05/06/2017 – 07H30 Redon (Breizh-info.com) – Christian Lechevalier, conseiller régional de Bretagne, est candidat sous les couleurs du Front national dans la quatrième circonscription d’Ille-et-Vilaine. Une circonscription dans laquelle 12 candidats se présentent, mais pas le député sortant, Jean-René Marsac (PS).
Breizh-info l’a rencontré.
Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter ?
J’ai 60 ans, je suis marié et père de trois enfants. Ma famille est originaire de la région de Granville dans le département de la Manche. Mon père était cheminot et ma mère aide-soignante.
J’ai dû travailler dès l’âge de 16 ans pour financer mes études. J’ai d’abord étudié l’Histoire et j’ai obtenu une licence dans cette discipline avant de passer avec succès le concours de directeur départemental des anciens combattants (ONAC). Ensuite, j’ai étudié à l’Ecole Nationale Supérieure de la Sécurité Sociale dont je suis diplômé et j’ai obtenu plus tard un DEA de droit privé.
Je suis agrégé de droit et d’économie et mes travaux doctoraux sont axés sur la propriété intellectuelle.
Breizh-info.com : Pouvez-vous nous dire quelques mots de votre carrière professionnelle ?
Ma première expérience professionnelle a été celle d’un manutentionnaire. Comme je l’ai évoqué précédemment, j’ai dû gagner un peu d’argent très jeune pour pouvoir faire des études. J’ai ensuite été maître auxiliaire et Directeur départemental de l’ONAC dans les départements de l’Oise et de la Moselle. Au reste, j’ai été un des plus jeunes directeurs de cet organisme. J’ai ensuite été cadre de direction de la Sécurité Sociale et, enfin, professeur agrégé en classes de BTS et chargé de cours à l’Université.
Breizh-info.com : Comment êtes-vous venu à l’action politique et quels ont été vos engagements ?
J’ai adhéré à l’UDR gaulliste dès 1974 pour soutenir Jacques Chaban-Delmas. J’ai eu l’occasion de rencontrer Pierre Messmer, qui fut Ministre du général De Gaulle, et je suis devenu délégué départemental de la jeunesse (UDR) en Moselle. J’ai ensuite adhéré au RPR, dont j’ai été membre du Conseil National, de 1976 jusqu’à sa disparition en 2002. En 2002, je me suis opposé à la création de l’UMP et, de ce fait, à Alain Juppé avec lequel j’ai eu, à cette occasion, des conversations agitées.
J’ai alors adhéré à ‘’Debout la République’’, le mouvement de Nicolas Dupont-Aignan, dont j’ai été le pionnier en Ille et Vilaine et en Bretagne. J’ai été le candidat le mieux élu au Bureau National de DLR et j’ai conduit la liste de DLR (région Grand Ouest) lors des élections européennes de 2009.
J’ai alors essayé de convaincre Nicolas Dupont-Aignan de s’associer avec Marine Le Pen, en vain, ce qui m’a amené à quitter DLR et à rejoindre le Rassemblement Bleu Marine puis le Front National. Je me félicite donc, bien sûr, de la décision prise par Nicolas Dupont-Aignan entre les deux tours de l’élection présidentielle.
J’ai été élu conseiller municipal de Bain de Bretagne en 2001 et je suis actuellement conseiller régional de Bretagne, depuis 2015
Breizh-info.com : Vous êtes conseiller régional et vous êtes candidat dans la 4ème circonscription d’Ille et Vilaine (Redon, Bain de Bretagne, Guichen) ; pensez-vous pouvoir l’emporter ?
Tout à fait ! La situation dans la 4ème circonscription nous est très favorable. Marine Le Pen a obtenu 19% des voix dans cette circonscription au premier tour de l’élection présidentielle, ce qui est un bon résultat. De plus, le député sortant, le socialiste Jean-René Marsac, ne se représente pas, bien qu’il soit encore jeune. Sans doute craint-il un échec désastreux ! La gauche partira sans doute divisée avec des candidats d’En Marche, du PS et du Front de Gauche, en plus d’un candidat indépendant. Quant au candidat de LR, il est peu connu, ceci augmente « mécaniquement » nos chances de l’emporter.
Breizh-info.com : Quel est le symbole local de la politique que vous dénoncez ?
Naguère encore, j’aurais cité Faurecia comme illustration de la faillite de la politique industrielle, ou, plus précisément, de son total abandon.
Aujourd’hui, je préfère braquer le projecteur sur les transports et, plus précisément, sur les problèmes de transport par train et par bus au départ de Redon. On parle beaucoup de la LGV qui sera très utile à tous les cadres et dirigeants qui gagneront 45 minutes de trajet pour aller à Paris mais ce sera au détriment de ceux qui utilisent les TER pour se rendre chaque jour sur leur lieu de travail, qui devront se lever plus tôt et se coucher plus tard et qui perdront ainsi une heure et demie par jour.
Le comble, c’est que beaucoup de personnes vont être contraintes d’utiliser leur voiture, faute de pouvoir prendre le train, ce qui ne va pas vraiment dans le sens d’une réduction des émissions de CO2 !
La nouvelle organisation ferroviaire prive de nombreuses gares de desserte utile ; ce sera le cas de Pléchâtel, Guipry, Langon-Grand Fougeray et Beslé, Massérac , qui seront desservies par des trains trop tôt ou trop tard.
Les élèves et les professeurs de la cité scolaire de Beaumont à Redon vont être fortement impactés par ces changements, notamment les professeurs rennais qui enseignent à Redon et qu’il sera plus difficile d’attirer dans cette ville maintenant que la facilité du transport entre Rennes et Redon se dégrade gravement. Les stagiaires du GRETA, qui sont souvent en grande difficulté sociale et qui n’ont que rarement des voitures, vont eux aussi être très gênés par ces modifications.
Un autre problème de transport est créé par la disparition en juillet prochain des autocars reliant Redon à Saint-Nazaire, ce qui va créer un gros problème pour les ouvriers des chantiers navals qui vont devoir utiliser des automobiles.
Décidément, la France périphérique, comme dit le géographe Christophe Guilluy, est très tristement illustrée à Redon et dans les pays de Vilaine. Tout l’aménagement du territoire est fait pour les seules métropoles, Nantes et Rennes pour ce qui nous concerne, et rien pour la périphérie rurale.
Breizh-info.com : Si vous êtes élu, quelles seront les actions que vous privilégierez ?
Je m’associerai bien sûr à toutes les initiatives allant dans le sens des intérêts de la France dans des domaines aussi variés que la réduction du nombre de migrants, la sécurisation de notre pays confronté au terrorisme islamiste, à la limitation des pouvoirs de l’Union Européenne qui est, aujourd’hui, à l’origine de 75% des textes de lois votés par notre Assemblée nationale et au rétablissement de nos frontières nationales. J’insiste particulièrement sur la retraite à 60 ans (sous réserve de 40 annuités de cotisation).
Je me consacrerai aussi à des sujets qui me sont particulièrement chers tels que la revitalisation des territoires ruraux en matière d’infrastructures postale et médicale ou la défense de notre agriculture mais aussi à des sujets d’intérêt local tels que le projet de création d’un lycée à Guichen, le problème de la desserte ferroviaire entre Redon et Rennes, l’achèvement de la route à quatre voies entre ces deux villes et la création de zones artisanale et industrielle aux abords de Bain de Bretagne.
Enfin, je m’occuperai tout particulièrement de la promotion du projet concernant la création d’une assurance permettant la prise en charge des personnes dépendantes (cinquième pilier des assurances sociales) dont le nombre croît de manière très importante.
Propos recueillis par Bruno Guillard
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