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Nantes. Eleonore Revel (FN) : « rétablir nos frontières, les défendre et contrôler les entrées »

30/05/2017 – 07h30 Nantes (Breizh-Info.com) –  Les élections législatives auront lieu les 11 et 18 juin prochain. Dans la 3ème circonscription de Loire-Atlantique , il y a pas moins de 18 candidats à la députation (voir liste ci-dessous).

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Pour rappel, la troisième circonscription de Loire-Atlantique regroupe les cantons de Nantes 5 et 11, de Saint-Etienne de Montluc, de Saint-Herblain Ouest-Indre et Est.

Nous avons interrogé Eléonore Revel, candidate (FN).

Breizh-info.com :  Pouvez -vous vous présenter à nos lecteurs ? Qu’est-ce qui vous a amené à entrer en politique ?

Eléonore Revel : j’ai 36 ans, je suis mariée et j’ai  4 enfants.

Je  suis une femme dynamique et engagée depuis bien longtemps. J’ai été très investie dans plusieurs associations en lien avec l’éducation, l’enfance et l’adolescence

Le combat politique a toujours été pour moi une priorité. J’ai été élevée dans une famille où la Cité était au cœur des discussions et j’ai toujours été soucieuse du sort de mes compatriotes. Il y a deux ans, j’ai décidé de franchir le pas et de prendre part à la chose politique, trop souvent décriée dans nos milieux.  Face au terrible constat que je me faisais de la situation de mon pays, car je constatais avec tristesse que la France était en passe de mourir et que son âme s’éteignait doucement.  J’ai donc rejoint le Front national de Marine le Pen, pensant que seul le Front national avait le courage de poser le bon constat et de proposer les bonnes solutions pour sauver notre France.

J’ai été directrice de campagne de Pascal Gannat, tête de liste pour les régionales  en Pays de la Loire. Je travaille désormais à la région, en tant que collaboratrice pour le groupe FN-RBM. J’ai donc acquis une familiarité avec les dossiers et la manière de fonctionner des institutions.

Secrétaire départementale adjointe pour la Loire Atlantique, je suis ancrée dans le paysage politique local et ai souvent eu l’occasion de rencontrer mes concitoyens au cours de ces dernières années. Je n’ai pas peur de mes convictions. A l’écoute de mes concitoyens je souhaite que pour une fois, leur parole soit représentée à l’assemblée nationale.

Breizh-info.com Pourquoi avoir décidé de vous présenter sur cette circonscription ?

Eléonore Revel : Tout simplement parce que c’est ma circonscription ; j’y habite depuis 6 ans.

J’ai été candidate l’année dernière déjà, pour la législative partielle suite au décès du suppléant de Jean-Marc Ayrault qui avait lui-même rejoint le gouvernement.

Je suis ancrée dans cette circonscription que je connais bien. Je ne suis pas une candidate hors sol, de même que tous les candidats FN de Loire-Atlantique.

Breizh-info.com : Quelles sont les principales mesures législatives que vous voudriez faire voter en tant que député ? Et celles contre lesquelles vous vous battriez ?

Eléonore Revel : Je suis intimement persuadée que la crise que nous traversons est une crise civilisationnelle. Je crois que nous avons le devoir de le faire comprendre aux Français. De ce qui se joue en France aujourd’hui, dépend notre civilisation. C’est l’âme de notre France qui est attaquée.

L‘enjeu de chaque élection est donc majeur. Surtout dans le contexte actuel où ce sont deux mondes opposés qui s’affrontent. Le monde de l’argent contre le peuple qui travaille, le monde de l’individualisme contre le monde du bien commun  respectueux des personnes. C’est une vision aussi, la France n’est pas un territoire mais une patrie, la France n’est pas à vendre » comme le disait Marine Le Pen.

Mais avec monsieur Macron, tout peut arriver car il voit la France comme une « start up multiculturelle », qui doit être rentable.

Un peuple qui veut transmettre à ses enfants, sa culture, ses modes de vies, ses symboles, son terroir, sa gastronomie, sa terre charnelle et ses valeurs républicaines. Il faut reconstruire notre ciment social, malmené depuis trop longtemps. Le vivre ensemble n’est  plus qu’un slogan dans la bouche de politiques hors-sol et ne reflète pas  la volonté de se tourner vers l’avenir en partageant à nouveau  une histoire commune et en envisageant ce futur commun  indispensable à la paix et au bien vivre.

Ce vivre ensemble à sens unique est la seule manière qu’ils ont trouvée pour nous forcer à cohabiter avec des gens qui ne veulent pas adopter nos lois républicaines et notre mode de vie. Ce vivre ensemble c’est l’aveu de leur échec de l’assimilation.

Ils n’ont pas pris la mesure de leur ambition démesurée d’accueil alors que la France n’a rien à offrir à ces populations que l’on appelle réfugiés ou migrants mais qui sont en réalité des réfugiés économiques et pour beaucoup des clandestins qui ont plus d’aides que les citoyens français.

«La société est crispée et violente et le séparatisme culturel croissant aujourd’hui. Les Français autochtones des classes moyennes ou pauvres se sentent devenir minoritaires. Ils ne se sentent plus chez eux. Je ne sais pas si une société multiculturelle est toujours multi conflictuelle mais je ne peux qu’être inquiet de la fragmentation et de la dislocation du tissu social, en France comme dans d’autres pays européens. » Alain Fienkielkraut

Elue, ma priorité sera donc la lutte contre l’immigration. Pour cela le diagnostic doit être lucide et ne doit pas avoir peur de nommer les problèmes. Il faut stopper immédiatement cette submersion migratoire qui ruine notre pays et l’enlise dans une guerre civile de plus en plus tangible. L’immigration économique ne doit plus être favorisée de quelque façon que ce soit. Tenons nous en au droit d’asile strict.

Il nous faut rétablir nos frontières, les défendre et contrôler les entrées sur notre territoire. Il faut mettre en place la déchéance de nationalité pour tous les djihadistes binationaux, il est indispensable d’expulser tous les étrangers liés à l’islamisme radical, et de fermer les mosquées salafistes connues des services de renseignements ; ce que monsieur Hollande n’a pas eu le courage de faire à Brest notamment. Il faut  dissoudre l’UOIF et  tous les groupes islamistes.

Enfin, il nous faudra réaffirmer avec force et fierté notre identité, pour réarmer moralement notre peuple et notre nation face aux défis auxquels elle est confrontée.

Cela passera par l’amour de notre pays et de notre histoire, enseignée avec fierté dans les écoles, dès le plus jeune âge. Je serais donc et en tant que mère j’y suis très sensible,  une élue soucieuse de l’Ecole, de la transmission de notre langue, de l’amour de notre histoire, à travers l’amour et le respect des hommes qui l’ont façonnée, les rois comme Louis XIV, François Ier, les femmes comme Jeanne d’arc ou Blanche de Castille ou Aliénor d’Aquitaine.

Le sentiment de culpabilité d’un Occident naguère encore colonialiste et impérialiste est destructeur pour nos enfants. Il nous faut transmettre par l’école la fierté et le privilège que donne la nationalité française. Il faut rétablir l’autorité du maître qui enseigne. Il faut revenir aux méthodes syllabiques d’apprentissage de la lecture. Il nous faut revenir au bon sens et arrêter de faire de nos enfants des cobayes des expériences d’idéologues des ministères de l’Education Nationale.  Le niveau scolaire des français est de plus en plus bas.  De l’éducation et du développement de l’intelligence de nos enfants dépend le monde de demain. L’école doit être le premier vecteur de l’ascension sociale.

L’école et la famille, car les parents restent les premiers éducateurs de leurs enfants et leur rôle dans la transmission du ciment social est essentiel. Il faut aider et protéger la famille française et son modèle. Il faut lui donner la priorité dans les accès aux logements sociaux, aux allocations, il faut rétablir la libre répartition du congé parental entre les 2 parents. Cette loi est un scandale car elle contraint la femme à reprendre son activité en lui enlevant la possibilité de garder son enfant un an de plus. Il faudra rehausser aussi le plafond du quotient familial et rétablir la demi-part des veufs et des veuves. Aider la famille, c’est prévoir l’avenir de notre pays. Il convient aussi d’aider les grands oubliés de la présidentielle, les handicapés en donnant une part fiscale entière pour les parents d’enfants handicapés. Rehausser l’allocation adulte Handicapé AAH de 800 euros à 1100.

Une autre priorité sera la sécurité de mes concitoyens ; dans notre circonscription comme dans la France entière, les français sont de plus en plus inquiets.

Je me battrais pour que mes compatriotes, puissent vivre en sécurité, pour qu’ ils puissent jouir du fruit de leur travail sans risquer de se le voir dérobé ou confisqué par trop d’impôts. La sécurité est la première des libertés .

L’ensauvagement de notre société n’est pas une fatalité mais correspond à des choix politiques délibérés. Face aux échecs successifs de la droite comme de la gauche, j’aurais en tant que députée Front national, pour mission première de participer à la mise en place d’une véritable politique de tolérance zéro.

Quelques mesures :  Il faudra tout d’abord restaurer les effectifs de police et de gendarmerie, 12 500 postes supprimés  (je salue leur courage malgré le manque de moyens et d’effectif qui font un travail courageux et difficile), renforcer l’arsenal judiciaire et créer d’urgence des places de prison supplémentaires pour permettre une application stricte des peines. En mettant un terme aux mesures laxistes qui créent un sentiment d’impunité particulièrement préjudiciable et en changeant de politique pénale, nous rétablirons l’autorité de la République et l’ordre sur chaque centimètre carré du territoire national.

Elue, je déposerais un vœu pour l’évacuation de la ZAD, ce véritable territoire perdu, cette  zone de non-droit en Loire-Atlantique, nid et refuge de milices d’ultra gauche qui cassent régulièrement notre ville. La loi de la République doit s’appliquer avec force et justice sur le territoire !

