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Photovoltaïque : un gâchis écologique

Le versement massif de subventions publiques pour la promotion des panneaux photovoltaïques (1) en France est une aberration environnementale, économique et sociale qui a pu se développer sur l’ignorance des uns et l’intérêt personnel des autres. Ce scandale éclaboussera tôt ou tard la classe politique quand l’opinion public s’apercevra enfin du gâchis écologique et de la gabegie des ressources naturels et financières organisée par des commerciaux et des idéologues jusqu’au sein de l’appareil d’état.

Le développement des panneaux photovoltaïques (PV) est contraire au développement durable. Il hypothèque notre avenir et celui de nos enfants car non seulement il est inutile, mais il est nuisible à la planète.

1. Les Photovoltaïques (PV) sont écologiques : faux.

La fabrication des PV ne nécessite pas que du silicium (silice et carbone) issu du sable. Il y a aussi du phosphore, du bore, de l’EVA (éthylène-acétate de vinyle) du verre et de l’aluminium. Dans moins de 20 ans, comment recyclera-t-on ces millions de PV, d’onduleurs et de batteries associés à leur fonctionnement ? Et qui paiera ?

La quantité de CO2 produite pour la fabrication, le transport, la commercialisation et la pose des PV, surtout produits en Chine ou en Allemagne avec de l’électricité issue majoritairement du charbon émettant 900 grammes de CO2 par kWh (g/kWh), ne “rembourse” quasiment jamais le CO2 économisé par sa production d’électricité.

De plus, par ciel clair, la montée en puissance de la production des PV est rapide le matin, puis c’est l’inverse le soir pour aboutir à zéro. Les centrales à combustibles, notamment celles au gaz, interviennent alors pour adapter la production à la demande qui, elle, atteint son maximum vers 19h00. Elles sont le complément indispensable à la stabilité du réseau. Et c’est bien le cas en Allemagne ou plus de la moitié de leur production électrique provient toujours du charbon et du gaz pour lisser l’intermittence de la production des énergies renouvelables, et notamment des PV.

Les PV augmentent donc le besoin en combustible fossile pour les pays qui possèdent peu de centrales à gaz ou à charbon. C’est le cas de la France où 90% de la production électrique n’émet pas de gaz à effet de serre, notamment grâce au nucléaire (75%) et aux barrages (12%). La moyenne d’émission de CO2 en France est une des plus faibles d’Europe (75 g/kWh) grâce au nucléaire (6 g/kWh2) et aux barrages (2 g/kWh). (Note RTE / ADEME du 08/10/2007).

Pour pouvoir se passer totalement d’une source extérieure d’électricité grâce au PV, les caves et les garages vont se remplir de coûteuses batteries au plomb (ou au lithium) pour la nuit et les longues journées sombres d’hiver (rappel : les PV produisent essentiellement l’été, et pendant les jours ensoleillés). Le prix d’achat élevé des batteries (polluantes) et leur recyclage sera bien sûr à inclure dans le coût de production des PV, car il ne l’est pas aujourd’hui.

De plus, en cas de consommation “autonome”, qui paye l’entretien du réseau d’acheminement (un tiers du prix de vente aux particuliers) et les taxes (un autre tiers) dont a besoin un Etat pour fonctionner ?

Certains pourraient imaginer que l’été, période de climatisation en journée, la production des PV économise des combustibles fossiles. Et bien pas du tout ! L’été étant une période de faible consommation d’électricité en France, les centrales nucléaires et les barrages produisent davantage que la consommation française. Le surplus est vendu à nos voisins au prix du marché à environ 5 centimes par kilowattheure (c€/kWh) alors qu’EDF achète la production des PV de 20 à 60 c€/kWh !

2. Le soleil est gratuit : faux.

L’énergie solaire primaire est gratuite tout comme le vent, le gaz, l’uranium ou le pétrole qu’il suffit de ramasser. C’est ensuite que ça se complique car la transformation en électricité coûte cher. Malgré les étapes de transport, de raffinage, de distribution, etc.., l’électricité produite par le gaz, le nucléaire ou le pétrole coûte 4 à 9 c€/kWh, soit environ cinq fois moins chère que celle issue des PV. Et les contrats signés jusqu’à aujourd’hui engagent l’Etat, donc tous les contribuables, pour 20 ans.

