Dimitri Casali : « On apprend à l’élève…à apprendre. Pour au final ne rien apprendre.» [Interview]

30/06/2017 – 07h00 Paris (Breizh-Info.com) – Dimitri Casali est historien, spécialiste de l’enseignement de l’histoire, auteur d’une quarantaine d’ouvrages, et ancien enseignant en zone d’éducation prioritaire, une expérience essentielle selon lui par rapport à la défense de ses convictions . Il vient de publier un ouvrage, important, intitulé « la longue montée de l’ignorance ».

Un livre qui est un véritable coup de massue sur la tête des fossoyeurs de l’Education nationale qui se sont succédés depuis plusieurs décennies, avec comme conséquence l’émergence de générations de moins en moins cultivées, et donc de moins en moins libres et à même de vivre ensemble dans le pays qui est le leur, avec son histoire, sa culture.

Voici la présentation de l’éditeur, First :

Comment enrayer la longue montée des obscurantismes et préparer un avenir plus éclairé? Un essai  de Dimitri Casali, historien de débats et polémiste engagé.

Nous croyons tous aujourd’hui à l’idée réconfortante selon laquelle l’histoire humaine se déroule comme un progrès continu. Les connaissances semblent s’accumuler naturellement en direction d’un savoir collectif et individuel de plus en plus riche, précis, exact.

Chaque jour, la science nous épate de ses découvertes.

Et pourtant, nous nous trouvons aujourd’hui face à un paradoxe gigantesque. Dans cette utopie hyperconnectée et hyperinformée, l’ignorance gagne chaque jour du terrain et les exemples se multiplient d’obscurantismes qui se renforcent autour de nous.

Partout, grâce à Internet, les théories du complot les plus farfelues se propagent avec une facilité déconcertante sur Google, Facebook, Twitter et Wikipédia. Dans le monde, les théories créationnistes connaissent un engouement spectaculaire ; 46 % des Américains croient que la Terre a moins de 10 000 ans. Le monde arabe compte un quart d’analphabètes.

En France, 7 % de la population demeure illettrée (soit 3 millions de personnes) et l’école est en plein effondrement (27e rang au classement PISA).

L’ignorance est encore à l’oeuvre, de façon sanglante, avec la destruction par Daech des cités de Palmyre, Nimroud et Hatra. Aujourd’hui, l’Europe est abasourdie de découvrir que ces djihadistes, prêts à payer de leur vie pour répandre la haine, ont été élevés sur son sol, éduqués dans
ses écoles. Ces phénomènes révèlent quelque chose d’un processus profond, global, que jusqu’ici nous avons refusé de regarder en face : la longue montée de l’ignorance.

La longue montée de l’ignorance – First – 16,95 €

La longue montée de l’ignorance est un ouvrage important à lire, pour comprendre ce qui a échoué, et pour éviter que des générations qui arrivent soient encore sacrifiées sur l’autel d’apprentis sorciers dangereux, et mal intentionnés. Il en va de la cohésion d’une civilisation, une cohésion que nous avons évoquée avec l’auteur (voir ci-dessous).

Breizh-info.com : Pouvez vous nous définir ce qu’est l’ignorance en France, vous qui publiez un livre consacré à sa « longue montée » ?

Dimitri Casali : Depuis une vingtaine d’années, je constate une montée de l’ignorance, qui va à rebours de la connaissance.  Je m’appuie sur de nombreuses statistiques et études. Je cite les chiffres qui corroborent l’effondrement de notre école républicaine, classée aujourd’hui 27ème au classement PISA alors qu’en l’an 2000 nous étions 10ème, et dans les années 80, les premières enquêtes internationales nous situaient dans les 5 premiers.

J’établis une corrélation entre l’effondrement de notre école et la perte de confiance envers les professionnels de la connaissance, que sont les savants, les experts, les professeurs. On peut d’ailleurs remarquer que ces derniers sont de moins en moins  présents à la télévision. La baisse du niveau de culture générale chez les hommes politiques qui est de plus en plus déplorable, est la conséquence de cette remise en cause.

Tous les symptômes sont là. L’épreuve de culture générale a été supprimée en 2011 à Sciences Po et en 2015 à l’ENA pour remplacer par une épreuve sur l’action publique. C’est une question dramatique, car c’est une rupture avec les Humanités, qui constituaient le fondement de notre savoir, de la connaissance enseignée depuis des générations. Cette remise en cause est principalement due à la révolution numérique qui génère l’illusion du savoir. Internet, qui est un merveilleux instrument pour les plus de 40 ans, peut se révéler être aussi un véritable vecteur d’ignorance pour les jeunes de 15 à 25 ans.