Enfin, une de mes priorités sera l’emploi : Revenir sur la directive Bolkenstein (directive du plombier polonais) est une nécessité, en effet elle contraint les salaires des ouvriers français, car elle les met en concurrence avec des salaires plus bas ; les travailleurs détachés ne finançant pas notre système de protection sociale, cela crée une concurrence déloyale.

Je n’ai  pas une opposition de principe contre ces travailleurs de l’Europe de l’Est, mais contre cette directive qui défavorise les ouvriers français. Un exemple, celui de STX à Saint Nazaire : il y a plus de 30% de travailleurs détachés dans ce bassin industriel et c’est aussi le  plus fort taux de chômage de la Loire-Atlantique avec 9.1% contre 8,3% sur la Région.

A travail égal, le salaire doit être égal, et les charges sociales doivent être payées en France, ce qui limitera aussi le trou de la Sécurité sociale. Il existe déjà une taxe sur les salariés extra-communautaires, nous souhaitons l’élargir à l’ensemble des étrangers, même de l’union européenne pour encourager l’emploi français, et une hausse des salaires, car l’immigration est utilisée pour baisser les salaires.

Pour redonner aux entreprises françaises la capacité à se développer, la priorité des mesures devra porter à la fois sur la fiscalité et la simplification administrative. Il faut baisser les charges des PME/TPE et instaurer un guichet unique.

Breizh-info.com : Quel regard portez-vous sur l’élection d’Emmanuel Macron ? Et sur la crise qui semble parcourir le Front national à l’heure actuel ?

Eléonore Revel : Ccomme je vous le disais plus haut, Macron est un homme qui incarne la non-valeur, c’est un homme pour qui l’objectif majeur est la rentabilité. La France est pour lui un territoire comme un autre, les hommes ne sont vus que comme des pions sur l’échelle mondiale et si l’immigration est rentable économiquement, Macron y est largement favorable.

Il voit tout sous le prisme de l’économie. Nos deux projets sont donc totalement opposés, car nous voyons l’économie au service de la personne et du bien commun.

Le congrès du FN, en fin d’année permettra de mettre cartes sur table. J’ai envie de dire que le linge sale se lave en famille…

Breizh-info.com : Un mot sur vos concurrents dans cette circonscription ?

Eléonore Revel : Karine Daniel, députée sortante est l’héritière et la protégée de Jean-Marc Ayrault. Elle est comptable du bilan de François Hollande. Elle est responsable et le PS avec, de la baisse des services publics,  et de la désertification rurale qu’elle prétend combattre.

De même pour la protection des travailleurs, le parti socialiste a depuis longtemps abandonné les travailleurs qui se tournent désormais vers le FN ou vers Jean-Luc Mélenchon. Nous avons vu comment le gouvernement socialiste a laissé STX partir dans les mains de Fincantieri, qui a passé un contrat avec la Chine. Qu’en sera-t-il des emplois de la Centrale de Cordemais ??  Karine Daniels, fait le tour des associations de quartier, y achète t’elle ses voix ?

Rozenn Hamel est candidate LR, après moultes tractations. Cette femme est également élue au conseil municipal de Nantes ainsi qu’au conseil communautaire. Prétendre représenter l’alternance quand son parti a appelé à voter Macron quelques minutes après les résultats du premier tour, me paraît assez peu crédible.

Sa candidature n’est pas celle d’une femme de droite, car idéologiquement la droite et le centre s’opposent, le problème de LR c’est qu’ils ont besoin du centre pour être élus, et que du coup ils en sont contraints de faire une politique de gauche.

Anne-France Brunet : Candidate inconnue, qui risque de payer son manque de notoriété, surtout sur cette circonscription de gauche. Elle est cependant une belle épine dans la chaussure de Karine Daniel.

Je tiens à préciser que nous avons 7 candidats de gauche et d’ultra gauche. Cette circonscription est  clairement  marquée par Jean-Marc Ayrault, mais dans le contexte actuel, les lignes bougeant, nous avons notre chance de progresser ; je suis la seule candidate à la peau neuve des combines de partis et de représentativité d’un système, j’incarne la France périphérique, celle qui souffre et qui se soucie du pays et de l’état de la civilisation qu’elle  laissera à ses enfants.

Breizh-info.com : Que lisez-vous actuellement ? Quels films regardez-vous ?

Eléonore Revel :  J’ai fini le livre sur Marion « La nièce » de Michel Henry

Je lis « Guerilla » de Laurent Obertone, et « la cause des peuples » de Patrick Buisson et un livre sur l’ennéagramme.

Pour les films, je n’ai pas trop le temps de  la détente en ce moment !

Breizh-info.com : Le mot de la fin, pour nos lecteurs et vos électeurs.

Eléonore Revel :  Le désespoir en politique est une sottise. Retroussons nos manches, partons au combat, que ce soit en associations ou autres, n’ayons pas peur de l’engagement politique ; ne soyons pas passifs à regarder notre pays s’éteindre  mais soyons des ouvriers au service de la Cité et du Bien commun.

Le labeur est immense mais il manque des ouvriers, alors lancez-vous, engagez-vous, rejoignez-nous, nous vous attendons nombreux pour défendre la France et protéger les Français.

Propos recueillis par Yann Vallerie

Crédit photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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