28/03/2017 – 05H15 Paris (Breizh-info.com) – Le Groupe de Secours Catastrophe Français interpelle les candidats à l’élection présidentielle à propos de la pauvreté en France, dans une lettre ouverte, sans détour, accompagnée d’une vidéo soulignant les « paroles en l’air » d’anciens présidents de la République concernant la lutte contre la pauvreté et l’exclusion en France.
« Quand on est capable de laisser crever des gens dans la rue sans lever le petit doigt, peut-on prétendre à devenir Chef de l’Etat français ? » s’interroge Thierry Velu, Président du GSCF.
« Question qui semble choquante, pourtant vos prédécesseurs n’ont rien fait, pire ils sont restés insensibles. Alors, serez-vous dignes de représenter notre pays ? » interroge M. Velu, qui revient ensuite sur du factuel :
« A ce jour et depuis l’appel de l’Abbé Pierre du 1er février 1954, rien n’a changé. Pire, celui qu’on appelait avant « le clochard » est bien souvent aujourd’hui un enfant ou un travailleur, surnommé hypocritement « un SDF ». Savez-vous que 33000 enfants n’ont pas le confort d’avoir un toit au-dessus de leur tête et ne mangent pas à leur faim ?
La France est capable de donner des leçons sur la démocratie et sur les Droits de l’Homme, et pourtant elle laisse mourir ses enfants dans les rues. ».
Et le GSCF de réclamer auprès du futur Président de la République une réforme d’urgence concernant la prise en charge des SDF « pour éviter d’être considérés comme des assassins, car laisser des personnes mourir dans la rue est considéré comme un assassinat ».
« Le semblant d’intérêt lors des chutes de température, ou lors de la visite d’un centre d’hébergement étonnamment propre et neuf ne servent à rien, sauf faire croire que l’Etat Français agit. » peut-on également lire dans le communiqué.
Des propositions (consultables ici et relayées notamment par le député Frédéric Lefebvre) ont déjà été faites.
La conclusion sonne comme un coup de marteau : « Alors il est temps d’arrêter de nous faire croire que l’on veut sortir ces personnes de la rue, bien au contraire on fait tout pour les y maintenir dans un silence complice des médias et de certaines associations largement subventionnées, qui préfèrent garder leurs SDF pour continuer l’assistanat et leur raison d’être et continuer à bénéficier de rentrées financières. »
En 2016, au moins 500 personnes, SDF, sont décédées dans la rue selon les chiffres de l’association « mort de la rue ». Ce chiffre est un minimum. Ils sont 84 a être décédés depuis début 2017, à 49 ans en moyenne.
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