10/03/2017 – 05H00 Rennes (Breizh-info.com) – Dans un contexte où la CIA est soupçonnée de développer des programmes de piratage destinés à transformer les smartphones ou les télévisions connectées en appareils d’écoute, où la messagerie d’Hilary Clinton a pu être accessible frauduleusement, où Yahoo révèle avoir été victime d’une vulnérabilité ayant affecté 32 millions de comptes, les internautes ont pris conscience des risques liés aux cyberattaques.
En 2016, 24 000 cyberattaques contre le gouvernement ont été bloquées en France par les services de sécurité de l’Etat, a récemment rappelé Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense. Du côté des entreprises, on en recense 4.165 selon un rapport PwC. Des chiffres aussi impressionnants que préoccupants qui appellent à la vigilance des français, surtout à quelques mois de la présidentielle 2017.
La cybersécurité devient aujourd’hui un business que de nombreuses sociétés se partagent – souvent de façon très complémentaires : c’est le cas de la société Multiven, fournisseur indépendant de services de gestion de logiciels, de maintenance et de cyberdéfense pour les réseaux Internet mondiaux.
Les responsables de la société ont d’ailleurs publié récemment quelques conseils de base qui s’appliquent aussi bien aux particuliers, qu’aux entreprises mais aussi aux responsables associatifs, politiques, syndicaux .
Premier conseil : celui de ne jamais prendre avec soi son smartphone lorsque l’on participe à une réunion où des informations confidentielles sont susceptibles d’être échangées. Même lorsque ce dernier est éteint, le microphone ou l’appareil photo peuvent potentiellement être activés à distance et ainsi permettre à un cyberattaquant d’enregistrer tout ce qui se passe autour de vous.
Deuxième conseil : pour communiquer sur des informations « chaudes », ne jamais faire appel à un service de courrier électronique traditionnel ( Gmail, Hotmail, Yahoo, MSN…) mais utiliser ou bien sa messagerie d’entreprise (qui relève donc de la correspondance professionnelle) ou bien des fournisseurs de messagerie sécurisée, comme Protonmail qui chiffre vos courriels et qui d’ailleurs a vu son nombre d’utilisateurs doubler dans les jours suivant l’annonce des résultats de l’élections américaine
Troisième conseil : ne jamais organiser une réunion confidentielle via ou en présence d’un téléphone de bureau VoIP (Cisco, Avaya, Polycom, Mitel, …). Leurs microphones peuvent être mis en marche à distance et vos conversations écoutées par une tierce personne malveillante sans même que le voyant vert de l’appareil ne s’allume.
Quatrième conseil : Ne jamais ouvrir une pièce jointe ou un lien intégré au sein de courriels ou de messages texte provenant d’une source inconnue. Ce type de communication doit être supprimée sans ouverture. En cas de doute, passez la souris sur le nom de l’expéditeur du courrier électronique et vérifiez si l’adresse affichée correspond au domaine qu’ils prétendent représenter.
Une meilleure vérification de confirmation consiste à cliquer avec le bouton droit de la souris sur un e-mail suspect et à cliquer sur «Afficher l’original» pour révéler l’en-tête du protocole Internet qui contient le domaine factuel de l’expéditeur et vérifier s’il correspond au domaine revendiqué. (Note: sur Gmail et Hotmail, vous devez d’abord cliquer sur le courrier électronique -> cliquer sur « Plus ou plus d’actions » -> « Afficher l’original »
Cinquième conseil : Tous les contenus ce que vous partagez sur les réseaux sociaux (par exemple, Snapchat, Facebook, WhatsApp, Instagram, Twitter, …) sont enregistrés, et ce, même en cas de suppression. Autrement dit, tout ce que vous supprimez en ligne n’est en fait pas supprimé. Partez donc systématiquement du principe que ce que vous publiez en ligne peut être un jour rendu public.
Le conseil de la rédaction : ne pas suivre l’exemple de François Bayrou, homme politique de premier plan en France capable d’oublier son téléphone portable qui aura été retrouvé…dans la sacoche d’un élu Breton.
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