La chaîne ARTE, ce n’est pas toujours ma tasse de thé. Trop de bons sentiments, un intellectualisme insistant, des marottes écologiques, beaucoup de repentance… Mais c’est une chaîne plus allemande que française, européiste en diable. De temps à autre, on voit passer de bonnes choses incroyables même comme ce documentaire sur trois aviatrices nazies qui se sont battues jusqu’au bout pour le Reich millénaire. Où va se loger le féminisme ! ?
En attendant, cette soirée du lundi 20 mars s’annonçait terrifiante. Les cinq candidats « principaux » à la présidentielle occupaient le terrain. Il fallait voir ailleurs, sur ARTE par exemple. La chaîne avait choisi une vieillerie, « Mort d’un pourri » de Georges Lautner, dialogues de Michel Audiard, diffusé en 1977.
Côté acteurs, tout le monde est là ou presque, Mireille Darc, Ornella Muti, Stéphane Audran et puis Alain Delon, Maurice Ronet, Michel Aumont, Klaus Kinski, Julien Guiomar et tutti quanti.
L’histoire est compliquée mais se suit très bien. Ronet est député. Il est victime d’un autre élu du peuple, maître chanteur. Il le tue. Son ami le plus proche, Delon, lui fournit un alibi. Ce qui ne suffit pas. Ronet est tué à son tour. Delon n’a plus qu’un but : retrouver son assassin. Sur fond d’embrouilles, de magouilles qui mêlent truands, politiciens véreux, agents doubles, flics pourris, avocats mondains… Dans sa rage solitaire, Delon parvient à ses fins et abat le meurtrier.
Une satire implacable des mœurs politiques d’un autre temps, parfaitement révolues aujourd’hui. Dieux merci !
Ce qui compte ici, c’est le tandem Delon-Ronet. D’anciens officiers parachutistes qui ont crapahuté en Algérie. Rentrés dans la vie civile, ils ont réussi. Mais, Ronet, plus faible, s’est laissé tenter. Comme « Libération » le dira à sa mort, le 14 mars 1983, Ronet était un « looser ». Mais Delon n’a cure des faiblesses de Ronet. Ses deux valeurs suprêmes sont l’honneur et la fidélité. Comme Dominique Venner, il est un autre « samouraï d’Occident ».
Beaucoup se plaindront d’une telle diffusion, un coup de Jarnac alors que toutes les forces démocratiques, républicaines sont désormais en résistance pour abattre « le monstre » (Télérama) ! Grand merci à ARTE !
Jean Heurtin
Crédit photo : DR
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3 réponses à “Télévision. « Mort d’un pourri », une bonne idée d’Arte”
Mort d’un pourri au surlendemain de la mort de Henri Emmanuelli, ça doit faire des cheveux blancs au Château et à Solferino.
Cette presse qu’on croit tenir et qui nous doit tout…
Le problème est que le nombre de politicards pourris n’ a pas diminué, bien au contraire !!!! Nous ne pouvons qu’ espérer une purge rapide et salutaire pour le Pays …..
Je viens de le voir en deuxième diffusion : je trouve que c’est un excellent documentaire sur la situation politique actuelle… Mouaaaah !!!!!