24/03/2017 – 07H00 Nantes (Breizh-info.com) – Charles Beigbeder était à Nantes il y a peu pour tenir une conférence au titre sans ambiguïté : « Enracinement dans une tradition nationale ou multiculturalisme apatride, le nouveau clivage du monde politique de demain ».
Homme d’affaires, créateur de plusieurs entreprises, Charles Beigbeder s’est investi dans le syndicalisme patronal, il a été candidat à la présidence du MEDEF. Il s’est aussi engagé en politique : au Parti radical de Jean-Louis Borloo, puis à l’UMP dont il sera candidat aux législatives de 2012 à Paris. Se présentant dans cette ville contre Nathalie Kosciusko-Morizet en 2014, il va dès lors évoluer vers une droite de conviction et crée ensuite en 2015 avec Charles Million l’Avant-garde, think tank qui ambitionne de conquérir le terrain des idées à droite.
« Comment faire revivre l’identité française ? ». C’est la question que pose Charles Beigbeder au début de sa conférence. Pour lui la France et les peuples européens traversent une crise identitaire et existentielle, ils se sentent dépossédés et se révoltent contre leurs gouvernants. La réponse, selon lui, ne peut se trouver dans le « réductionnisme économique » tel que le pratique le MEDEF. L’étatisme, l’assistanat, l’explosion des dépenses publiques ne sont pas des remèdes.
Le retour à la croissance et à l’emploi ne se fera pas si les politiques ne mettent pas en tête de leurs préoccupations l’identité et la culture. Cette dernière doit être le «régalien» pour faire face à la crise sécuritaire majeure dans un pays où « les territoires de non France » s’étendent de plus en plus et qui ne se réduit pas à « un groupe d’individus vivant sur un même territoire » comme le définissait Alain Juppé . La France, selon Beigbeder, ne peut être multiculturelle : «On ne peut aimer un supermarché ou un hall de gare ».
Il déplore que «les Français de souche récente» soient trop nombreux, citant la philosophe Simone Weil, auteur de L’enracinement, Charles Péguy ou Alain Finkelkraut.
Il faut, pour Beigbeder, « acter nos racines dans la constitution ». Pour « réenraciner » il incite les maires à veiller à ce que leurs administrés « s’habillent à l’européenne » quitte à leur conférer des pouvoirs spéciaux et regrette l’interdiction des « arrêtés anti burkini » par les tribunaux, rappellant l’adage « A Rome, fais comme les Romains ! ».
Présentant son mouvement L’Avant-garde, Charles Beigbeder le définit comme «transpartisan», agissant en réseau – «comme la franc-maçonnerie mais sans le secret» – pour instaurer de nouvelles solidarités en particulier au niveau local.
Si ce mouvement «ne soutient personne», Beigbeder ne cache pas son engagement personnel en faveur de François Fillon et espère même, très optimiste, « une lame de fond » en sa faveur. Si pour lui «Marine Le Pen a compris beaucoup de choses», il déplore son «obstination monétaire de retour au franc». En juillet 2015 il avait affirmé : «Je n’hésiterais pas une seconde et n’aurais pas aucun état d’âme à soutenir le FN», mais aujourd’hui il ne souhaite pas prendre position avant le second tour. Même s’il ne cache pas son hostilité envers Emmanuel Macron : « c’est un Justin Trudeau », ce qui dans sa bouche n’est pas vraiment un compliment !
Au plan nantais, Beigbeder apporte son soutien pour les législatives au filloniste Sébastien Pilard, fondateur de Sens commun. Un candidat qui déclarait à la fin de l’année dernière « mon étiquette politique c’est LR », mais qui semble l’avoir oubliée sur ses affiches.
F.C.
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8 réponses à “Charles Beigbeder à Nantes : « L’identitaire et le culturel doivent primer sur tout »”
Comme ce Charles Beigbeder, pensant en Français, mais à un niveau breton et bien avant lui, Maodez Glanndour se battait dans les années 60 et 70 contre l’économisme ambiant incarné par le CELIB. Ce dernier, en effet, considérait que la clef de l’autonomie de la Bretagne était le développement économique et reléguait les questions culturelles et identitaires au second plan.
