16/03/2017 – 07h30 Nantes (Breizh-Info.com) – L’association TriptiC, pépinière d’initiatives 16-25 ans à la Bottière, un quartier « sensible » nantais, a organisé du 6 au 11 mars à la maison de quartier éponyme une (petite) exposition sur les stéréotypes de genre dans les jouets.
Ladite exposition, présentée sur trois portants au premier étage de la maison de quartier, à quelques pas du local de l’association, se finissait par un appel à « emmener vos filles au rayon garçon et vos garçons au rayon fille » pour leur offrir des jouets, puisque « comment pouvons-nous nous épanouir si dès le plus jeune âge on ne nous propose qu’un seul schéma aliénant pour les femmes comme pour les hommes » ?
Organisée en lien avec le collectif féministe Mix-cités, l’exposition répétait servilement le blabla des tenants de la théorie du genre, selon lequel les jouets forment l’identité de genre des hommes et des femmes, et que le sexe n’est pas une donnée biologique. Sur les panneaux étaient présentées des illustrations de jouets tirées de catalogues, auxquelles étaient ajoutés des slogans des tenants de la théorie du genre : par exemple une petite fille avec son aspirateur-jouet, « princesse un jour, boniche toujours », ou un jeune garçon et son télescope jouet, flanqué d’un slogan « tu accapareras le savoir, mon fils », tout ça pour critiquer le fait que les filles soient surreprésentées dans les filières littéraires ou sociales.
Il n’y a aucune remise en question du discours des tenants de la théorie du genre, aucune réflexion non plus sur les objectifs du féminisme… ou des auteurs des ouvrages recommandés, comme l’écrivain pour enfants Thierry Lenain qui a bourré sa prose pour enfants de ses engagements adultes (anti-racisme, propagande du métissage, anti-racisme, anti-ethnocentrisme etc.). Tant pis pour Léo Lagrange, qui affirmait lui « il ne peut s’agir dans un pays démocratique de caporaliser les distractions et les plaisirs des masses populaires et de transformer la joie habilement distribuée en moyen de ne pas penser ».
Le nom de l’association TritiC signifie « trip » (parcours) en trois C (convivialité, culture, citoyenneté). C’est une émanation de la Fédération Léo Lagrange Ouest, qui s’est vu confier en 2012 par la mairie de Nantes l’accompagnement des initiatives des jeunes de 16-25 ans sur Nantes-est (Doulon/Bottière) ; une association similaire existe depuis plus longtemps à Nantes-nord, l’EclectiC. L’association finance les projets de jeunes dans le domaine culturel, sur des chantiers d’insertion ou pour qu’ils partent en vacances. La Fédération Léo Lagrange ouest est elle-même une branche de la fédération Léo Lagrange, créée par Pierre Mauroy en 1950 alors qu’il était premier secrétaire du PS. La mairie de Nantes étant socialiste, on reste en famille.
Au conseil municipal du 1er avril 2016 la mairie de Nantes a versé une subvention de 322,289 € à l’association Léo Lagrange ouest pour ses pépinières d’initiatives 16/25 à la Bottière et aux quartiers nord. Dans le détail, il y a 316.000 € de « fonctionnement » et 6289 € pour des projets culturels divers, tels que démonstration de sports urbains sénégalais, concert de rap ou de hip-hop, spectacle de danse moderne, création d’un baby-foot en métal à partir de matériaux recyclés (!) etc. Le conseil municipal du 17 juin 2016 rajoute 620 € pour un défilé de mode sur le miroir d’Eau.
Le conseil municipal du 9 décembre 2016 permet l’établissement d’une nouvelle pompe à fric pour Léo Lagrange ouest et la fédération d’éducation populaire « les Francas », tout aussi passablement gauchiste. En effet, « le projet nantais »Agir ensemble pour l’émancipation des jeunes » est lauréat de l’appel à projets »Projets innovants en faveur de la jeunesse » piloté par l’ANRU » et la Ville de Nantes a signé une convention avec ladite agence. Elle constitue à son tour un accord de groupement avec les villes d’Orvault, Rezé, Saint-Herblain, à savoir « deux tiers de la population de l’agglomération et l’ensemble des quartiers prioritaires », l’association de la fondation étudiante pour la ville, l’atelier des initiatives, le CRIJ des Pays de Loire, entreprises dans la Cité, les Francas, la maison des Adolescents de Loire-Atlantique, parcours le Monde et… Léo Lagrange ouest.
L’objectif de cette alliance de collectivités de gauche et de droite est de redistribuer les gros sous du contribuable : « en sa qualité de porteur de projet et de chef de file de l’accord de groupement, la ville de Nantes sera amenée à redistribuer aux partenaires maîtres d’ouvrage leur quote-part de subvention ANRU et à solliciter des participations financières auprès de tous les partenaires ». Jackpot !
Louis Moulin
Crédit Photo : DR
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Une réponse à “Nantes. Une association de jeunesse subventionnée par la mairie organise une exposition sur les stéréotypes de genre dans les jouets”
Je suis très contente que mes parents m’aient offerts des légos et des playmobils quand j’étais petite au lieu d’un mini-aspirateur ou d’un bébé en plastique. Comme ça on pouvait jouer avec les autres enfants de ma rue, filles et garçons. et des jouets comme les légos développent la créativité.