28/02/2017 – 14H05 Bruxelles (Breizh-info.com) – Le coût du Parlement européen est toujours plus élevé. Avec près de 2 milliards d’euros de budget en 2017, l’organe parlementaire de l’Union pèse de plus en plus lourd dans le portefeuille des contribuables. Retour sur l’organisation d’une gabegie à grande échelle.
En 6 ans, son budget est passé de 1,6 milliard à 1,9 milliard d’euros. Le nombre de personnels a quasiment doublé depuis 2004. Les élus du Parlement perçoivent quant à eux plus de 6 600 euros net de rémunération mensuelle ainsi que 306 euros de prime par jour de présence.
Une prime qui conduit nombre d’entre eux à s’enregistrer le matin avant de prendre la poudre d’escampette. Ils ont également une enveloppe de plus de 23 000 euros pour rémunérer leurs assistants.
En plus de cela, ils bénéficient de nombreux avantages : une indemnité de frais généraux de 4 320 euros et le remboursement de leur frais de voyage et de logement. En effet, les eurodéputés doivent régulièrement se déplacer entre Strasbourg, lieu du siège du Parlement et Bruxelles, où ils assistent à des séances plénières additionnelles. Ces allés et venus sont estimés à 180 millions d’euros par an sans parler de l’empreinte carbone.
En 2011, deux eurodéputés ont avancé des propositions pour permettre d’économiser jusqu’à 400 millions d’euros par an. Ils préconisent la réduction des 24 langues officielles à 5 ou 6. Le Parlement pourrait ainsi se débarrasser d’une partie de ses 700 traducteurs et 430 interprètes. Par ailleurs, l’institution loue ou possède au moins 63 bâtiments, soit deux fois plus qu’en 2002.
La fermeture de l’hémicycle de Strasbourg, pour ne garder que celui de Bruxelles, rapporterait 200 millions par an mais éloignerait un peu plus l’Europe de la France.
La suppression du musée de l’histoire européenne, dont le coût de fonctionnement est de plus de 11 millions annuels, est également évoquée. Mais d’autres dépenses peuvent aussi être supprimées.
C’est notamment le cas d’Europarl TV, la chaîne du Parlement européen, qui coûte 9 millions d’euros par an pour seulement 900 téléspectateurs par jour en moyenne.
Alors que les populismes ont le vent en poupe dans de nombreux États membres, aucune volonté de transparence ou d’exemplarité n’a pour l’instant été évoqué du côté des élites bruxelloises…
Une chose est sûre, avec la sortie du Royaume-Uni de l’UE, Bruxelles verra 73 places se libérer, de quoi faire des économies.
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