30/05/2017 – 07H15 Athènes (Breizh-info.com) – Ce 25 mai 2017, les députés grecs ont définitivement validé une « ordonnance » prise en catimini en août 2016, sur la construction d’une mosquée entre Athènes et Le Pirée, dans le quartier du jardin Botanique. Les médias n’ont pas relayé l’information pour éviter de raviver la colère d’une majorité de Grecs.
Dans les faits, la construction a commencé depuis quelques mois et se trouve en cours d’achèvement, mais la règle tacite « Construisons d’abord, ils nous légaliseront après» connaît ici une stricte application.
Au reste, cette mosquée n’est que la 1ère officielle à Athènes où fonctionnent environ 70 lieux de prières musulmans répertoriés mais illicites. Cela tient au grand nombre de musulmans (entre 130.000 et 200.000) dans la capitale grecque et à la diversité des croyances (rivalités sunnites chiites) et des appartenances ethno-raciales. Cinq d’entre eux, les plus connus, sont révélateurs de la situation : dans le quartier de Moschato la mosquée anonyme (financée par un Saoudien) et celle de « Hamza » accueillent essentiellement les immigrés du Bangladesh, celle du Pirée des « Musulmans Grecs », à l’ouest d’Athènes une autre est fréquentée par des « Pakistanais » et enfin « Al Tzabar » (demande de légalisation en cours) et plus cosmopolite dans le centre.
S’agissant de la nouvelle mosquée (sans minaret) du Jardin Botanique, prévue pour 300 hommes et 50 femmes – ses 850 m2, plus les bureaux des imams, compte, non tenu du don par la municipalité d’un terrain de 1 hectare, et l’aménagement de l’environnement – zone de jeux pour les enfants, fontaine, pelouses, arbres, vont coûter (officiellement) environ 900 000 euros au contribuable grec. En effet, «le Comité de direction de la mosquée d’Athènes », personne morale de droit privé, verra cette somme et les dépenses connexes financées par le ministère de l’Éducation, et ce, sous prétexte d’éviter les financements étrangers qui imposeraient leurs principes extrémistes…
Pour le gouvernement grec, l’ouverture ce lieu de culte à Athènes contribue donc « au renforcement de la présence et de l’envergure internationale du pays dans le respect des droits de l’homme » (?) ainsi qu’ « à la consolidation de la vigilance de l’État envers les citoyens grecs et autres ressortissants de l’UE de religion musulmane afin qu’ils puissent exercer sans heurts leurs devoirs de culte ».
Dans la pratique, outre s’être soumis au diktat de Bruxelles, le gouvernement Tsipras vient d’ouvrir la « boite de Pandore » avec une communauté musulmane qui va demander la légalisation massive des lieux de cultes illégaux en Grèce. Or, vu l’impossibilité de contrôler ce qui s’y dit et ce qui s’y fait (formations religieuses extrémistes), et contrairement aux bonnes intentions affichées, nous avons là un excellent terreau pour djihadistes…
(source : Ministère des Affaires étrangères grec)
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2017 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine