Je ne suis pas ennemi de la franche rigolade. Mais il y a des époques dans l’Histoire qui ne me font pas rire. Le réveil d’antiques radicalisations, venues du fond des âges, lorsque le « peuple » se réduisait aux « bons citoyens » (les fameux sans-culottes de droite et de gauche) alors qu’il aurait fallu réunir (ce qui advint, à la fin) tous les Français, nous, dans l’Ouest, avons déjà connu. Ce fut la guerre en Vendée… C’est pourtant ce qui se passe dans notre cher et vieux pays.
En France, à 40 % aujourd’hui (Le Pen + Méluche), mieux vaut être savetier (ou pire, vidangeur) que financier (banquier) pour appartenir au « peuple ». C’est une erreur… Relisez donc La Fontaine (Livre VIII, fable 2) dont je ne vous infligerais pas la totalité. Sinon la fin, empruntée, selon les « élites » (si décriées aujourd’hui) à Horace ou à Des Périers. Ayant troqué la paix de sa conscience contre un sac de cent écus, notre savetier éprouve à son tour les tourments de la finance :
« … Le sommeil quitta son logis,
il eut pour hôte les soucis,
Les soupçons, les alarmes vaines.
Tout le jour il avait l’oeil au guet ; et la nuit
Si quelque chat faisait du bruit,
Le chat prenait l’argent : à la fin le pauvre homme
S’en courut chez celui qu’il ne réveillait plus.
Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme,
Et reprenez vos cent écus. »
Finalement, chacun à sa place et les vaches sont bien gardées.
Sont tombés au champ d’honneur « le petit Benoît » et Fillon… Vous n’avez peut-être pas lu le papier de Laurent Theis (dans Le Point, page 44, n°2326, de la semaine passée… je vous le recommande) : il établit un parallèle fort pertinent entre Falloux et Fillon – tous deux « hobereaux » des terres grasses du Segréen (Bourg d’Iré) et de la Sarthe sabolienne. On sait ce qui en a résulté, tant pour l’ancêtre de 1848 que pour le baron de Beaucé.
Et pendant ce temps-là, M. Hollande retrouve les mots d’Emmanuel… Berl, préparateur de discours pour le Maréchal Pétain. Personne n’y a prêté attention et je ne sais si le rédacteur lui a fait une farce. A Belle-Ile, il a été question des « vents mauvais » qui souffleraient sur la France. Les « vents mauvais », bigre ! S’agit-il du « tourbillon », du « vent quadruple », du « septuple », du « cyclone » ou du « vent incomparable » ? Tout ceci est fort babylonien… Marduk aurais-tu abandonné les hommes ?
Morasse
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