citoyen.
Et pour faire bonne mesure, le projet octroierait une humiliante exemption suspendue au bon vouloir d’une commission, le tout assorti de fichage et d’exclusions, autant dire la stigmatisation d’une sous-population, coupable de ne pas obtempérer à l’obligation vaccinale. Soit un degré supplémentaire dans l’outrage au citoyen.
Outre quelques sondages, l’importance des manifestations provoquées par un projet italien analogue donne une idée du sentiment populaire. Elles devraient être d’autant plus fortes chez nous qu’il s’agirait de multiplier sur des enfants sains de moins de deux ans, des actes médicaux (et non administratifs) aux effets durables et mal connus, contre des maladies infectieuses (y compris contre une maladie sexuellement transmissible !) aux risques d’autant plus marginaux qu’elles ne sont pas, chez nous, causes majeures de morbidité ou de mortalité, même de l’enfance, vu la part des accidents domestiques ou de circulation. L’absurde allant jusqu’à pérenniser des vaccinations chez nous obsolètes, contre diphtérie, tétanos (non contagieux), polio…
Pour mémoire, résultats de « question du jour » dans la presse peu après le 16 juin :
Faut-il rendre davantage de vaccins obligatoires ? (Le Parisien)
11 165 participants Non 65,4 %
Faut-il rendre obligatoires tous les vaccins pour les enfants ? (Le Figaro)
21 516 participants Non 55,0 %
« Suspendre par décret les obligations actuelles »
Tout cela pour atteindre des objectifs arbitraires de couvertures vaccinales, sans que quiconque puisse montrer que le relèvement même important de celle-ci épargnerait une seule vie ! Car on ne saurait pas davantage montrer que cette accumulation de vaccins soit 100 % sûre ni 100 % efficace ! Avec tant d’obligations, on mesurera en fait la multiplication des certificats de complaisance (de vaccination ou de contre-indication).
Il ne s’agit pas de remettre en cause la vaccination, mais d’en repenser la pratique et la place dans notre politique de Santé : l’obligation vaccinale relève davantage de l’acte d’autorité que d’une mesure sanitaire pertinente.
Même la concertation citoyenne sur la vaccination concluait que la solution pérenne est de renoncer aux obligations : mieux vaut s’organiser dès à présent en fonction de cette liberté ! Une liberté à laquelle tous, dont vous-même au premier chef, nous sommes attachés.
Vos ministres s’étant avancés jusqu’à programmer à brève échéance la multiplication des obligations vaccinales, c’est à vous qu’il revient d’arrêter dignement ce vain projet. Ici encore vous pourrez démontrer votre volonté d’affranchir les Français des carcans de la routine.
Pour résoudre rapidement les contradictions constatées notamment par le Conseil d’État, et mettre en œuvre dès à présent des actions de pédagogie et de prévention, dans le respect de la personne, le plus simple sera de :
- suspendre par décret les obligations actuelles (notamment CSP articles L3111-2, L3111-3, L3111-6, etc.) – y compris dans les DOM-TOM -, avant de les faire supprimer ;
- exclure toute disposition coercitive ou répressive (articles R3111-17, L3116-4) et amnistier les peines prononcées à ce titre ;
- ne plus considérer l’absence de vaccination comme indice de dérive sectaire ni de mauvais traitement ;
- exiger dans le cadre de l’article L1111-4, sauf péril imminent, le consentement conjoint des titulaires de l’autorité parentale préalablement à tout acte invasif, dont la vaccination, sur un enfant.
Ces mesures rationnelles et économiques préserveront la paix sociale et politique sans compromettre le moins du monde l’état sanitaire du pays.
Je suis naturellement à votre disposition pour tout développement.
Confiant dans la suite favorable que vous donnerez à ce courrier,
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, mes sincères salutations.
Jean-Pierre Auffret.
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