Breizh-info.com : Les générations d’aujourd’hui ne sont-t-elles pas victimes des conséquences de décennies de « pédagogisme » façon Meirieu ? On voit des blogueurs aujourd’hui avoir la même « valeur » aux yeux d’individus que des scientifiques, des savants, on voit des élèves dont la parole aurait la même « valeur » que celle d’un élève …n’est-ce pas là un aboutissement ?

Dimitri Casali : C’est le sujet de la deuxième partie de mon livre sur la responsabilité des pédagogistes , qui sont souvent les conseillers au plus au niveau de l’Education nationale ; on parle souvent de Philippe Meirieu, on peut citer aussi François Dubet. Ils reprennent les thèses de Bourdieu en particulier, qui ont fait beaucoup de mal à notre société. Ces thèses prônent la déconstruction : il faut déraciner à tout  prix, couper l’homme de ses racines pour créer un homme nouveau citoyen du monde et non plus citoyen français.

En faire un bon petit consommateur, un bon employé docile sans valeur ni repère et sans aucune connaissance pour mieux pouvoir le manipuler. 

Ce nivellement par le bas – on le voit avec la réforme  du collège de Najat Vallaud Belkacem – a des conséquences dramatiques sur le niveau de nos élèves. Amener une classe d’âge à 90% de réussite au baccalauréat est un non sens total. Les étudiants en première année de faculté se fracassent ensuite sur le mur  de la réalité où plus de 50 % sont recalés parce qu’ils ne sont pas au niveau.

Vouloir sans cesse niveler, couper les racines de notre culture, de notre histoire, dans un pays aussi ancien que la France, (plus vieil Etat-nation du monde) est un véritable suicide collectif.

Aujourd’hui, plus de 83 millions de touristes viennent visiter la France, pour sa culture (Versailles, le Musée du Louvre ..). Ne pas vouloir transmettre les valeurs essentielles de notre culture c’est se tirer une balle dans le pied. Pour les 15-25 ans, les racines, les valeurs traditionnelles n’ont plus aucun sens. Il n’y a plus d’identité culturelle de la France et encore moins d‘identité nationale, il n’y a plus aucune filiation spirituelle avec les générations précédentes.

Breizh-info.com : Ne va-t-on pas aboutir à une société et c’est déjà le cas un peu aujourd’hui – totalement barbare ? Multiplication des violences, communautarisme, conflit avec les générations issues de l’immigration , société qui explose…en partie les conséquences de ce suicide de l’Education nationale ?

Dimitri Casali : C’est exactement cela. Cette génération des 15-25 ans ne lit plus un seul livre, toutes les études le montrent. C’est la génération du vide spirituel et historique.  Alors que la jeunesse est faite pour connaître de grands élans spirituels ou d’imagination culturelle, il n’y a plus rien que le vide. Cela laisse la place à de dangereuses idéologies comme l’islamisme.

D’ailleurs, les sites de propagande islamiste recrutent énormément sur les réseaux sociaux. L’islamisme radical se substitue à nos valeurs traditionnelles chrétiennes et républicaines et comble ce vide spirituel et ce manque de filiation. Cela touche aussi bien les jeunes issus de l’immigration que les jeunes Français de souche, puisqu’il y a énormément de conversions nouvelles à la religion musulmane.

Breizh-info.com : Lorsque l’on évoque votre livre avec des personnes biberonnées à la pédagogie Meirieu, elles nous expliquent que le niveau scolaire ne baisse pas, que l’Education nationale ne s’effondre pas. Que les enfants d’aujourd’hui sont beaucoup plus ouverts sur le monde, qu’il est faux de dire qu’ils ont moins de compétences, qu’elles sont différentes …

Dimitri Casali : Cette rhétorique des fameuses compétences qu’un élève doit acquérir à tout prix …

Depuis 2005 on a remplacé la transmission traditionnelle par le savoir et la connaissance par les compétences. Ceci est la résultante de cette école pédagogiste : apprendre à l’élève à apprendre, qu’il construise lui-même son savoir. Et au final ne rien apprendre de tout. Questionnez un élève de 3e sur ses connaissances en histoire et vous verrez le résultat de cette réforme. Prenez un manuel de 5ème d’histoire aujourd’hui, prenez le manuel Malet et Isaac encore opérationnel en 1981.  Il y avait 100 pages de cours sur Louis XIV complet et équilibré. Savez vous combien il y’en a aujourd’hui ? 4….

