Loire-Atlantique. 6e circonscription : Sandra Bureau représente la droite indépendante et ancrée dans la ruralité

04/06/2017 – 06h50 Riaillé (Breizh-Info.com) – Elue municipale à Riaillé et ancienne conseillère régionale affiliée au MPF, le mouvement politique de De Villiers, Sandra Bureau est connue comme le loup blanc dans sa commune, où elle est très active dans le milieu associatif. Ancrée dans la ruralité, elle est une des rares candidates lors de ces législatives à se présenter sur son nom, hors de toute étiquette partisane – même si elle est soutenue par Debout la France qui s’est abstenu de présenter quelqu’un contre elle. Nous l’avons interviewée.

Dans la 6e circonscription, il n’y a « que » 12 candidats, contre 15.6 en moyenne dans le département. Il s’agit de Florence Thomas (UPR), Alain Hunault (LR), Jacky Flippot (Parti Breton), Marie-Louise Dupas (LO), Brigitte Nédelec (FN), Brigitte Maillet (LFI), Antoine Lépine (Nous citoyens), Sandra Bureau (DVD) donc, Gérard Poisson (PS-EELV), Anne Cadorel (UDB-MPB Oui la Bretagne), Yves Daniel (LREM), Bruno Chevallier (MRC).

Breizh Info : Sandra Bureau, pouvez-vous vous présenter ?

Sandra Bureau : J’ai 44 ans, je suis mariée et mère de cinq enfants, je suis femme d’artisan. Je travaille comme juriste pour les PME/TPE, je suis élue municipale à Riaillé. Je suis catholique pratiquante dans ma paroisse [Nouvelle alliance des Hauts de l’Erdre, NDLA]. Si je ne vais pas à la messe chez moi, qui d’autre y irait ? Je suis co-présidente d’une école de musique associative à Riaillé, Poly-sons, qui compte 120 élèves et 7 salariés. Je suis aussi actrice du spectacle Dans la nuit la liberté, organisé par l’association Transmission. Je revendique cet engagement, c’est de la politique au sens noble – la transmission des savoirs et de notre histoire.

Breizh Info : C’est votre campagne ?

Sandra Bureau : Dans la 6e circonscription redécoupée, oui. Auparavant, j’étais dans la cinquième, qui allait de Nantes-est à Ancenis.

Breizh Info : Quelles idées comptez-vous défendre ?

Sandra Bureau : La mobilité avant tout, c’est à dire le fait d’améliorer l’accès aux soins, à la culture, à la santé, à l’emploi quand on habite la ruralité. L’amélioration des navettes Lila – notamment vers la ligne Nantes-Châteaubriant fait partie de mes priorités. Tout comme le soutien du tissu artisa,n et commerçant via l’allégement des charges, la réforme du RSI, l’incitation à l’intéressement, la simplification des normes et de la paperasse, la défiscalisation des heures supplémentaires. Quand on est artisan ou paysan, pour en tirer un salaire,une fois les charges et les impôts payés, c’est très difficile, et le dernier quinquennat ne nous a pas du tout aidés.

Breizh Info : Celui d’avant non plus, puisqu’il a pondu le RSI…

Sandra Bureau : Je pensais à la défiscalisation des heures supplémentaires, supprimée par Hollande. Il faut en revenir au « travailler plus pour gagner plus » de Sarkozy et donc revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires. Mon objectif est de libérer le travail, inciter à la liberté d’entreprendre.

Breizh Info : la Loire-Atlantique est un des départements où les écoles hors contrat catholiques se développent le mieux, tant à Nantes (cours Charlier, institution Sainte-Catherine de Sienne) qu’à la campagne avec le collège de la Placelière. Qu’en pensez-vous ?

Sandra Bureau : Je suis pour la défense de la liberté scolaire, dans la mesure évidemment où les programmes des écoles hors-contrat sont contrôlés. Je suis aussi pour l’école à la maison. Innovons, ne bridons pas l’éducation.

Breizh Info : que pensez-vous de la politique familiale pratiquée pendant le quinquennat Hollande ?

Sandra Bureau : On a été plombés pendant cinq ans par la politique familiale de Hollande. Je suis pour le rétablissement de la demi-part fiscale des veufs et de l’universalité des allocations familiales, pour relever le quotient familial, défiscaliser la majoration de pension des retraités.

Breizh Info: L’éthique a une grande place dans votre programme ?

Sandra Bureau : Oui, je veux simplifier l’adoption, développer les centres d’accueil pour les femmes qui souhaitent garder leur enfant, éviter la banalisation de l’IVG. Le délit d’entrave est une énorme bêtise. Je souhaite aussi développer les soins palliatifs et contrer l’euthanasie.

Breizh Info : Souhaitez vous abroger la Loi Taubira ?

Sandra Bureau : Oui, sans rétroactivité. Je veux renforcer le PACS, recadrer la PM et interdire la GPA.

Breizh Info : Vous êtes soutenue par Debout la France, mais vous vous présentez sur votre nom ?

Sandra Bureau : Je n’ai demandé aucune investiture, même si Debout la France a choisi de me soutenir. La liberté est savoureuse. Je ne dépends ni des consignes de Paris, qui nous déracinent par rapport aux convictions et aux réalités du terrain, ni de la cuisine politicienne. Je suis divers droite et je suis dans le courant de pensée de De Villiers. Je suis indépendante et libre – je suis la seule sur la sixième circonscription.

Breizh Info : Quelles valeurs voulez-vous porter en politique ?

Sandra Bureau : Le fait d’être humains, moraux et de valeurs. Sincères et intègres. Beaucoup trop vont à la soupe.

Breizh Info : A propos de ceux qui vont à la soupe, que pensez-vous de la droite qui a appelé à voter Macron au lendemain du premier tour ?

Sandra Bureau : Ils décrédibilisent la fonction d’élu, se mettent dans le sens du vent et prennent les gens à la légère. Les élus sont là pour défendre l’intégrité, la sincérité et la constance des idées.

Breizh Info : Et vous, qu’avez vous voté ?

Sandra Bureau : J’ai dit que je ne voterai pas Macron. J’ai voté blanc. Beaucoup trop manquent de convictions.

Breizh Info : Après l’élection de Macron, beaucoup de forces politiques sont en phase d’implosion. Qu’en pensez-vous ?

Sandra Bureau : La mécanique politicienne des partis est clairement en phase d’implosion. Pour ma part je compte être une alternative patriote à l’impasse du vote FN et une possibilité de renouveau par rapport au vote Hunault dont c’est la 14e candidature – je parle là de toute la famille – sur la circonscription.

Propos recueillis par Louis-Benoît Greffe

Crédit photo : DR
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