30/06/2017 – 5h45 Paris (Breizh-Info.com) – Pour la presse française, dire à une femme qu’elle a un beau sourire, comme l’a fait Donald Trump, le président américain, à l’occasion d’une discussion téléphonique avec le nouveau premier ministre irlandais, relèverait du sexisme. Sur la vidéo, on voit Donald Trump, souriant et courtois, évoquer la presse irlandaise et faire s’avancer une journaliste, qui est en sa compagnie, à qui il déclare qu’elle a un beau sourire.
Rien de choquant pour le coup. Mais la haine de la presse subventionnée envers Donald Trump n’a quasiment aucune limite : « L’incident sexiste a évidemment été dénoncé par de nombreux internautes.» écrit 20 Minutes. Pour Ouest-France il s’agit d’une « bourde de plus pour Donald Trump ». Le quotidien régional explique :
« À peine quelques secondes après le début de son entretien, ce dernier interpelle Caitriona Perry, journaliste pour RTÉ News, l’audiovisuel public irlandais : « Et vous, d’où venez-vous ? Venez me voir ! » Et là, la débandade de remarques sexistes débute : « Il y a tant de ces magnifiques journalistes » ; « Elle a un joli sourire, donc j’imagine qu’elle s’occupe bien de vous », a-t-il lancé au Premier ministre en suivant des yeux la journaliste.»
Video of the bizarre moment when President @realDonaldTrump called me over during his call with Taoiseach @campaignforLeo Varadkar. @rtenews pic.twitter.com/TMl2SFQaji
— Caitriona Perry (@CaitrionaPerry) 27 juin 2017
Des dizaines d’articles – toute la presse française a repris une dépêche AFP en y ajoutant sa salve anti-Trump – sont sortis depuis le 27 juin, date de l’entretien avec Leo Varadkar .
Dans la foulée, c’est le député UDI de la 8e circonscription des Français de l’étranger Meyer Habib qui a été épinglée par la presse de gauche qui évoque son arrivée à l’Assemblée nationale : « ce dernier s’est ainsi retrouvé à côté de son presque homonyme David Habib, député PS. A son grand regret : l’élu espérait siéger «à côté d’une jolie fille», si l’on en croit une interview vidéo de l’émission Quotidien relayée par le Lab. On pensait que la féminisation de l’hémicycle (et le départ du délicat Jacques Myard, connu pour ses remarques graveleuses) porterait un coup au sexisme ambiant, mais visiblement, non.»
Une presse beaucoup plus modérée lorsqu’il s’agissait, au mois de Mai 2017, d’évoquer le harcèlement de rue, réel celui-là, dont sont victimes quotidiennement des femmes qui marchent dans le quartier de La Chapelle à Paris. Les signataires d’une pétition contre le harcèlement de rue ont même été taxés de racisme – une taxation largement relayée dans la presse – puisqu’ils se trouvent que les hommes mis en cause sont majoritairement des immigrés (migrants récents ou pas).
Une presse nettement plus silencieuse aussi lorsque des révélations sur le comportement sexuel d’un ancien député – Jean-Paul Dupré, maire de Limoux – ont été révélées . Une presse qui avait également pris énormément de pincettes – quitte à dissimuler la vérité – lors de l’affaire des agressions sexuelles en marge du nouvel an, à Cologne.
Entre dénonciation d’un « sexisme » imaginaire et l’atténuation de vraies menaces qui pèsent sur certaines femmes harcelées, battues, violées même, la presse française subventionnée creuse toujours plus en profondeur dans son caniveau …
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