20/05/2017 –06H45 Rennes (Breizh-info.com) – Sortie en novembre 2016, « Tu ne tueras point », de Mel Gibson, n’a pas fait grand bruit dans les colonnes de la presse française subventionnée. Gibson est persona non grata depuis « La Passion du Christ ». Il s’agit pourtant sans aucun doute d’un monument du cinéma, d’un des plus grands films de guerre réalisés ces dernières années.
Voici le synopsis du film :
Quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté, Desmond, un jeune américain, s’est retrouvé confronté à un dilemme : comme n’importe lequel de ses compatriotes, il voulait servir son pays, mais la violence était incompatible avec ses croyances et ses principes moraux. Il s’opposait ne serait-ce qu’à tenir une arme et refusait d’autant plus de tuer.
Il s’engagea tout de même dans le service médical de l’infanterie . Son refus d’infléchir ses convictions lui valut d’être rudement mené par ses camarades et sa hiérarchie. Armé de sa seule foi, il est entré dans l’enfer de la guerre pour en devenir l’un des plus grands héros. Lors de la bataille d’Okinawa sur l’imprenable falaise de Maeda, il a réussi à sauver des dizaines de vie seul sous le feu de l’ennemi, ramenant en sûreté, hors du champ de bataille, un à un les soldats blessés.
Malgré la cabale contre Mel Gibson, le film a obtenu deux oscars et quatre nominations , ce qui en dit long sur la qualité de ce film qui retrace une histoire vraie, celle d’un héros américain, Desmond Doss, objecteur de conscience, mais patriote, ayant la volonté de partir avec ses camarades au combat, pour les sauver, pour sauver des vies, tout en refusant de porter et de faire usage d’une arme.
Pour rappel, un objecteur de conscience est une personne qui refuse d’accomplir certains actes requis par une autorité lorsqu’il sont jugés en contradiction avec des convictions intimes de nature religieuse, philosophique ou sentimentale.
Que dire d’un tel chef d’oeuvre, que les critiques aveuglés par leurs préjugés du Monde, de la Croix, des Inrocks, de l’ Obs, de l’Express, des Cahiers du Cinéma se sont permis de descendre en flèche ? Que depuis La Ligne Rouge du grand Terrence Malick, aucun film n’avait abordé la guerre sous cet aspect philosophique et spirituel.
Que depuis Il faut sauver le soldat Ryan de Spielberg, personne n’était parvenu à filmer des scènes de guerre d’une violence, d’un réalisme et d’une intensité rares. Il faut être bien accroché pour supporter la scène de bataille principale, sur Hacksaw Ridge.
Mel Gibson a mis dans ce film toutes ses tripes, comme chaque fois qu’il s’est investi dans un projet. La plupart du temps, il a trouvé le succès, de Braveheart à La Passion du Christ en passant, à un niveau moindre, par Apocalypto. Il y a investi toute son ardeur et ses croyances religieuses. Ceci devrait captiver, même ceux qui ne les partagent pas.
Car comment ne pas être fasciné et admiratif devant ce personnage de Desmond (incarné avec brio par Andrew Garfield, qui crève l’écran). Il est à la fois un être courageux et un être terriblement passionné, fanatique même, prêt à tout pour aller au bout de ses convictions envers et contre tous.
Et que dire de la musique qui accompagne le film ? De la façon de filmer ? Seul reproche que l’on pourrait faire – mais il aurait fallu alors non pas 2h20 mais 10h de film – celui de ne s’être focalisé que sur un personnage et un seul, mais n’est-ce pas le principe d’un biopic ?
Tu ne tueras point, c’est un film dont on ne ressort pas indemne. Un film qui contribue à faire l’histoire du cinéma. Une grande gifle dans la figure, mais ce genre de gifle qui fait du bien, et qui remet en place, qui permet de rester humble. Un film que le cinéma français est incapable aujourd’hui de produire, englué dans l’idéologie et le médiocre.
2h20 d’émotions en tout genre, qui consacrent à nouveau Mel Gibson comme ce qu’il est : un des meilleurs , des plus grands réalisateurs de son époque ! Vous l’avez compris , il faut absolument voir Tu ne tueras point.
Yann Vallerie
Crédit photo : DR
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3 réponses à “« Tu ne tueras point » de Mel Gibson : un film qui décoiffe!”
Je l’ai vu dès qu’il est sorti. C’est en effet un grand film qui laisse aussi secoué que « Million Dollar Baby » en son temps. Le DVD est en vente dans toutes les maisons de la presse. Vous dites que » le Monde, la Croix, les Inrocks, l’ Obs, l’Express, les Cahiers du Cinéma » ont descendu le film, cela vous étonne que l’essentiel des abrutisseurs de la classe bobo/culturelle n’aient pas apprécié ce film? Mais voyons! Il a les tares inexpiables suivantes: C’est un film de Mel Gibson, il est Américain et il parle de la Seconde Guerre Mondiale que les Français ont gagnée malgré les nombreux obstacles que les Américains nous ont opposés, allant même jusqu’à gâcher la saison touristique en Normandie en Juin 44. Plus sérieusement: le héros est blanc, hétéro, chrétien, ne sodomise pas sa merveilleuse épouse lors de leur nuit de noces, a vraiment existé (ne JAMAIS embarrasser la gauche avec des faits) ne déserte pas et ne trahit pas, et il a en plus le culot de sauver des Japonais (bon sang! a quoi ça sert de se décarcasser à rappeler les incroyables agressions que furent Hiroshima et Nagasaki?) et enfin le film exalte le courage, le don et le dépassement de soi et là, pardon, mais c’est just too much pour les eunuques poudrés du Foyer Culturel du Marais.
C’est triste à dire mais ce chef d’oeuvre serait à la portée de la plupart des metteurs en scène US si le politiquement correct ne les tenait pas par les burnes euh plutôt par le portefeuille, en revanche il serait totalement inconcevable en France, non pour une question de moyens mais parce que la France, avec sa commission d’avances sur recettes, ne laisserait jamais un metteur en scène (qui reste d’ailleurs à découvrir) tourner un tel film, avec un tel message. Un pays où on peut encenser Baise Moi ou la Vie d’Adèle et où on peut décerveler les gens avec 10 ans de Poubelle La Vie, n’a peut-être pas besoin de cinéastes comme Mel Gibson.
« …. de la Seconde Guerre Mondiale que les Français ont gagnée malgré les nombreux obstacles que les Américains nous ont opposés, allant même jusqu’à gâcher la saison touristique en Normandie en Juin 44. » J’aimerais plus de détails sur ça s’il vous plaît!
Cool it, Lady, I’m just making fun of all the BS I had to put up with…
Louise, je crois que nous nous comprenons très bien. Dans ce paragraphe je me paye la tête des abrutis qui m’ont déjà sorti des propos de ce genre ( » ouiii, avec ou sans les Ricains, de toute façon la Resistance aurait mis les Boches dehors, ils nous ont bousillé nos villes et bombardé nos ports pour mieux nous ruiner etc…) le coup de la saison touristique gâchée par le D-Day est de mon cru, mais un jour il y aura bien quelqu’un pour le sortir aussi.
J’ai vécu aux USA plusieurs années et mon père est devenu citoyen US. Je n’ai jamais été aussi libre et heureux que dans ce pays et j’ai toujours regretté que les Français n’aient pas la moindre idée de la réalité de cette nation grande comme un continent. Mais est ce si étonnant? Après tout les Français ignorent la réalité de ce qui se passe en France…
Have a nice day!