Le 48ème numéro de la revue nationaliste bretonne War raok est sorti. Vous trouverez ci-dessous l’éditorial ainsi que le sommaire. Pour le commander ou s’abonner c’est ici.
Il nous faut désigner l’ennemi.
« Je vois se lever en Europe une génération nouvelle de chefs de file qui ne connaîtront ni peur ni répugnance à verser le sang, dénués d’égards, habitués à souffrir terriblement, mais aussi à agir terriblement et à mettre en jeu leurs plus grands biens. Une génération qui construit des machines et qui sait les défier, une génération pour qui la machine n’est pas un métal sans vie, mais un instrument de domination qu’il s’agit d’utiliser avec froideur d’esprit et violence de cœur. C’est là ce qui forgera au monde un visage nouveau ». Ernst Jünger, 1922.
C’est suite à une longue discussion avec mon ami Goulc’hen Danio, discussion passionnée où nous évoquions le grand écrivain et visionnaire que fut Ernst Jünger, que je me suis souvenu de ces quelques phrases prophétiques, dont on peut apprécier la valeur et la justesse d’esprit, nonobstant les années.
En relisant ces lignes une réflexion s’impose instantanément : quelle attitude devons-nous adopter face aux désordres que connaît actuellement notre pauvre Europe ? Celle du compromis, de la soumission ou celle de la fidélité, de la résistance et du combat ? Pour un nationaliste breton la réponse est évidente mais en est-il de même pour tous ces parangons de la bonne moralité républicaine française ou pour ces parlementaires bretons dévorés d’ambitions et aux appétits égoïstes, qui plutôt que de défendre les intérêts du peuple breton, se couchent lamentablement devant leur maître. Ne dit-on pas que les ambitieux vulgaires sont comme les chiens : ils se mettent toujours du côté où le plat penche pour avoir de la sauce !
La nouvelle génération de militants indépendantistes bretons semble avoir saisi la voie à suivre afin d’éviter les pièges que représentent les compromis et les contorsions sémantiques des hommes politiques intéressés. Elle a également compris la nécessité d’écarter les provocateurs et de fuir les parasites facteurs de désordres. A-t-elle lu Ernst Jünger, figure intellectuelle majeure de la révolution conservatrice ? J’en doute. Mais son attitude, sa foi en la Bretagne, son engagement militant, sa prise de conscience, ses analyses politiques et surtout son dynamisme laissent présager de beaux combats. Cette nouvelle génération a le courage d’oser. Elle nous rappelle nos anciens qui se sont battus comme de véritables sangliers contre l’Etat colonial français. Cette nouvelle génération bouscule les habitudes et exprime concrètement une véritable conscience nationaliste bretonne. Il n’y a plus de place aujourd’hui pour un Emsav qui se contente de vociférer mollement, un Emsav qui n’est plus qu’une masse invertébrée, domestiquée et passive. Un Emsav qui se voile la face et sous-estime volontairement les menaces qui pèsent sur notre identité spécifique. Cette nouvelle génération refuse la mortelle tiédeur de certains, dénonce l’entreprise de destruction des cultures en Europe et un ethnocide programmé, le façonnement des esprits, la réduction à un modèle unique et les idéologies du déracinement. Elle condamne également l’oppression des peuples par les Etats colonialistes et impérialistes et tous les systèmes à tuer ces peuples. Cette nouvelle génération sait parfaitement appréhender le fait que ce sont les communautés ethniques enracinées qui, dans leur irréductible spécificité, constituent le principal rempart à l’universalisme.
Enfin, la nouvelle génération de militants bretons désigne ouvertement l’ennemi et les idéaux dont il se sert, identifie ses agents et dénonce cette nouvelle configuration de l’Europe fondée sur un système de valeur uniciste dont l’ethnocide en est la condition et l’instrument privilégié. Elle observe avec une attention toute particulière le danger que l’Europe se couvre de chantiers ethnocidaires et de charniers culturels. Son combat pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ainsi que le droit des peuples à rester eux-mêmes, est un combat légitime.
Pour conclure, cette nouvelle génération de militants nationalistes bretons ne veut plus continuer à vivre dans une cosmopolis sans racines, sans joie, sans désirs, sans aventures…. sans peuples.
Padrig Montauzier.
SOMMAIRE :
Buhezegezh vreizh page 2
Editorial page 3
Buan ha Buan page 4
Culture
Jean-Pierre Calloc’h, étoile de Bretagne page 10
Militantisme
Pourquoi soutenir l’Unvaniezh Koad Keo ? page 13
Politique
Qu’est-ce que l’Alt-Right ? page 14
Histoire de Bretagne
Caches chouannes en forêt de Fougères page 16
Hent an Dazont
Votre cahier de 4 pages en breton page 19
Religion de l’Europe
Celtes et Germains page 23
Numérique
Qwant.bzh : la naissance du Google breton ! page 26
Sport & Tradition
Sports traditionnels bretons page 27
Littérature bretonne
Contes et légendes de Bretagne, la plus longue mémoire (10 ème partie) page 31
Nature
La loi protège les animaux, oui mais il y a des exceptions page 35
Lip-e-bav
Crépinettes de coquillages page 37
Keleier ar Vro
Une justice coloniale française page 38
Bretagne sacrée
Objets sacrés et talismans page 39.
Crédit photo : DR
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3 réponses à “Une Bretagne, un peuple ! Sortie du n°48 de la revue War Raok”
Il faut en revenir à l’excellente conception ancienne « DES PEUPLES » français, réunis sur l’essentiel : la défense commune, un minimum minimorum d’administration centralisée… La décentralisation celtique doit revenir dans les pratiques. Parmi ces plus de 70 peuples, il y en a à l’identité forte : Bretons, Basques, Alsaciens, Corses etc… Il faut les respecter car en retour tous profitent de leurs forces conjuguées, encore une fois sur l’essentiel. Je suis donc d’accord sur le fond avec votre expression ici.
La BRETAGNE n’a pas vocation à devenir un DES PEUPLES français de l’hexagone. Sa vocation première s’est son indépendance et sa souveraineté territoriale, économique et culturel vis à vis du pays du sud dite « FRANCE ».
Devenir ? Elle est réunie à la Couronne de France depuis des siècles pour au moins sa défense. Croyez-vous qu’être indépendant aujourd’hui ne signifie aucune dépense énorme ? Il faut disposer d’une défense et d’un renseignement spatiaux que seule la réunion de nombreux Pays de moyenne ou faible importance permet. La France est le deuxième plus grand Pays du Monde grâce à la réunion sous le même drapeau de nombreux Peuples très différents. Il est donc évident que la Bretagne doit être aussi autonome que possible. Mais, indépendante, dans le monde actuel, c’est une utopie mortelle pour les Bretons. Moi qui leur veut du BIEN, je leur souhaite de retrouver leur autonomie entière, réunis aux autres peuples sous le même drapeau général fédéral BLEU-BLANC-ROUGE pour le BIEN de tous. Nous avons tous besoin d’une Bretagne forte, laquelle a bien besoin des autres aussi, forts aussi, pour créer une grande force française. Voilà la RAISON même.