01/05/2017 – 08H00 Paris (Breizh-info.com) – A entendre Emmanuel Macron, sorti en tête du premier tour de la présidentielle, les Français attendent « une économie et une société qui marchent mieux. Ce qui est prioritaire sera donc conduit dès après l’élection : la réforme du marché du travail et la simplification drastique du droit du travail, la simplification du système de formation professionnelle, la transformation de l’assurance chômage et la réforme de l’éducation. Pour le reste, pour les sujets qui sont encalminés depuis des décennies, j’avancerai de manière résolue mais avec méthode. » (Le Télégramme, 01/04/2017)
Le catalogue Macron présente en effet l’avantage de la clarté : libéral je suis, libéral je reste. C’est ce que nous explique le philosophe Marcel Gauchet dans un entretien à L’Obs (06/04/2017) : « Macron est le premier vrai libéral, au sens philosophique du terme, à surgir sur la scène politique française depuis très longtemps. Il incarne un libéralisme positif, qui ne se contente pas de défaire les protections, mais pour lequel le jeu des libertés personnelles est, par principe, profitable à tous. »
Si bien que l’électorat de gauche peut se satisfaire en partie de cette déclaration de principe dès lors que « Emmanuel Macron porte le projet d’une société de l’ouverture dans tous les domaines. Cela peut s’accorder avec le versant sociétal des projets qui se réclament de la gauche socialiste, mais pas du tout avec le versant économique ». On ne pourra pas reprocher à l’ancien banquier de cacher son jeu : « Il y a une vision véhiculée par l’optimisme libéral qui est que tout le monde trouve son compte, finalement, dans une société ouverte. »
Traduction politique de la « société ouverte » : libre-échange, immigration, écrasement accentué des classes populaires, chômage de masse… Les six millions de « demandeurs d’emploi » qui vivent en France n’ont pas la même opinion que Macron quant aux avantages ( ?!) de la «société ouverte». Certes, cette dernière fait le bonheur de la classe dominante et des classes moyennes supérieures qui sont intégrées à la mondialisation, mais pas des 50% de la population placée en bas de l’échelle.
En attendant d’entrer à l’Élysée, l’ancien banquier d’affaires n’a pas de problèmes pour financer sa campagne. Pour le lobbyiste Paul Boury, proche de François Hollande et conseiller d’une partie du CAC 40, « Macron est le candidat du business, il a été adoubé par la communauté économique – financière. Les PDG se comportent comme au casino : ils misent sur plusieurs candidats qui épousent leurs idées libérales. » (L’Obs, 05/01/2017). Si bien que les mariolles ont financé à la fois Macron et Fillon.
A coup sûr, l’homme sait faire de l’argent. Lors de son passage chez Rothschild, comme gérant, puis comme associé-gérant, Macron a empoché 2,8 millions d’euros sur les trois années 2010, 2011 et 2012. Bravo l’artiste !
B. Morvan
Crédit photo :Gouvernement français/Wikipedia (cc)
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5 réponses à “Macron : un libéral – libertaire assumé”
Moi je reste sur mon vote MLP
Mes amis, mon mari et moi aussi bien sûr !
« Macron a empoché 2,8 millions d’euros sur les trois années 2010, 2011 et 2012 »
Soit c’est un banquier très très doué, soit il s’est fait payer d’avance pour les services qu’il allait rendre plus tard, en tant que ministre, et peut-être même président.
Chez nous et nos amis toutes les voix sont pour Marine !!!! Pour les incultes, ce n’ est pas le FN qui depuis 41 ans a coulé et laisser envahir la France mais les ripoublicains de l’ UMPS aujourd’ hui l’ RPS ( lire l’ herpès) !!! L’ agriculture, la métallurgie, le charbon, la pêche le textile etc ….ces pourris ont tout coulé au nom du mondialisme !! Ils soutiennent macron qui comme eux veut en finir avec les classes moyennes, ils ne veulent que des riches ( eux et leurs familles) et des sans dents assistés malléables et corvéables à vie !! Réfléchissez bien en votant dimanche, lundi il sera trop tard …………
C’est surtout un haut fonctionnaire français qui a fait un passage par la banque. Un techocate français . Il n’est pas moins centralisateur que Marine Le Pen. Il est juste moins louffoque qu’elle sur l’économie et elle est juste moins hypocrite que lui sur l’islamisation. Aucun des deux n’a de solution pour la Bretagne y compris sur la question du remplacement des Bretons sur leur terre et la fuite de nos diplômés.