Or, cette vision du CELIB a débouché sur les plans quinquennaux et le Joint Français à Saint-Brieuc, par exemple. Le mirage économiste a rendu la Bretagne toujours plus dépendante du pouvoir central parisien et le gain de confort s’est accompagné d’une perte de valeurs.
Maodez Glanndour, dans son livre Kregin Mor, disait qu’une région développée économiquement pouvait parfaitement se renier et que c’est ce qui menaçait le plus la Bretagne. On voit aujourd’hui qu’il avait raison. Aussi, selon lui, il incombe au culturel et au spirituel d’être au premier plan et de donner les grandes lignes pour que la Bretagne reste une nation identifiée dans une culture et une spiritualité propres.
Ce qui prime c’est que la Bretagne se développe en restant la Bretagne et non qu’elle se dissolve en s’intégrant dans un marché global sans valeur, ni identité.
À ce titre le nationalisme français n’est qu’un cosmopolitisme à échelle hexagonale
Intéressant ce patron. Si l’ on veut relancer la France il faut d’ abord la retrouver, la débarrasser de la gangue néfaste multiculturelle dans laquelle elle a été enfermée depuis 1981.
Les prétentions universalistes qu’illustrent de manière si emblématique la déclaration des droits de l’homme et du citoyen ne datent pas de 1981!
Effectivement, mais la fin de l’ assimilation à la française et l’ avènement du multiculturalisme imposé sur le sol français a été lancé par mitterrand la grenouille.
On me fait pas du vrai avec du faux . On ne peut pas vouloir imposer au monde entier son universalisme sans qu’un jour cela se retourne contre vous. Le vrai drame c’est que les Allemands font desormais du « civico-nationalisme » à la française … ou les régionalistes Bretons chez nous qui regardent l’ethno-nationalisme comme le diable!
Ce n’ est pas notre universalisme qui va nous débarquer de l’ histoire, c’ est l’ importation sur notre sol d’ une culture antagoniste qui entend bien prendre le pouvoir.
Comme Boumédienne l’ avait affirmé dès 1974:
«Un jour,des millions d’hommes quitteront l’hémisphère Sud pour aller dans
l’hémisphère Nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire.» Houari Boumediene (dans son discours à l’ONU en 1974)
Cette culture antagoniste et conquérante utilise notre démocratie pour parvenir à la remplacer par une théocratie.
Erdogan l’ a bien compris lui qui incite les Turcs à faire non pas trois enfants, mais cinq:
“Grâce à vos lois démocratiques, nous vous envahirons. Grâce à nos lois religieuses, nous vous dominerons”
« La démocratie et ses fondements jusqu’à aujourd’hui peuvent être perçue à la fois comme une fin en soi ou un moyen. Selon nous la démocratie est seulement un moyen. Si vous voulez entrer dans n’importe quel système, l’élection est un moyen. La démocratie est comme un tramway, il va jusqu’où vous voulez aller, et là vous descendez ».
R.T Erdogan
C’ est aujourd’ hui les dernières élections qui permettraient de redresser la barre et de couper les ailes aux projets funestes de l’ islam. Dans cinq ans, par le jeux démographique et la poursuite de l’ invasion-remplacement, son poids électoral, ethnique et religieux, fera qu’ aucun parti ne pourra être élu ni gouverner sans le vote musulman (ref. élection de flamby). Ce vote ne pourra être obtenu que par des concessions de plus en plus anticonstitutionnelles et liberticides accordées à l’ islam (promesses de macron). La machine infernale engagée, plus question de faire marche arrière dans la soumission (Houellebcq) et l’ instauration d’ une théocratie totalitaire à la place de feu notre démocratie.
Les coiffes bigoudènes remplacées par le torchon de l’ islam, les petits Bretons circoncis présentant leur cul à la lune, bel avenir pour nos enfants…
Le problème c’est que la France d’avant visait à remplacer la coiffe par le béret pour reprendre votre image . Mais effectivement la France change de mode , elle aime s’adapter et nous offre désormais ce que vous décrivez, elle se bâche. Et les nostalgiques du béret n’y changeront rien. Comme hier les nostalgiques de la monarchie n’y pouvaient rien . Les Bretons ont mieux à faire que de choisir entre l’avant-garde et l’arrière-garde française s’ils veulent durer, entre le bleu blanc rouge et le croissant qui ni l’un ni l’autre n’est breton. Ni hon-unan!