A ce genre de personnes, je dis simplement qu’ils interrogent leurs enfants, neveux ou nièces. Ils constateront bien que ceux ci n’ont aucun référent historique et chronologique solide. Aucune base fondamentale de tout ce qui constitue l’essence même de la France – ces grandes périodes que sont les cathédrales de Saint Louis, la Renaissance, les Lumières, la Monarchie, l’Empire. Les deux piliers de la France  sont son héritage chrétien et monarchique et son héritage républicain et laïque. Malheureusement les 2 premiers sont volontairement occultés l’avantage des 2 derniers.

Alors que l’histoire de France est un bloc !

Il y a une vraie volonté de gommer, d’annihiler cet héritage chrétien et monarchique pour faire des individus hors sol sans attachement à leur patrie. Dans les instructions officielles de l’Education nationale il est précisé qu’il faut former à la citoyenneté du monde et non plus à la citoyenneté française.

On ne peut pas affronter l’avenir si l’on ne connaît pas ses racines qui permettent d’expliquer le présent et d’aller de l’avant. C’est une génération de dirigeants irresponsables qui veulent réformer l’Ecole pour changer la société.

Dans le classement PISA, les dix premiers pays sont asiatiques. Dans les années 80, des observateurs japonais venaient pourtant observer le système scolaire français pour le copier pour l’exporter au Japon. Aujourd’hui, ils sont dans les 3-4 premiers et nous nous sommes 27ème. En 37 ans, il y’a eu un renversement, un bouleversement. Il faut réagir. 

Il y a encore – et je le dis dans la dernière partie de mon livre – de l’espoir, des solutions.

Il faut revenir aux fondamentaux : transmettre notre grande culture française qui a longtemps ébloui le monde, multiplier le budget de la culture par 10.  Etre intransigeant sur les valeurs essentielles républicaines, la laïcité.

Faire respecter l’Etat de droit, honorer nos pères et tout ce qui a fait la France d’autrefois. Malheureusement on n’en prend pas le chemin – il n’y a qu’à voir ce qu’il s’est passé avec ces députés mélenchonistes refusant de saluer le nouveau président de l’Assemblée nationale – . Au nom de la désobéissance civile, tous donnent le mauvais exemple à notre jeunesse. Ce sont pourtant des élus de la Nation, ce n’est pas avec ce genre de comportement qu’on va redonner foi et confiance en notre pays.

Il faut que la France retrouve confiance en elle pour l’avenir, que cesse cette haine de soi, cette détestation de soi qui est distillée à longueur de journée avec  la repentance, le politiquement correct, via un certain enseignement à l’école de la République  et aussi via nos dirigeants politiques.

Breizh-Info.com : Un mot sur le nouveau ministre de l’Education nationale, qui succède à une Najat Vallaud Belkacem détestée par toute une partie de la population ?

Dimitri Casali : Ce fut une divine surprise pour moi, car de nombreux noms circulaient notamment dont une certaine personne proche des Frères Musulmans. Lorsque Jean-Michel Blanquer fut nommé, ce fut un vrai soulagement pour moi. J’ai eu la chance, l’honneur même, de l’affronter dans un débat courtois (voir ci-dessous).

Il connait son domaine, c’est un homme brillant, peut être suffisamment malin pour réussir à réformer le Mammouth mais il lui faudra du courage car cela ne sera pas être facile.

Mais il faut y croire, il y a des raisons d’espérer.

Cela ne se fera pas en un seul quinquennat, mais déjà s’il pouvait remettre l’école républicaine sur des bases solides ; le retour aux fables de La Fontaine qu’il a fait hier, est une première bonne chose.  Il faut avoir conscience que l’an passé, la ministre avait autorisé certains exemples en grammaire puisés chez l’humoriste Kev Adams au lieu de La Fontaine ou de Victor Hugo. On revient de loin !

Breizh-info.com :  Vous avez évoqué l’importance de la culture, au delà de l’Education nationale. Cela fait plusieurs décennies que le cinéma français ne joue plus aucun rôle en terme de transmetteur pour la jeunesse, notamment au niveau historique – contrairement aux Etats-Unis ou à l’Europe de l’Est. Quid ?

