27/06/2017 – 06h15 Quimper (Breizh-Info.com) – La semaine dernière, le personnel de l’école Kerjestin, située dans le quartier de Penhars à Quimper, a vécu une journée de grève. Le personnel tenait en effet à tirer la sonnette d’alarme en raison de la multiplication des incivilités dans, et en dehors de l’établissement.
Signe de la généralisation d’un climat délétère, d’autres établissements se sont joints au mouvement de protestation. Des personnels venus de toute la circonscription nord et ouest de Quimper, qui tenaient à dénoncer l’augmentation des violences, émanant d’enfants ou de parents d’élèves.
Martine (NDLR : le prénom a été modifié pour maintenir l’anonymat et la sécurité de la personne interrogée) est une maman désabusée qui nous a confié quelques remarques : « Cela n’est pas nouveau, c’est simplement que la coupe est pleine, y compris pour les enseignants. Ils n’osent toutefois pas aller trop loin dans ce qu’ils disent ; pourtant il y a de réels problèmes communautaires dans le quartier. La situation se dégrade au fil des années à Penhars. Certains parents d’élèves ne parlent pas le français, beaucoup sont d’origine turque, et du coup la communication est difficile. D’autant que les moeurs et les différences culturelles sont parfois très importantes » souligne-t-elle avant de rajouter « qu’il faut aussi prendre en compte la grande précarité dans laquelle se trouvent certaines familles ».
Pour cette parent d’élève, c’est un problème « qui va bien plus loin qu’au niveau scolaire ». « Il y a un vrai problème de respect de l’autorité et de l’autre. C’est ce qui arrive lorsque l’on force à faire cohabiter trop de personnes issues de cultures et de communautés différentes. Il y a encore quelques années, cela ne se passait pas comme cela car même les minorités se fondaient plutôt bien dans la masse. Mais plus elles ont pris de l’importance et plus elles veulent aussi changer les règles du jeu ou demander que l’on s’adapte à elles ».
Concernant l’école de Kerjestin, Nausicaa Le Cam, membre de l’association des parents d’élèves, expliquait la semaine dernière à un journal local que « des insultes, des détériorations de biens (pneus crevés) et des vols au sein de l’école se multiplient ». Par ailleurs, des couteaux auraient circulé, ou circuleraient encore, ramenés par certains élèves.
Du côté des autorités, il semblerait y avoir une gène au sein de la hiérarchie de l’Éducation nationale, qui a simplement pris acte de ce mouvement de protestation et qui envisage des mesures de réorganisation de certaines classes. « Ce n’est pas suffisant. Ce sont des mesurettes. C’est une politique plus globale de la ville qu’il faudrait revoir » souligne notre première interlocutrice.
Penhars constitue aujourd’hui l’un des quartiers appelé – politiquement correct oblige – « sensible » par les autorités. L’école de Kerjestin est située en zone d’éducation prioritaire (ZEP). Les tours de Kermoysan font partie de ce quartier, à une mauvaise réputation – que nous confirment nos sources policières qui y enquêtent fréquemment – notamment concernant le trafic de drogue.
Une forme d’islamisme s’y développe aussi depuis quelques années – comme nous l’évoquions il y a quelques semaines à l’occasion de pressions qui auraient été exercées sur des commerçants durant le ramadan.
Pour revenir sur le cas de l’école de Kerjestin, pas sûr que les actions menées durant l’année au sein des classes (et lors des temps d’activité périscolaires) sur « le respect de soi et des autres, la gestion de ses émotions et du ressenti de chacun» portent leur fruit auprès des jeunes élèves mais également de leurs familles. « Des voeux pieux dont les élèves se fichent éperdument , eux qui ont besoin d’autorité, et sans doute d’un peu moins de compassion, pour grandir et apprendre à vivre avec les autres » estime Martine, désabusée, dont les enfants ne seront toutefois plus scolarisés à Quimper, puisqu’elle déménage durant l’été « dans une atmosphère moins étouffante ».
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9 réponses à “Quimper. « La situation se dégrade au fil des années à Penhars » [Témoignage]”
Ce n’est pas grave, les bretons ont tellement bien voté (le Finistère en particulier!) que tout va s’arranger……
Il serait très intéressante de savoir quel est le nom du » journaliste » qui a écrit cette rubrique . Il est plus qu’évident qu’il n’a pas mené une véritable investigation , mais plutôt brodé un article étayant la propagande raciste qu’il veut distiller au sein des habitants .