3. Les PV fournissent une énergie locale : faux.

Le développement massif des PV nécessite de renforcer les réseaux d’électricité (comme en Allemagne) qui n’ont pas été prévus à l’origine pour recevoir cet afflux ponctuel d’électricité. Des milliards d’euros sont en jeu.

Aujourd’hui, il n’existe quasiment aucun “auto consommateurs autonome”, ni en Allemagne, ni en France car le coût est (et restera) trop élevé…
De plus, “lisser” cette production pour la rendre plus conforme à la demande de puissance nécessite d’énormes et coûteux moyens de stockage polluants dont on ne voit pas le début d’une solution propre et viable (hors les barrages avec aussi leurs inconvénients).

4. Les PV constituent une chance pour les pays pauvres : faux.

Les pays pauvres n’ont pas les moyens de s’offrir l’électricité la plus chère à produire malgré la “gratuité” de la source, ni les coûts du stockage pour la nuit. Généralement, des pays riches (la France par exemple), ou des associations généreuses payent pour eux le matériel et l’installation.  Un groupe électrogène rustique (essence ou diesel) transportable qui fonctionne aussi la nuit et par mauvais temps (nuages) serait beaucoup plus efficace et moins cher.

Faire du froid (en continu) nécessite des batteries pour fonctionner en permanence car il fait souvent chaud aussi la nuit, notamment en région équatoriale.

Les panneaux photovoltaïques sont nuisibles.

Des gouvernements se sont laissés influencer par des lobbies aux motivations mercantiles, ou idéologiques, pour favoriser le développement de cette filière ruineuse du PV qui mène à une impasse environnementale, technique et financière.

Développer à grande échelle le PV est nuisible à l’humanité. Par kWh d’électricité, la fabrication des PV fait appel à beaucoup trop de matières premières concentrées en Asie. Les milliards d’euros dilapidés chaque année dans cette production ruineuse seraient certainement plus utiles ailleurs.

Il est grand temps d’arrêter ce gaspillage honteux d’argent public en arrêtant immédiatement le développement des panneaux photovoltaïques contraire au développement durable.

Michel Gay

1 L’électricité produite par les centrales thermiques à concentration solaire (qui est aussi une ruine pour les pays qui la subventionnent) et le solaire thermique individuel (chauffe-eau solaire d’appoint ou non) ne sont pas abordées dans cet article.

Source : Métamag

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12 réponses à “Photovoltaïque : un gâchis écologique”

  1. NICOLAS dit :

    Et une centrale marée motrice entre st Malo et Granville 40TW LE 10éme de la production française çà ne serait pas mal non? PROJET CACQUOT le père de la centrale de la RANCE actuelle….

  2. canville dit :

    l’uranium allez le ramasser – ou voir ceux qui triment pour nous en Afrique – pourquoi ne pas avoir
    préféré le thorium en 1960 ?

    • atkati dit :

      Parce que la recherche a continué grâce à l’armée qui a préféré la recherche sur la technologie actuelle.

  3. canvillec dit :

    http://www.voltairenet.org/article178055.html

    et si on se penchait sur Nikolas TESLA ,

  4. atkati dit :

    Les 3/4 de votre article est complètement biaisé, utilisant le savoir technique et scientifique des années 70. Vous ne comptez pas sur la production d’hydrogène, ni sur les panneaux de génération récente qui sont hautement recyclables…. Et encore, si ce n’était que cela, votre article est bourré de certitudes mal renseignées.

    • dbo62 dit :

      Bonjour, Pour l’instant, l’utilisation de l’hydrogène que l’on peut produire par décomposition thermique ou électrique de l’eau (grâce à l’énergie du soleil) est très limitée, compte tenu des risques considérables liés à son utilisation hors milieu industriel: je n’aimerais pas avoir dans le garage d’une maison voisine une voiture fonctionnant à l’hydrogène. Les panneaux solaires sont tous à base de silicium: il faut beaucoup d’énergie pour fabriquer ces panneaux (le silicium fondu, en gros, c’est du verre), plus des matières premières (additifs, connexions, batteries de stockage, super-condensateurs associés à ces moyens de stockage) dont certaines sont coûteuses, peu disponibles, difficiles à extraire (extraction qui peut en elle-même générer de graves problèmes d’environnement).