Dimitri Casali : Question très intéressante.  J’ai écrit un livre sur l’histoire de France racontée par le cinéma. Mais surtout dans Le Nouveau manuel d’histoire (La Martinière) j’ai puisé des exemples abondants dans le cinéma. Je suis un des rares à parler de Pierre Schoendoerffer (L’Honneur d’un capitaine, Dien Bien Phu, Le Crabe-Tambour …) concernant les guerres de décolonisation, puisque ce sont les derniers grands films d’histoire qui ont été réalisés en France sur notre histoire.

Depuis plus rien. Parce qu’on ne peut pas dire qu’Indigènes ou Hors la loi soient des films historiques dignes de ce nom. Ces deux films sont un monceau de contre-vérités, de mensonges et vous avez raison, depuis une vingtaine d’années, c’est le néant.

C’est une conséquence  de la loi mémorielle de Madame Taubira, de 2001, qui officialise la repentance et la culpabilité de la France la pierre angulaire de l’enseignement de l’histoire. Dans les médias français, on voit bien qu’il est presque interdit de faire un film sur Napoléon 1er.  C’était d’ailleurs une revendication expresse du CRAN (collectif représentatif des associations noires) d’interdire le financement de films sur Napoléon 1er.  Cette loi Taubira, comme le refus de Jacques Chirac de commémorer la bataille d’Austerlitz en 2005 constituent la rupture fondamentale dans la volonté politique de transmettre notre histoire.

Cette loi Taubira stipule que la traite atlantique – et uniquement elle – est un crime contre l’humanité. Elle n’évoque jamais la traite orientale et la traite intra-africaine , beaucoup plus  grave puisqu’un africain sur 4 a pratiqué l’esclavage à l’arrivée des Européens.

Et encore, aujourd’hui, il y’a 25 millions d’esclaves selon le dernier rapport de l’ONU. Mais ces traites là, Madame Taubira , quand on l’a interviewé, ( l’Express en 2006), expliquait qu’elle ne les avait pas évoquée car il ne fallait surtout pas culpabiliser les petits maghrébins dans nos banlieues.  

16 ans après cette loi, il n’y a plus aucun film qui évoque notre histoire, et cela, aucun analyste, aucun observateur ne l’a repéré – comme je n’arrête pas de le clamer depuis dix ans.

Je combats pour préserver l’histoire de France, une des plus belles du monde entier, j’en suis convaincu. Nous sommes le seul pays au monde à avoir autant honte de notre histoire. Heureusement que les étrangers qui viennent visiter notre pays nous rappellent combien son histoire et sa culture sont grandes et belles sinon nous les aurions oubliées…

Si l’on veut marcher vers le futur il faut toujours retourner à ses racines… 

Propos recueillis par Yann Vallerie

Crédit photo :  DR
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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7 réponses à “Dimitri Casali : « On apprend à l’élève…à apprendre. Pour au final ne rien apprendre.» [Interview]”

  1. Hubert Barnich dit :

    Texte difficile à lire: mots manquant, synthaxe approximative, orthographe fantaisiste… Grave, l’éducation nationale!

  2. Sea Shepherd dit :

    Et oui ,bonne constatation ,la France régresse.
    Vous oubliez que c’est aussi la faute des parents ,quand je constate comment sont élevés les enfants par rapports à nous ,la génération d’après guerre ,l’éducation était certe autoritaire mais elle à su nous donner l’instruction civique dont les enfants manquent cruellement de nos jours.
    Nous n’avons pas les mêmes valeurs ,force est de constater que tout est fourni sans efforts ,plus besoin de savoir,sortez quelques euros et tout vous est fourni,les gens se laissent vivre alors pourquoi se révolteraient’ils ?
    Ou sont les années glorieuses dans la mémoire collective ,tout le monde s’en fou ,et oui ,on survit mais on ne l’admet pas!

    • Gwendal Pennanech dit :

      Perdre la « culture » Franco-républicaine n’est en soi pas un problème . Mon débarras! Le vrai problème c’est de ne pas avoir d’état breton ou même simplement la maîtrise de notre politique éducative et culturelle bretonne pour enseigner la langue et la culture bretonne, l’histoire de Bretagne , pratiquer les sports bretons etc etc etc.

  3. Nomizoé dit :

    J’espère que Blanquer, le nouveau ministre de l’éducation, fera évoluer les choses dans le bon sens. D’un côté, son discours donne de l’espoir. D’un autre côté, on se demande ce qu’il fait dans un gouvernement Macron.