Habitant le quartier de Penhars et ayant deux enfants scolarisés à Kergestin (maternelle et primaire) je trouve les termes utilisés bien exagérés . Cette école reste un lieu où les enfants peuvent y apprendre sans courir de danger .
Si il y a des personnes à stigmatiser , ce ne sont pas les parents issus de l’immigration (2 ou 3 familles sur des centaines cela reste très minoritaire) mais plutôt les moyens qui ne sont pas mis en place par l’académie et l’administration en général pour donner les moyens aux instituteurs d’enseigner correctement et donner aux élèves les mêmes chances qu’à ceux des habitant des quartiers dits » favorisé » . Le manque de remplaçants pour les professeurs absents est bien plus récurent et pose bien plus de problème que les élèves et les familles d’immigrés.
Il serait bien plus utile de souligner les points positifs que d’amplifier les problèmes . Mettre en avant le dévouement des professeurs qui travaillent pour le bien des élèves dans des conditions pas toujours idéales par exemple , mettre en avant aussi les parents de l’ APE qui donnent beaucoup également pour apporter du mieux à l’école.
Evidemment cela ne servirait pas votre cause qui tend plus à diviser les citoyens et à stigmatiser les individus qu’à relater les événements dans la plus stricte vérité afin de faire avancer positivement les choses.
Bonjour Ludivine.
C’est moi même, Yann Vallerie, qui suis l’auteur de l’article.
Libre à vous de vous voiler la face, nous ne faisons que notre travail de journalisme, qui n’est pas celui de devoir couvrir des faits au nom du politiquement correct. Les propos rapportés sont authentiques, et il faut être aveugle pour nier les problèmes communautaires qui se déroulent à Penhars (qui ne sont bien entendu par non plus la cause de tout n’exagérons pas).
Vous évoquez le manque de moyen comme d’autres évoquent la pauvreté des banlieues pour justifier les émeutes. Libre à vous. Néanmoins, au regard de l’argent investi (que ce soit dans les ZEP ou dans les banlieues) et donc des faveurs faites par les citoyens à ces zones, c’est un constat d’échec de votre argumentaire.
Bonjour, je suis Nausicaa Le Cam, et je voudrais apporter quelques « réserves » suite à votre article. Tout d’abord sachez que les parents et enfants concernés ne sont pas comme vous avez l’air de penser tous des Maghrébins. Au contraire, les différentes nationalités sont un plus pour nos enfants : ils connaissent d’autres pays, s’intéressent aux autres cultures, bref ils s’ouvrent sur le monde ce qui n’en fera que de meilleurs citoyens plus tard.
Dans votre article, vous mentionnez qu’il y aurait des couteaux je serais curieuse de savoir d’où vous tenez vos sources car cela fait 7 ans que mes enfants sont scolarisés à Kerjestin et que je m’implique dans cette école hors ni moi, ni les autres parents, ni le personnel n’avons eu connaissance de ce problème.
Kerjestin est une très bonne école ou le personnel se donne du mal pour nos enfants mais malheureusement certains parents n’en ont pas conscience…
Bonjour
Où voyez vous que nous évoquons des Maghrébins ? Nous évoquons effectivement différentes nationalités (non européennes), dont des ressortissants de la communauté turque.
Nos sources ont fait effectivement état de couteaux ayant circulé dans ou aux alentours du groupe scolaire.
Par ailleurs, Kerjestin est une si bonne école et tout va tellement bien q’une grève y a été lancée, que des remontées sont faites à la hiérarchie de l’Educ nat …
Juste pour info il n’y a que 2 ou 3 familles Turques à Kerjestin. Et j’ai accepté que mon nom soit cité dans le Télégramme et le ouest France mais en aucun cas sur votre site auquel je n’adhère pas du tout.
C’est bien pour cela que nous citons nos confrères, rien de plus, rien de moins.
Et après relecture de l’article il y est bien dit que des couteaux circuleraient dans l’école et nn aux alentours !!!!
Partir c’est céder la place ….c’est ce qu’ils veulent , il va se passer dans nos villes bretonnes la même chose que dans les banlieues …on part de cette façon ils sont entre eux et font la loi !…il faut manifester !…