06/03/2017 – 05H00 Vannes (Breizh-info.com) – « L’amour de notre métier, de nos traditions ». Voilà le credo de Lionel. Ce jeune boucher installé dans le Morbihan a ouvert une boucherie traditionnelle il y a trois ans. Depuis quelques mois, il a adhéré à l’initiative « Suivez le coq », qui fédère les bouchers refusant la viande issue d’un abattage rituel.
Ce qui motive Lionel dans le choix d’un abattoir conventionnel ? « La souffrance animale, assure-t-il. J’ai été choqué par les vidéos prises par L214. Mes employés aussi. Certains viennent d’un milieu agricole, où ils ont appris à respecter les animaux. Voir ce que l’industrie de la viande peut en faire aujourd’hui les dégoûte. »
Installé à Quiberon dans le Morbihan, la boucherie de Lionel fonctionne à plein régime. « Les clients connaissent notre attachement à des valeurs, à la gastronomie française, au respect des règles du métier. Ils savent qu’ici, ils trouveront des professionnels consciencieux. » Son enseigne ne désemplit pas ; même dans les heures « creuses », les clients affluent.
Produits locaux, uniquement !
Pourtant, les choses n’ont pas toujours été simples pour ce jeune boucher. « La première année, nous avons failli fermer. » Une vraie campagne de promotion, appuyée par des personnalités du secteur, a permis de relancer son commerce. Il emploie maintenant trois personnes à l’année, douze en saison pleine.
Son truc : les circuits courts. Sa viande provient d’éleveurs locaux. Il fabrique lui-même ses pâtés, et vend de la bière brassée à quelques pas de sa boutique. « Pour nous, c’est aussi une manière de faire vivre notre territoire », justifie Lionel.
Son engagement répond tout à fait aux exigences de l’initiative Suivez le coq. Ce mouvement associatif et citoyen propose de regrouper les professionnels de la filière viande attachés à notre patrimoine. Le consommateur peut retrouver les adresses de ces professionnels sur une carte interactive via le site « suivezlecoq.fr ». Il trouvera aussi la liste, l’adresse et les codes des abattoirs qui pratiquent uniquement l’abattage traditionnel, sans l’égorgement lié à la mise à mort rituelle.
Pour l’heure, plus de deux cents enseignes ont adhéré à ce réseau. Les bouchers ont été rejoints par une trentaine de restaurateurs. L’initiative va s’étendre prochainement aux éleveurs, touchés de plein fouet, entre autres difficultés, par la problématique de l’abattage. La conscience de savoir certaines de leurs bêtes maltraitées et égorgées après des efforts pour leur assurer une vie digne est tout bonnement insupportable.
Les personnes qui se fournissent chez Lionel savent que les produits qu’ils auront dans leur assiette ont échappé à ce système scandaleux. « C’est surtout cela qui fait notre réputation, affirme le jeune boucher. Ici, les clients ont conscience qu’ils ont affaire à des personnes amoureuses de leur métier. »
Signe de la bonne santé de son commerce, le jeune patron a déjà des projets d’agrandissement. Une preuve supplémentaire que l’alliance du travail et du respect des consommateurs est payante.
Adrien Clerveau
Crédit Photo : Breizh-info.com
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3 réponses à “Morbihan. A la rencontre de Lionel, fine fleur de boucher traditionnel”
C est bien mais il est installe ou Lionel ?
Visiblement il est venu s’installer chez nous en Bretagne, loin de son pays.
C est parfait je pourrai développer et écrire un roman sur l injustice de toutes les conneries qu’ on nous fait avaler mais vive les artisans vive la tradition et vive la Bretagne c est dommage de toujours lutter pour affirmer notre appartenance mais faut rien lâcher surtout quand on est amoureux de notre métier de tradition bravo à lui continué comme sa et fuck le reste