    Casali: « Alors que la jeunesse est faite pour connaitre de grands élans spirituels ou d’imagination culturelle, il n’y a plus rien que le vide. Cela laisse la place à de dangereuses idéologies comme l’islamisme. »

    La solution n’est pas d’améliorer l’école, mais d’inverser d’urgence les flux migratoires avant qu’on soit minoritaire. Si on défend l’enracinement, il faut arrêter de faire comme si les immigrés étaient français, et arrêter de leur donner des leçons d’histoire de France.

    J’ai l’impression que Casali dit un peu tout et son contraire pour éviter les ennuis. On ne peut pas à la fois défendre l’assimilation de millions de Noirs et d’Arabes dans une nation européenne et demander aux Blancs de rester attachés à leur propre identité. Si on n’a plus d’identité, c’est normal de tomber dans le matérialisme, le nihilisme, le consumérisme, etc. S’il y a un sursaut national, ça sera pour renvoyer les immigrés chez eux, et non pas pour se réapproprier l’histoire de France tout en gardant les immigrés et en se mariant avec eux.

    La destruction de l’école est une politique délibérée, tout comme le remplacement de population, la destruction de la tradition artistique, la confiscation des médias par le lobby anti-blanc, etc. On croit que c’est un problème de gauchisme, alors que c’est surtout un problème d’idéologie alignée sur la LICRA, une organisation qui défend la suppression des frontières en Europe, mais le renforcement des frontières israéliennes ; la diversité forcée dans nos écoles, mais la protection par la police des écoles juives dépourvues d’immigrés.

    La politique de déracinement passe à la fois par l’immigration massive et par l’ignorance organisée. Ça ne concerne pas seulement l’école. Par exemple, dans les années 1970 et 1980, de nombreux magazines et revues ont progressivement perdu leur contenu. C’était à la fois une mise au pas idéologique et une stratégie commerciale à court terme (s’enrichir sur la réputation passée d’une revue). Les livres destinés aux jeunes sur la science et la technique ont disparu des librairies.

    La télé/radio est au centre de la politique d’ignorance organisée. On pourrait faire des programmes intéressants en invitant toutes sortes de gens compétents à venir parler de sujets de société, de politique, d’économie, de science… (et aussi du Grand Remplacement –problème n°1). Mais en pratique, les dirigeants des médias occupent la place et ont pour mission de faire le vide. Ils empêchent les gens normaux de s’exprimer. Ceux qui sont invités à la télé sont étroitement encadrés par des agents du lobby anti-blanc. Ils doivent s’autocensurer.


    Casali: « pédagogistes qui sont souvent des conseillers au plus haut niveau de l’Education nationale ; on parle souvent de Philippe Meirieu, on peut citer aussi François Dubet. Ils reprennent les thèses de Bourdieu en particulier, qui ont fait beaucoup de mal à notre société. Ces thèses prônent la déconstruction : il faut déraciner à tout prix, couper l’homme de ses racines »

    Comme dit Casali, le problème vient d’en haut, du ministère et du gouvernement, même si tout le monde au gouvernement n’a pas la même opinion. C’est comme pour le remplacement de population, tout le monde n’y est pas favorable, mais tout le monde y collabore plus ou moins. Il y a les agents cosmopolites, qui rêvent de touiller toutes les populations en dehors d’Israel. Il y a ceux qui trahissent par facilité, pour l’argent ou pour s’éviter des ennuis. Il y a les gauchistes manipulés. Et il y a la masse des conformistes qui suivent le mouvement et font de leur mieux sans se poser de questions. Les profs ne veulent pas faire de tort à leurs élèves, mais ils ne peuvent pas ignorer l’autorité ministérielle et faire cours de façon classique, comme il y a cinquante ans.

    Meirieu et Bourdieu sont des fumistes. Bourdieu était l’auteur du livre « Les Héritiers » qui dénonce la reproduction des élites bourgeoises d’une génération à l’autre. En réalité, nos élites européennes se sont fait remplacer par des gens spécialisés dans la liquidation de l’héritage européen. En tant qu’universitaire, Bourdieu était idéalement placé pour observer le remplacement des intellectuels européens par les réseaux marxistes dans les facs de sociologie. De nos jours, les communistes ont disparu de la rue, mais il en reste plein dans les universités. Il faut croire que Bourdieu était miro. Il a cru voir la perpétuation des inégalités et de la culture bourgeoise là où, au contraire, les marxistes étaient en train de liquider la culture nationale et de soutenir déjà la politique du remplacement de population. D’ailleurs, Bourdieu était lui-même un représentant du marxisme culturel. D’après wikipedia, il a été influencé par des intellectuels comme Althusser, Durkheim, Lévi-Strauss, Karl Marx… Sa réputation de grand intellectuel épris de justice sociale lui donnait une grande influence auprès des gauchistes.

