11/06/2017 – 07H00 Paris (Breizh-info.com) – Rien ne va plus pour Ben de Saint-Renan. On s’est beaucoup moqué de François Hollande, mais lui connaissait la recette pour se faire élire président de la République : occuper une position centrale au sein du PS et de la gauche ; ce qui lui permit d’obtenir 28,63% des voix au premier tour de la présidentielle de 2012…alors que Benoît Hamon devra se contenter d’un petit 6,36% en 2017. Avec quelques consolations tout de même : 24,23% à Trappes (Mélenchon 32,62%) et 11,84% à Saint-Renan (Finistère) (Mélenchon 18,54%).
Mais voilà que Michel Onfray s’y met à son tour dans l’entreprise de démolition du «P’tit Ben». Dans son récent ouvrage La Cour des miracles, carnet de campagne (Editions de l’Observatoire, juin 2017), le philosophe explique en effet que les électeurs ont été manipulés par un «dispositif» au service du grand capital et avec la complicité des médias. « Je considère que durant les élections, tout a été fait pour qu’au second tour le candidat qui se retrouve face à Marine Le Pen soit forcément un politique libéral, et que de cette façon il soit mécaniquement élu. C’est cela, le Système. C’est une thèse. » (L’Obs, 1er juin 2017), explique-t-il.
Pour ce faire, il fallait que Hamon fût désigné candidat du PS. Son programme « gauche de la gauche » et ses idées baroques (revenu universel d’existence), l’empêchant d’accéder au second tour faute de pouvoir rassembler toutes les familles qui constituent l’électorat socialiste.
Michel Onfray a sa petite idée sur la question : « C’est un fait. Il y a eu bourrage des urnes le soir du premier tour de la primaire de la gauche. Le décompte des voix s’est interrompu pendant la nuit. Et le lendemain matin, 300 000 voix, venues d’on ne sait où, ont été rajoutées… Pourquoi personne n’a bougé ? Dans toute démocratie qui se respecte, on invalide l’élection dans un tel cas. Et là, rien. J’en conclus qu’il fallait donc qu’Hamon l’emporte à tout prix pour satisfaire les intérêts de certains au Parti socialiste… ». Reste à savoir qui a bourré les urnes : « Je donne le nom du responsable dans le livre : Christophe Borgel [secrétaire national du PS, chargé des élections]. Ce monsieur qui a organisé le vote de la primaire était déjà impliqué dans le bourrage des urnes du congrès de Reims, en 2008, qui avait abouti à la désignation de Martine Aubry plutôt que de Ségolène Royal comme première secrétaire du PS. Cet épisode a été raconté en détail dans un livre » ( Hold-up PS, arnaques et trahisons, par Karim Rissouli et Antonin André, Éditions du Moment).
Michel Onfray persiste et signe : « Je pense que le PS et surtout François Hollande avaient intérêt à ce que Hamon l’emporte, plutôt que Valls, pour faciliter la victoire finale de Macron. » (L’Obs, 01/06/2017).
Conclusion : le système voulait installer le banquier Macron à l’Élysée. Pour cela, il fallait dégager le terrain devant lui. Ben de Saint-Renan a participé à la réussite de l’opération. Avec les félicitations, sans doute, de sa compagne, Gabrielle Guallar, cadre dirigeante chez LVMH : « responsable des affaires publiques » au secrétariat général du N°1 mondial du luxe, c’est-à-dire lobbyiste.
B. Morvan
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2 réponses à “D’après Michel Onfray, Benoît Hamon a rendu service à Macron”
Bizarre ce point de vue attribué à Onfray. En effet, si le nombre de votes a été considérablement gonflé, il me semblait que les % étaient restés identiques entre le soir et le lendemain matin…
On peut raconter n’importe quoi mais les faits sont là.
Le processus se déroule en plusieurs phases:
Première phase La primaire de la gauche qui se résume à une bagarre de courre d’école. D’un coté Benoit Hamon qui, entouré de personnes très compétentes qui ont fait une analyse très fine de l’évolution de la société actuelle et à venir, propose des idées novatrices (un seul défaut il est en avance de 10 ans sur son temps) séduit les déçus du Hollandisme, de l’autre Manuel Valls qui se dit se veut social démocrate mais qui a fait une politique pire que le prônait certains de droite. Pour le peuple de gauche, le choix de Benoit Hamon est logique.
Deuxième phase, les girouettes de la gauche centriste vire de bord. Emmanuel Macron quitte le gouvernement et fonde son mouvement… Il ne faut pas croire qu’il ait eu une apparition ou un miracle. Non, ce monsieur fait parti d’un groupe d’influence qui s’appelle « Bilderberg » cherchez sur le net ce mot là… Ce groupe avait parié sur « Juppé » mais ne le jugeant pas assez ferme, ce groupe a poussé « Fillon », mais patatras, le canard a volé dans les plumes à « Fillon » et ce dernier se retrouve KO. Alors ce groupe a tout mis en œuvre pour pousser le plus libéral qui lui restait sous la main: Macron. La liste de ses donateurs, de ses conseils officiels et officieux pas connus… Après avoir semer la zizanie à gauche, il flingue la droite en s’attaquant aux girouettes…
Mais regardez bien son programme… C’est, pour la sécu, quasiment le même que « Fillon », le transfert sur les mutuelles (ou assurances privées) des remboursements, le droit du travail qui va disparaître, et tout et tout… C’est du libéralisme pur et dur.
Tout le monde n’a pas le temps de passer des heures à décortiquer les informations, à chercher les tenants et les aboutissants des décisions politiques… A qui profite le crime, je ne vous le fait pas dire « Toujours aux mêmes » mais nous serons toujours les mêmes à payer les pots cassés