26/06/2017 – 06h50 Rennes (Breizh-Info.com) – Le Mozambique est un pays d’Afrique subsaharienne rongé par la pauvreté et la corruption.
En avril 2016, un scandale éclatait alors que le Fond monétaire international (FMI) découvrait que des prêts secrets avaient été contractés par le Mozambique pour un montant de près de 1,4 milliards d’euros auprès de deux banques. Le FMI avait alors annoncé la cessation de son aide au pays.
Samedi 24 juin, un audit de l’entreprise de risk-management Kroll a révélé qu’au moins 450 millions d’euros étaient encore introuvables.
Toujours des zones d’ombres
« Jusqu’à ce que les irrégularités soient résolues et que des documents satisfaisants soient fournis, au moins 500 millions de dollars de dépenses potentiellement sensibles restent non audités et non-expliqués » a déclaré le cabinet Kroll dans son résumé d’audit de près de 60 pages.
Selon le cabinet d’audit, les deux banques à l’origine des prêts (Crédit suisse et VTB Capital) auraient été payées près de 200 millions de dollars pour permettre les prêts.
Le FMI organisera une visite dans le pays
Le FMI avait décidé de suspendre son aide au Mozambique après la découverte de ces prêts cachés aux instances internationales. Cependant l’entité internationale a décidé de saluer le premier pas, très frileux, du Mozambique qui a autorisé ce rapport du cabinet Kroll, en organisant une visite au Mozambique du 10 au 19 juillet prochain.
« La publication de ces documents constitue un pas important en direction d’une plus grande transparence à propos de ces prêts. Cependant, des informations manquent toujours, notamment à propos de l’utilisation des prêts. Une équipe du FMI visitera le Mozambique afin de discuter à propos des résultats de l’audit et des possibles suites à donner avec les autorités. »
La révélation des prêts cachés avait entraîné le retrait des bailleurs étrangers. Une grave contraction de l’économie du Mozambique en avait suivi, aggravé par la chute du cours des principales exportations du pays (aluminium, charbon, sables lourds, sucre et gaz).
En 2014, le Mozambique a bénéficié de 72 millions d’euros de la part de la France au titre de l’aide au développement.
NF
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Une réponse à “Mozambique. Un prêt de 450 millions d’euros volatilisé”
En Angola et au Mozambique, les guerres civiles qui ont suivi l’indépendance, certes avec l’intervention de l’Afrique du Sud et de la Rhodésie, ont été plus meurtrières que la lutte armée contre les Portugais. Par l’intermédiaire de politicards fantoches, la Guinée Bissau est gouvernée par des narcotrafiquants colombiens.
En Afrique du Sud et au Zimbabwe, il n’y guère lieu d’être optimiste. A peine débarrassés du régime islamiste de Khartoum, les Sud-Soudanais se sont entretués. C’est vrai, « l’Afrique Noire est mal partie ».