06/04/2017 – 05H15 Rennes (Breizh-info.com) – Plus de 150 acteurs de l’hôtellerie et du développement hôtelier de Bretagne et Pays de la Loire ont fait le déplacement ce jeudi 30 mars pour assister à la cinquième édition des « Tendances de l’Hôtellerie dans le Grand Ouest », événement co-organisé par la CCI Nantes-Saint-Nazaire et In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie.
Alors que le tourisme français est en pleine convalescence suite aux attentats de 2015 et 2016, hôteliers, promoteurs, investisseurs et institutionnels sont venus prendre connaissance des conclusions et des perspectives pour la Bretagne et les Pays de la Loire.
2016, le parc hôtelier de Bretagne et des Pays de la Loire en léger recul
Le parc hôtelier de Bretagne et des Pays de la Loire représentait près de 1 600 hôtels et un peu plus de 50 000 chambres au 1er janvier 2017. Pour 2016, la principale tendance à retenir réside dans son érosion. Certes, celle-ci est minime (-200 chambres), mais il s’agit d’une première depuis au moins cinq ans.
Déjà en 2015, le ralentissement des créations d’hôtels avait provoqué une stagnation de l’offre. L’an passé, seuls trois nouveaux établissements ont vu le jour, tous en Bretagne : un hôtel Golden Tulip de 51 chambres à Douarnenez et deux hôtels 3 et 4 étoiles dans le centre-ville de Rennes : le Magic Hall (19 chambres) et l’hôtel Saint-Antoine Best Western Premier Collection (61 chambres).
Parallèlement, 38 hôtels et plus de 600 chambres ont disparu en 2016. Dans environ un tiers des cas, il s’agit de petits hôtels indépendants, souvent ruraux ou littoraux, qui ont connu une défaillance.
Le deuxième motif de disparition réside dans les cessations volontaires d’activité, à l’occasion du départ en retraite d’exploitants hôteliers notamment. Au final, le parc hôtelier des Pays de la Loire est resté stable alors que celui de la Bretagne, où les disparitions d’hôtels indépendants sont plus nombreuses, a reculé de 1% en 2016.
Pour mieux comprendre les évolutions du parc hôtelier en Bretagne et en Pays de la Loire, In Extenso a présenté cette année une analyse de la dynamique de croissance de l’offre selon les typologies de territoires, avec une mise en perspective nationale. Il en ressort les éléments suivants :
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Au cours des cinq dernières années, le parc hôtelier de Bretagne et des Pays de la Loire a connu une croissance de 0,4% par an en moyenne, très légèrement supérieure à la moyenne relevée en France métropolitaine (0,3%),
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Cette croissance a été largement influencée par les Pays de la Loire (0,9% par an), l’hôtellerie bretonne évoluant très peu en volume,
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Les grandes villes constituent le principal moteur de la croissance, que ce soit dans l’Ouest (1,2% par an) ou à l’échelle nationale (1,3%),
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Les villes moyennes de Bretagne et des Pays de la Loire se distinguent par une dynamique plus forte que dans le reste de la France (1,5% contre 0,5%). Cholet, Laval et Vannes se sont ainsi distinguées par le renforcement significatif de leur parc hôtelier depuis 2012 (croissance supérieure à 3% par an). A l’inverse, Saint-Nazaire a vu son offre de chambres reculer en moyenne de 1% par an sur la même période,
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Les zones rurales et stations littorales sont davantage à la peine avec des reculs respectifs de -0,7% et -0,2% par an sur 2012-2017. Pour les zones rurales, seule la Vendée se distingue grâce à la dynamique que connaissent les environs des Herbiers et du Puy du Fou. Sur le littoral, seules Saint-Malo, Douarnenez et Pornichet ont véritablement vu leur parc hôtelier progresser sur cinq ans.
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A l’inverse, plusieurs stations s’appauvrissent : La Baule (parc de chambres en recul de 2,5% par an en moyenne depuis 2012), Perros-Guirec (-3%) ou encore Saint-Jean-de-Monts (-2,7%).
« Ce contraste entre les typologies de territoires illustre bien les problématiques du développement hôtelier, avec d’un côté la nécessité de maîtriser le développement dans les grandes villes et, de l’autre, l’urgence à maintenir voire à faire progresser l’offre pour préserver la vocation touristique des destinations du Grand Ouest.» expliquent les responsables d’In Extenso.
Un chiffre d’affaire moyen en hausse en Bretagne et en Pays de la Loire
Le chiffre d’affaires hébergement des hôtels des deux régions a, en moyenne et toutes catégories confondues, progressé de près de 8% en 2016. Cette hausse s’est échelonnée de 5% pour l’hôtellerie super-économique à 14% pour l’hôtellerie de Luxe.
« Le marché a bénéficié d’un ensemble de facteurs favorables : l’hôtellerie urbaine a été dynamisée en mai par le nombre modéré de week-ends rallongés, les conditions météorologiques estivales ont globalement profité aux littoraux, le climat anxiogène dans la capitale a fait croître la demande francilienne de courts séjours et les deux régions ont aussi bénéficié de la désaffection du Maghreb.» explique In Extenso.
Les hôtels de Nantes et Rennes ont ainsi enregistré des progressions significatives de leur chiffre d’affaires, après plusieurs années difficiles ; les effets de la crise ne sont toutefois pas encore gommés.
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2 réponses à “Hôtellerie : reprise de la croissance en Bretagne et Pays de la Loire”
De grâce et pouréviter tout qui propos malhencontreux, éviter d’écrire Bretagne et Pays de loire à côté ou alors rajouter devant le mot » région » car cela fait mal pour un site web qui se prétend défenseur de la Bretagne et non pas seulement d’une entité administrative de France
IL y a un projet d’hôtel 4 **** à la Baule, mais déjà menacé par un recours de riverains. Dans les petites comme les grandes villes il y a trop d’hôtels, notamment bas de gamme, et une partie d’entre eux ne survit que grâce à des expédients (accueil de migrants ou du 115 notamment).