09/03/2017 – 06H45 Rennes (Breizh-info.com) – C’est connu, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et président du conseil régional de Bretagne, n’apprécie guère le « petit Ben » de Saint-Renan. A tel point qu’il n’a pas cherché à sanctionner les sept élus régionaux de gauche qui ont fait allégeance à Emmanuel Macron : Richard Ferrand, député de Carhaix ; Pierre Karleskind ; Karim Ghachem ; Corine Erhel, député de Lannion ; Olivier Allain ; Nicole Le Peih et Raymond Le Brazidec. Notons que Karleskind et Allain sont vice-présidents du conseil régional tandis que Ferrand est secrétaire général du mouvement « En marche ! ». On peut donc parler d’une certaine bienveillance de la part du « patron ».
Autres exemples du désamour : à la primaire de la « Belle alliance populaire » , Le Drian soutenait Valls. Mercredi 1er mars, au parc des expos à Brest, meeting de soutien à Benoît Hamon : tous les ténors du PS sont présents. Mais celui ci compte un grand absent : Jean-Yves Le Drian.
Dans les sphères parisiennes, on parle de plus en plus du soutien de Le Drian à Macron. Les proches du ministre « ne cachent plus l’envie de leur patron de rallier la candidature d’Emmanuel Macron. Le fondateur d’En marche ! rêve de cette prise de guerre. Il ferait coup double en enrôlant un poids lourd du gouvernement et un symbole régalien. Un domaine dans lequel Macron est peu armé » (Paris Match, 2 mars 2017).
Reste à mettre en scène le ralliement et à en fixer les conditions et le timing. Car Le Drian ne pèse pas le même poids que de Rugy ! Dans Le Point (2 mars 2017), Emmanuel Berretta fournit quelques explications sur le rapprochement entre les deux hommes : « Entre les deux, le téléphone sonne souvent. Jean-Yves Le Drian et Emmanuel Macron discutent les conditions d’un soutien du premier à la candidature du second. Pour le ministre de la défense, soutenir la candidature de Benoît Hamon est exclu, eu égard à son programme militaire. Macron, quui se sait faible sur les sujets régaliens, a besoin du crédit du Breton. Naturellement, si Macron est élu, Le Drian se verrait offrir de rester ministre de la Défense.. Le président du conseil régional de Bretagne, à bientôt 70 ans, se voyait bien finir sa carrière sur ses terres. Mais la menace d’une victoire de Marine Le Pen pourrait entraîner son ralliement au leader d’En Marche ! Réponse à la mi-mars, quand Macron présentera son programme sur la défense. »
Bernard Morvan
Photo : via Flickr (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2017 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
4 réponses à “Le Drian n’aime pas Hamon (et penche pour Macron)”
Il n’aime pas le cyanure et préfère la cigüe. Le socialisme c’est la ruine et la perdition.
En attendant, c’est la droite qui est en « ruine et en perdition ».
Le VRP de Dassault montre son vrai visage en se rangeant du coté du candidat des puissances de l’argent.
Il a fini par tomber du côté où il penchait!!