    L’idéologie du grand déracinement se rattache au communisme, au marxisme culturel, à Mai 1968, etc. Dans le petit monde gauchiste, la défense des intérêts ouvriers a progressivement cédé la place à la défense de l’invasion venue du tiers-monde. C’est étonnant de voir comment certains gauchistes, qui se prennent pour des rebelles, intériorisent comme des éponges toutes les orientations politiques décidées par le lobby anti-blanc. On les voit défendre la pédagogie de la découverte, la méthode de lecture globale, l’immigration de masse, le mariage homo, et la dénonciation des bourgeois, comme si c’était des idées à eux, inspirées par l’esprit de rébellion ainsi que par la générosité et l’amour du prochain, alors qu’en fait, tout ça mène à la catastrophe.

    Je pense que la manipulation s’opère par l’intermédiaire des médias, de certaines organisations politiques, des milieux universitaires, de l’administration, etc. La plupart des gens qui travaillent dans les inspections académiques et dans les écoles de formation de profs cherchent à bien faire en défendant les méthodes pédagogistes. Mais à un niveau plus élevé, il y a des saboteurs qui savent ce qu’ils font. Il y a forcément des gens qui sont responsables de la mise en avant de Bourdieu et Meirieu. Et ça ne peut pas être par hasard que la méthode globale de lecture a été imposée par en haut dans plusieurs pays occidentaux alors qu’elle empêche les élèves d’apprendre à lire. (Actuellement, certains disent que la méthode globale n’existe plus dans les écoles qu’à dose homéopathique, mais elle ne devrait plus exister du tout). Est-ce que Blanquer osera virer les responsables ?

    J’ai trouvé un texte de 1948 qui dénonce déjà le projet de destruction de la société par la voie de l’école :
    https://www.samuelhuet.com/fr/paid/44-polemos/526-langevin-rolin.html

    C’est un extrait du livre : Le marxisme à l’école, Considérations sur le projet Langevin et la réforme de l’enseignement (par Jean Rolin). Paul Langevin (1872-1946) était un scientifique de haut niveau avec des accointances douteuses dans les milieux marxistes et communistes. Il a donné son nom au plan Langevin-Wallon, un projet de réforme de l’enseignement. Si ça se trouve, il a seulement servi de prête-nom. Ce plan n’a jamais été mis en oeuvre de toute façon, car les communistes n’ont pas réussi à prendre le pouvoir à la fin de la guerre. La société française avait encore quelques capacités de résistance à l’époque.

    Les marxistes prétendent défendre les prolétaires opprimés par les capitalistes, ainsi que les élèves opprimés par leurs maîtres, ou encore, les immigrés du tiers-monde opprimés par les Européens qu’ils viennent remplacer. Mais ce sont juste des prétextes pour démolir la société européenne. Par exemple, dans son livre Deux Siècles ensemble, Soljenitsyne a donné un aperçu de l’hostilité ethnique qui se cachait derrière la révolution soviétique.

  4. Nanar dit :

    L’abrutissement ne fonctionne plus ?? Ce ne serait pas des fois le résultat d’une « vitesse » de communication qui fait que quelqu’un qui cherche une info la trouve….et du coup se rend compte que ce qu’on lui a appris….n’est pas toujours juste… et….plus de confiance en un système qui a fonctionné pour nos grands parents…nos parents…
    « Vas par là mon enfant,oui c’est par là que papa et maman t’orientent….oui regarde elle est par là la galère il y a plein de monde…viens on va être en retard… » lol…

    • guylaine dit :

      Maintenant, les enfants suivent en masse des imbéciles qui les abrutissent, ils suivent le troupeau de ceux qui ne leur apprennent rien, même pas à vivre en collectivite en ayant des idées divergeantes ! Plus ils sont nuls, plus les gouvernants sont heureux !

  5. Alain dit :

    Encore du blabla…

    Ce Monsieur veut sauver la culture française en se gargarisant de l’état-nation dont le principe fondamental est la négation des nations réelles donc de la culture et l’identité….

    Bien entendu, pas un mot sur les autres identités, elles n’existent pas… bien oui, l’état-nation…

    Autant lire une interview sur les vertus de la vodka pour lutter contre l’alcoolisme…

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