  5. Collectif Crec dit :

    Un raisonnement complètement stupide !
    Même si le photovoltaïque n’est pas la panacé, c’est toujours mieux que le charbon ou le nucléaire !.
    C’est article allah con émane d’un lobbying qui a peur de perdre de l’argent.
    Vous faites allusion au coût du montage, alors que cela crée des emplois et pour installer votre chaudière, cela se fait tout seul bande de naze !
    Quand aux matériaux utilisés, ils ne polluent pas davantage que pour produire des radiateur en fonte d’alu ou en céramique !
    Idem, transport et commercialisation bande de cons, comment vous faites avec les autres mode de chauffage…

    • dbo62 dit :

      Bonjour, On peut ne pas être d’accord avec l’article et l’auteur…ça n’interdit pas de rester poli. Des injures ne sont pas des arguments recevables.
      Dans le cas du photovoltaïque, on ne parle JAMAIS de l’usure des panneaux, due aux poussières plus ou moins abrasives transportées par le vent. On perd en rendement chaque année. On produit donc de moins en moins d’électricité. Au bout de 10 ans, il faut envisager de remplacer les panneaux (et les batteries, qui seront, elles aussi, bien fatiguées): le coût de l’investissement n’est pas contrebalancé par les économies de l’électricité qu’on n’aura pas tirée sur le réseau.

      • cillian dit :

        je sait pas dans quel monde vous vivez mais les panneaux d’aujourd’hui durent 30 ans et certaines batteries plus de 6000 cycles soit 16 ans et demi

  6. Nicolas dit :

    Je suis ingénieur industriel, travaillant dans les installations photovoltaïques depuis 5 ans:

    POLLUE. FAUX: Pas 900g mais 350g (seule façon avoir les points et gagner le AO), récupéré en 6 mois de production en Europe et 2 ans en France (car énergie avec grand partie nucléaire)

    NUISIBLES. FAUX: 95% recycles par PV cycle. La cellule as du silicium à 99,99999% de pureté le reste du « dopant » en phosphore oui, bien moins que dans votre dentifrice. EVA, c’est du plastique très utilisé.

    CHER. FAUX: Dernières centrales en France au dessous de 0,08€/kWh, EPR 0,12€/kWh, il faut moderniser les réseau de distribution et transport électrique OK, mais c’est une autre affaire.

    Le Soleil est gratuit. VRAIS. Si vous laisser un instant votre ordinateur et vous sortez, vous sentirez, si le temps accompagne, le soleil sur votre visage. Vous verrez qu’il est gratuit de « prendre le soleil », à ma connaissance on ne peut pas « prendre le gaz » ou « prendre l’uranium ». Pour cela, le photovoltaïque un un grand potentiel (au fur et a mesure que les couts de fabrication tombent). La transformation n’est pas gratuite, mais elle a réduit ces couts par 4 dans deux ans!

    PAYS PAUVRES. C’est moins cher que les énergies fossiles et rend les pays indépendants du contexte géopolitique, ces pays n’ont pas besoin de votre soutien ou avis, c’est déjà une révolution en Chine (leader mondial), Inde (2me place) et bientôt en Afrique.

    Je lis ici vie des panneaux 10 ans, enfin, n’importe quoi, presque toute les marque garantit 30 ans. J’arrête de lire j’ai du boulot.

    Vous voulez juste faire du BUZZ ou vous vous êtes renseigner pour écrire votre article?

  7. Kik dit :

    Je suis d’accord avec tout le monde SAUF l’auteur de cet article, qui ne connaît à priori pas le sujet… (depuis la production des modules jusqu’au condition d’exploitation et passant par les modes de financement autres parité énergétique… Bref de la belle désinformation…

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