Le trafic web est un indicateur très utilisé par les propriétaires de sites internet. Cette donnée indique notamment le nombre de visiteurs et de visites (ces deux notions sont à distinguer compte-tenu des « visiteurs uniques« ).
Pour y voir plus clair et décrypter un minimum les origines et les flux de ce trafic web, Parse.ly, une société américaine réalisant de l’analyse web ainsi que de la publication, a produit au début de cette année 2017 une étude sur le sujet.
Deux principales sources
Le rapport de Parse.ly se divise en 13 thématiques. Emploi, lifestyle, éducation, politique ou encore sécurité, l’étude analyse pour chaque thème la provenance des visiteurs sur un article. Sur l’année 2016, plus de 10 millions d’articles ont ainsi été passé au crible par l’outil d’analyse de Parse.ly, les textes inférieurs à 600 mots ayant été exclus de l’étude.
Et l’un des premiers chiffres est éloquent : 40% du trafic vers des articles web provient de Facebook.
Une moyenne qu’il convient de pondérer puisque les sources de trafic varient selon la thématique étudiée. Les articles relatifs au domaine de l’emploi ont par exemple 84% de leur trafic qui est issu d’une recherche sur Google, contre seulement 12% pour Facebook. Une proportion qui s’inverse totalement lorsqu’il s’agit d’articles relatifs au lifestyle, Facebook fournissant alors 87% des visites tandis que Google tombe à 7%.
Pour les autres sujets, les rapports entre les deux géants s’équilibrent mais l’un des enseignements principaux est surtout la très faible part de leurs concurrents dans la génération de flux. Twitter, Yahoo ! Bing ou LinkedIn ne font que de la figuration.
Le téléphone mobile presque majoritaire
L’un des autres éléments à retenir de ce rapport est l’évolution dans l’utilisation des supports. Le classique ordinateur portable n’a plus le monopole de la navigation sur internet. Hormis sur quelques thématiques comme le business ou l’économie, le mobile est devenu l’outil principal des lecteurs d’articles web.
Franchissant rarement la barre des 10%, il semble que l’utilisation de la tablette reste pour l’heure relativement minoritaire.
Quelle concurrence pour Facebook ?
L’idée géniale (du moins par sa primauté) de Marc Zuckerberg semble pour l’heure indétrônable. Facebook est actuellement l’application mobile la plus utilisée dans une majorité de pays occidentaux, États-Unis et France en tête. Mais pas uniquement. L’Amérique du Sud ou l’Inde en ont aussi fait leur application favorite.
Seuls quelques pays semblent plus réticents. C’est le cas de l’Allemagne qui se démarque en Europe puisque Facebook est devancée là-bas par YouTube et WhatsApp en termes de téléchargement. En Asie, les japonais préfèrent l’application Line tandis que les chinois ont opté pour WeChat.
Les russes ont bien tenté de rivaliser en créant leur propre réseau social, VKontakte, mais en dehors des zones d’influences habituelles du pays, la réussite escomptée ne semble pas au rendez-vous (100 millions d’utilisateurs en 2016). Les chinois du groupe Tencent ont eux aussi lancé plusieurs alternatives, de la messagerie instantanée au réseau social QZone. Bien que le succès soit confirmé en Extrême-Orient (632 millions d’utilisateurs en 2016), il reste modeste en comparaison de Facebook et de ses 1,79 milliards d’usagers sur la même période. Des usagers qui, quant à eux, se répartissent dans le monde entier.
VL
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