12/06/2017 – 07h50 Quimper (Breizh-Info.com) – La droite quimpéroise, même fortement fragilisée à l’échelon local, pouvait espérer figurer au second tour de l’élection législative dans une circonscription où elle avait emporté Quimper et Fouesnant lors des Municipales 2014. Le couperet est tombé ce dimanche 11 juin 2017 : elle est éjectée dès le 1er tour, laissant l’ex garde des Sceaux, Jean Jacques Urvoas, fidèle au PS, affronter une nouvelle venue En Marche , Annaig Le Meur, au second tour des législatives.
Un duel social-démocrate inédit
Sur les 23 000 voix exprimées, la candidate En Marche, encore inconnue en début d’année, récolte 38,2% des voix, devant J.J. Urvoas (19,77%).
Grâce aux résultats de Fouesnant et de Bénodet, la candidate UDI-LR, C. Levry-Gérard, soutenue par des élus Modem Quimpérois et fille de l’ancien maire RPR de Quimper, passe de justesse devant la jeune candidate Insoumise : 11,87% contre 9,96%. Le FN atteint 6,15%, ne parvenant pas à percer. EELV (4,18%) et C. Rose, un candidat dissident de la majorité Quimpéroise (2,20%) se disputent les dernières voix. Le score du candidat Oui la Bretagne, la plateforme régionaliste dirigée par Christian Troadec et l’UDB, arrive en 8e position avec 2,03%.
A Quimper, le bloc social-démocrate, République en marche + Parti socialiste, est constitué par 60% des votes exprimés, la Droite s’effondre sous les 12%, l’extrême gauche France Insoumise atteint 10% et le FN piétine.
2012-2017, du plébiscite au ballotage défavorable
En 2012, c’est le socialiste Jean-Jacques Urvoas qui était arrivé en tête avec 31.566 voix au 2e tour, et 25.959 voix au 1er tour. Il avait réalisé 52% sur Quimper au premier tour et manqué d’être élu sans attendre le second tour. Malgré une présence médiatique continue et les hautes responsabilités qu’il a exercées au niveau national, le voilà fortement déstabilisé par une nouvelle venue sans aucune expérience politique.
2014-2017, une droite vidée de son socle électoral
Il y a 15 ans était élue la dernière députée quimpéroise de droite, Marcelle Ramonet, une proche d’Alain Madelin, malgré un lourd affrontement interne entre Démocratie libérale et RPR.
Pendant 15 ans, la droite a toujours pu compter sur un socle minimal de 25% à chaque premier tour d’élection. Ce n’est plus le cas sur l’ensemble de la circonscription, et c’est pire encore à Quimper, ville symbole de « reconquête de la Bretagne par la droite ».
Il ne faut pas être devin pour comprendre que le mandat exercé par cette municipalité de droite n’a pas su peser dans une élection où certes les dynamiques nationales ont été prépondérantes mais où son influence pourrait avoir été contre productive en terme électoral.
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