06/03/2017 – 10H15 La Chapelle Basse Mer (Breizh-info.com) – Depuis 23 ans, chaque année, plus de 1 200 jeunes ont donné un mois de leur temps de vacances pour restaurer une chapelle en ruines, la chapelle Saint-Pierre-ès- Liens, à La Chapelle Basse-Mer (44), et construire le Mémorial de l’extermination de la Vendée.
Aujourd’hui, le travail réalisé est gigantesque puisque ce sont des dizaines de milliers de pierres et d’ardoises qui ont été posées, des centaines de mètres3 de mortier coulé, autant de souffrance, de courage et de joie engagés pour tirer cette chapelle de l’oubli et lui redonner vie, pour creuser 3 cryptes, voûter en pierre plus de 70 mètres de souterrain, remonter le cloître, et ériger un Mémorial à qui il ne manque plus qu’une toiture.
Le prochain chantier a lieu du 7 juillet au 15 août 2017. Il a pour but de poser les charpentes et les toitures sur le cloître, la salle des généraux et le mémorial soit une surface globale de 600 m2.
Dans cette optique, Reynald Secher et l’associations Mémoire du futur lancent une récolte de fonds afin de trouver les 130 000 euros nécessaires à la réalisation du projet.
Ce coût se décompose ainsi :
– Le cloître : 20 000€
– La salle des généraux : 15 000€
– Le mémorial : 90 000€.
L’association se donne 45 jours pour atteindre le premier palier de 20 000€.
Reynald Secher est historien, conservateur de musée, conférencier, éditeur à succès ; il s’agit d’un des auteurs les plus vendus en Bretagne (notamment avec son histoire de France et son histoire de Bretagne en Bande dessinée mais aussi avec ses travaux sur le génocide vendée), tout en étant victime d’une censure médiatique importante.
La Chapelle Saint-Pierre-ès-Liens
Sur la rive gauche de la Loire à 20 kilomètres de Nantes, la Chapelle Saint-Pierre-ès-Liens était la chapelle d’un prieuré bénédictin qui dépendait de l’abbaye de Marmoutier.
Au XIIe siècle, avec le départ des moines, elle devient l’église paroissiale de la Chapelle Basse-Mer. Avec le déplacement du bourg, au XIVe siècle, elle devient chapelle secondaire.
À la Révolution, elle est vendue à des particuliers qui la redonnent à la paroisse. En 1797, elle est de nouveau nationalisée et rachetée par les mêmes paroissiens qui la restaurent et en confient la gestion à la paroisse.
En mars 1794, en pleine Terreur, elle devient un lieu de massacre puisque plusieurs dizaines d’habitants y trouvent la mort brûlés vifs par la colonne infernale « le Cordelier ».
En 1905, à la suite de la nationalisation des biens du clergé, faute de moyens, la paroisse l’abandonne et elle devient une décharge publique jusqu’au 13 mai 1993, date à laquelle elle est rachetée et confiée à l’association « Mémoire du Futur » qui entreprend sa restauration.
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