Callac. La famille de réfugiés kurdes « ne quittera jamais la France »

20/07/2017 – 06h45 Rennes (Breizh-Info.com) – La famille de réfugiés musulmans kurdes de Callac « ne quittera jamais la France ». C’est en tout cas ce qu’indique le bulletin municipal de la commune des Côtes d’Armor, dirigée par la maire (droite) Lise Bouillot.

Depuis le 11 avril 2017, la famille Abdulrahman est hébergée dans la commune , dans un appartement mis à disposition par la municipalité. Une famille composée de 5 personnes – en provenance d’Alep –  et qui bénéficie de l’aide de la municipalité pour s’installer et pour refaire sa vie à Callac, commune de 2200 habitants, dans laquelle le chômage atteint 13,7% et le taux de pauvreté 20%.

Outre le bref récit de la vie de la famille, et les remerciements (convenus) à la population accueillante, une déclaration de la rédactrice du journal communal étonne toutefois :

« Après avoir progressé en français, Abdulrahman compte chercher un travail dans son domaine (tôlier peintre en mécanique) et subvenir aux besoins de sa famille. Si jamais il ne trouve pas de travail dans les environs de Callac, il sera obligé d’aller chercher dans une autre ville mais la famille ne quittera jamais la France ».

Pourtant, les combats à Alep sont terminés, et la ville va entamer sa longue et douloureuse reconstruction. La vocation des réfugiés n’était donc pas d’être accueillis, temporairement, avant de prendre la route du retour une fois la situation stabilisée ?  Nous aurait-on menti ?

Par ailleurs, le lecteur notera également que le rédacteur de la gazette communale ne s’indigne pas que la mère de famille, Azhar, ne soit pas elle aussi sollicitée pour subvenir aux besoins de la famille ou pour apprendre le français. « Une vision patriarcale » diraient les féministes, qui n’hésitent pas à l’épingler médiatiquement dès qu’ils en ont l’occasion…sauf lorsque cela concerne des familles musulmanes bien entendu.

Après le préfet d’Ille et Vilaine, avouant que les déboutés du droit d’asile ne seraient pas expulsés à Rennes, c’est un bulletin municipal d’une petite commune des Côtes d’Armor qui  affirme que les réfugiés n’ont aucune vocation à retourner chez eux.

Crédit photo : DR
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11 réponses à “Callac. La famille de réfugiés kurdes « ne quittera jamais la France »”

  1. Josie Delorme dit :

    comme d hab les elus preferent aider les etrangers illegallementen france que les français dns la merde mon fils en galere il y a quatre ans couchait ds les bois et n a eu droit a aucune aide meme pas au r s a car il vivoait de petits boulots mais il avait une tare il eat français

    • Amélie Caradec dit :

      Il existe pourtant une solution simple ! Il suffit de planter des bosquets de bananiers dans les forêts bretonnes, les Français y grimperont tout naturellement, il suffira ensuite de les capturer dans des grands sacs et de jeter les sacs hors de Bretagne.

    • tobias dit :

      Les élus n’ont pas le choix, ils obéissent aux préfets, donc ils installent des migrants. Ou alors ils démissionnent.

  2. Pschitt dit :

    Les Abdulrahman profitent de la situation, et on les comprend, mais c’est l’ONU et l’Etat français qui sont critiquables !

    Pour nous apitoyer sur le sort de cette famille, le bulletin municipal de Callac ne recule pas devant les manipulations : on nous dit qu’elle a fui « devant l’avancée des forces djihadistes de l’Etat Islamique » qui ont conquis Kobané à l’été 2014… alors qu’elle résidait en Turquie depuis septembre 2013. Et puis, si c’est l’Etat islamique qu’elle craint, pourquoi avoir quitté Alep en 2012 alors que l’EI n’y était pas présent ? Conclusion : la présence de cette famille à Callac n’a rien à voir avec l’EI.

    Alors, pourquoi est-elle là ? « La partie Est d’Alep est devenue bastion de l’opposition au régime El-Assad cette année-là », nous dit le bulletin municipal. Et alors ? La famille a-t-elle fui Alep-Est parce qu’elle soutenait le régime ? Auquel cas, elle aurait aussi bien pu rejoindre les zones sûres tenues par le gouvernement syrien.

    Enfin, d’après les minces explications du bulletin de Callac, on comprend que cette famille syrienne était prise en charge par le commissariat aux réfugiés de l’ONU. Elle n’était donc pas le moindrement en danger quand elle a quitté la Turquie. La vraie question n’est donc pas « Pourquoi a-t-elle quitté la Syrie ? » mais « Pourquoi a-t-elle quitté la Turquie ? »

    Apparemment, c’est l’ONU qui le lui a proposé ! Cette famille n’a pas suivi le parcours pénible des migrants clandestins, elle a été prise en charge de A à Z. On comprend qu’elle soit satisfaite de la situation !

    Il est normal que des parents veuillent de mettre leurs enfants à l’abri des combats et compréhensible qu’ils aient envie d’échapper à l’austérité des camps de l’ONU. Mais au nom de quoi cette unique famille, qui n’était menacée ni affamée, a-t-elle droit à ce traitement de faveur alors que des millions de familles de par le monde souffrent davantage qu’elle ? Evidemment, pour les fonctionnaires de l’ONU, il est sans doute plus facile et peut-être même plus gratifiant de gérer le déménagement d’une famille de Turquie en Bretagne. Mais avec le prix des efforts consacrés aux Abdulrahman, ils auraient sans doute pu nourrir des centaines de réfugiés à proximité de chez eux !

  3. Gillic dit :

    Avec les aides qu’ ils ont des pouvoirs publics et des élus locaux, ils seraient bien cons de ne pas vouloir rester en France !!!!!!

  4. alaintassin dit :

    Une honte de plus,mais c’est vrai que dès que l’on parle de musulmants on commence à en avoir l’habitude bien que l’on ne ne s’y fasse jamais.

    • tobias dit :

      C’est vous les Français qui installez ces gens chez nous en Bretagne. Vous avec votre état, vos flics et vos préfets êtes responsables de cette situation.

  5. Alain dit :

    Déjà un peu de géographie : Callac c’est en Bretagne et pas en France…

    Puis un peu de sémantique : S’ils restent à vitam æternam, c’est que ce ne sont pas de réfugiés mais des migrants.

    Un peu de droit de l’homme : Si c’est le Maire qui décide que cette famille ne quittera « jamais » la Bretagne, c’est que la famille n’a plus le libre arbitre de sa décision.. Ce sont donc des prisonniers.

    Et un peu de dignité : Quand des jeunes filles de 22 ans se battent dans l’armée pour protéger la population, venir en Bretagne est discutable… Il faut sauver sa famille, on peut comprendre, mais là-bas aussi il y a des enfants à sauver… et compter uniquement sur les autres n’est pas glorieux.

    Personnellement, je préfèrerai que nos élus excités du cœur gardent un peu de sentiment pour ceux qui se battent pour la liberté de leur peuple et que nous en Europe qualifions honteusement de terroristes après leur avoir interdit le droit à l’autodétermination lors d’une pseudo-décolonisation, cela pourrait leur donner des idées concernant les Bretons et la Bretagne préférables à qualifier notre pays avec le nom de celui du voisin.

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