11/07/2017 – 08h00 Baltimore (Breizh-Info.com) – Dans un long article, l’hebdomadaire britannique The Economist (1,3 millions d’exemplaires diffusés chaque semaine dans 200 pays) s’interroge sur les raisons qui font de Baltimore une ville de plus en plus dangereuse – la 7e plus dangereuse des États-Unis selon Forbes – alors que le reste des États-Unis d’Amérique devient de plus en plus sûr.
Sur 176 victimes depuis janvier, 159 sont noires
Au 04 juillet, 176 homicides étaient dénombrés. Parmi les victimes, 2 étaient hispaniques, 3 étaient d’une ethnie non spécifiée par la police, 12 étaient blanches et 159 étaient noires.
Il s’agit d’un triste record d’homicides qui égale celui des années 90, alors même que la ville était alors bien plus habitée. Selon The Economist, le record de 344 homicides en 2015 pourrait être battu cette année.
« Les meurtres sont hors de contrôle » a déclaré Catherine Pugh, maire de Baltimore. « Nous sommes preneurs de toute aide, d’où qu’elle vienne. »
Pour les observateurs, la hausse nationale de 10 % des meurtres en 2016 est due à certaines parties des États-Unis comme Chicago par exemple, où le nombre d’homicides a explosé de 55 % (!) en un an avec 781 personnes tuées.
Dans tout le reste du pays, les taux d’homicides sont en baisse significative.
En 30 ans, plus de Noirs tués que de victimes du Vietnam !
La majorité des victimes d’un meurtre aux Etats-Unis sont des Noirs tués par d’autres Noirs. Les Noirs représentent à peu près 13 % de la population totale mais, en 2015, ils représentaient 52 % des victimes.
Entre 1980 et 2013, 262 000 Noirs ont été tués aux Etats-Unis. Les homicides ont coûté la vie à quatre fois plus de Noirs qu’il n’y a eu de victimes américaines durant la guerre du Vietnam !
Les raisons d’une telle criminalité
Pour The Economist, les raisons d’une telle surreprésentation des jeunes Noirs dans la commission de meurtres sont multiples. « La réponse consiste en une combinaison de pauvreté, d’instabilité familiale et de l’usage de drogue propre aux ghettos dans lesquels les Noirs sont confinés par des politiques racistes. »
Outre ces explications environnementales, il conviendrait probablement de s’interroger sur un désavantage spécifique de la communauté afro-américaine. Des études sociologiques ont révélé que plus le QI d’un individu est élevé, moins il aurait de chance de mourir dans un homicide. Or le QI moyen des Noirs américains serait de 85. Une moyenne notablement inférieure à celle des autres groupes de population aux États-Unis qui les fragiliserait face à la criminalité.
Par ailleurs, un QI faible serait corrélé à la commission de crimes ou à la propension à la violence, au moins dans certains environnements particuliers. Ainsi, tant comme victimes que comme auteurs de crimes, les Afro-américains se trouveraient d’emblée dans une situation défavorable que ni un traitement policier ni un traitement social ne paraîtraient capables de corriger entièrement — du moins n’y sont-ils pas parvenus malgré les efforts déployés par le pays depuis des décennies.
Les problèmes de la communauté afro-américaine pourraient donc nécessiter des mesures nouvelles et adaptées. Celles-ci, qui ne pourraient être envisagées qu’avec beaucoup de prudence, réclameront sans doute du courage et de l’imagination.
A lire par ailleurs : une étude exhaustive démontrant que les Noirs américains ne seraient pas particulièrement victimes de la police.
NF
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2 réponses à “USA. A Baltimore, la criminalité explose chez les Noirs”
L’ oisiveté est mère de tous les vices.
Baltimore une ville de plus en plus dangereuse… la 7e plus dangereuse des États-Unis selon Forbes – alors que le reste des États-Unis d’Amérique devient de plus en plus sûr. Dans tout le reste du pays, les taux d’homicides sont en baisse significative. Si c’est la 7e plus dangereuse qu’elles sont les 6 autres et dans ce cas le reste du pays ne devient pas plus sûr…N’est-il pas ?