26/05/2017 – 08H00 Nantes (Breizh-info.com) – La rue de Bel Air n’est pas la plus joyeuse de Nantes. Une diagonale grise qui va de la «route de Rennes» au marché de Talensac. Guillaume Maccolta et Maxime Barbier y ont ouvert leur restaurant, « Lamaccotte ». Deux salles, petites, un décor et un mobilier qui n’en font pas trop. Ils ont fait leurs classes chez Eric Guérin (La Mare aux oiseaux, en Brière) et ont depuis peu pris leur envol en gardant en tête les leçons de ce chef hors pair.
Dès l’ouverture, l’accueil critique s’est fait dithyrambique. En fait, il s’agit surtout de publicité avouée (Gastronomica) ou dissimulée (Le Petit futé). Ce qui donne : « le lieu fait déjà des étincelles », un « joli nid douillet » ( ?), un « hold-up culinaire » ( ??).
Le mieux est d’aller goûter. Le midi, à 17 euros, trois services. Ce menu basique a l’immense avantage de souligner les qualités ou les faiblesses du chef.
Ce jour, pour six convives, en entrée, une déclinaison de mini courgettes, céleri branche et poulpe breton sur un crumble de noix : presque parfait. Puis une poitrine de veau (le tendron nantais) avec purée de céleri, pignons, fèves, navets roses. Juste le jus de la viande : excellent. L’un de nous a voulu la dorade, jus d’oseille, radis glacés, tranches de concombre grillé : il n’a pas regretté son choix.
Au dessert, pour tous, un dôme chocolat glacé enfermant de l’ananas ; émulsion de lait de coco mentholée… Remarquable.
Côté vin, nous nous sommes limités à un Saumur Champigny, domaine Bobinet 2011. Très apprécié.
Un service efficace et agréable qui contribua à la bonne humeur en sortant de table, que demander de plus ? Il reste, pour Maxime, à poursuivre dans cette voie, dans la pluralité des saveurs, sans préciosité en restant dans la simplicité, synonyme de droiture et de franchise. Longue vie donc à Lamaccotte, 63, rue de Bel Air, Nantes
Crédit photos : Breizh-info.com
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine