01/06/2017 – 06h50 Paris (Breizh-Info.com) – Les boulangeries sont à la peine en France. Pas moins de 1 200 ont fait faillite l’an dernier et cela fait plusieurs années que cela dure. De quoi faire réfléchir à deux fois lors de vos prochaines courses dans un supermarché.
Quand vous prenez du pain dans une grande surface, surtout parce que c’est pratique, et accessoirement quelques centimes moins cher, c’est un boulanger traditionnel que vous condamnez.
Même chose pour les chaînes de sandwicheries pâtisseries qui vendent du pain… Elles n’ont pas le droit de s’appeler boulangerie car le pain n’est pas fabriqué sur place, mais cuit à partir de panons surgelés… L’ensemble de ces acteurs de la “boulangerie industrielle” a capté 45% du marché du pain français en quelques années.
Conséquence, les boulangers traditionnels meurent, pas lentement mais sûrement, et surtout rapidement. Depuis trois ans, tous les jours, près de quatre boulangers mettent la clef sous la porte.
Au premier trimestre 2017, les boulangeries représentaient plus d’un tiers du total de faillites ou redressements judiciaires du secteur agro-alimentaire. Mais ce n’est pas seulement la boulangerie industrielle qui tue le boulanger traditionnel. Les Français consomment aujourd’hui trois fois moins de pain qu’en 1950, soit 120 grammes par jour.
Mais surtout, ils sont de plus en plus friands de pains spéciaux : bio, sans gluten, aux céréales, autant de produits que l’on trouve aussi en grande surface, et que tous les boulangers ne produisent pas, ou pas assez, de peur de se retrouver avec des invendus sur les bras.
En France, on compte aujourd’hui 32 000 boulangeries pâtisseries traditionnelles, contre plus de 50 000, en 1950. En Bretagne, il y a entre 1500 et 1800 artisans boulanger. Parmi eux, certains cultivent aussi leurs céréales, car ce sont elles qui font la diversité.
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6 réponses à “Economie. Les boulangeries à l’agonie”
En France, nous aimions manger du pain quand il était bon, nutritif et qu’il se conservait au moins une semaine. Les boulangers se sont mis à vendre du pain cher qui ne fait aucun profit (rempli d’air). Idem pour les brioches (elles sont devenues presque partout inconsistantes) et pour les viennoiseries en général qui ont perdu le goût du beurre. Quant aux pâtisseries, les gâteaux ont été remplacés par des mousses colorées insipides. Plus rien n’a le goût ni d’une bonne farine, ni d’un bon levain (pour un bon pain), ni d’un bon beurre, d’une bonne crème ou de bons oeufs (pour une bonne pâtisserie). Dans ces conditions, l’achat plaisir en boulangerie-pâtisserie disparaît. Comme dans les grandes surfaces la qualité baisse aussi toujours davantage, nous n’achèterons bientôt plus ces aliments en trompe l’oeil qui n’ont de pain et de pâtisserie que le nom.
Ce que vous décrivez en France, et bien c’est pareil chez nous en Bretagne.
La Bretagne, que vous le vouliez ou non, est une belle région FRANÇAISE !
Si vous aimez du pain infect allez en grande surfaces ,vous ne serez pas déçus.
Depuis 5 ans environs je fais mon pain moi-même car le pain des boulangeries est devenu aussi mauvais que celui des supermarchés. J’achète ma farine à un producteur local.
Il y a un autre problème , mais seuls les diabétiques peuvent en avoir conscience . Le pain blanc , et ds une moindre mesure , le pain complet , a un index glycémique trop élevé . Plus élevé que le « sucre » , càd le saccharose , pour le pain blanc . Cela est dû au fait que l’amidon de ces pains est extêmement disponible à l’action des alpha-amylases . Il serait intéressant de voir si des variétés anciennes produisaient un amidon moins facilement digeste , donc incapables de produire un pic glycémique important à la digestion (ce qui fatigue énormément le pancréas , et finit par induire un diabète de type 2 chez els sujets prédisposés) . Car enfin , ds les siècles passés , le pain était la nourriture de base , et les gens ne devenaient pas diabétiques de type 2 si facilement . Il doit bien y avoir une raison . Certes l’activité physique , par nécessité , plus importante . J’aurais tendance à ajouter , comme on dit maintenant , « mais pas que » …