28/02/2017 – 06h00 Rennes (Breizh-Info.com) – Plusieurs organisations syndicales appellent à la grève le mercredi 8 mars prochain, à l’occasion d’une mobilisation « pour défendre l’égalité hommes/femmes ». Le 8 mars est en effet la Journée Internationale de la Femme, et les organisations syndicales déclarent que « la journée du 8 mars ne se « fête » pas par un cadeau ou une distribution de fleurs sur le lieu de travail. Journée internationale pour les droits des femmes, elle est une journée de lutte pour l’égalité.».
En Bretagne, cet appel à la grève, qui consiste à cesser le travail dès 15h40 le 8 mars, est relayé notamment par la CGT, FSU, Union syndicales solidaires .
A nouveau, les syndicats se fendent d’un communiqué très politique – et finalement peu dans leur objet d’existence qui est la défense des salariés : « En 2017, le contexte politique, social et économique international comme national n’offre pas de répit pour tout-es celles et ceux qui œuvrent à plus d’égalité et de justice sociale. La banalisation des idées d’extrêmes droites, la montée des conservateurs dans les élections (aux Etats-Unis, dans différents pays Européens notamment) sont des signes inquiétants pour les droits des femmes, pour les droits des populations qui fuient les guerres, la tyrannie, l’homophobie ou tout simplement la misère. En France, le contexte social et politique avec les dernières lois (Travail, Macron, Rebsamen…), la répression du mouvement social, comme la banalisation des idées de l’extrême droite obligent nos organisations syndicales et féministes à s’allier pour contrer pied à pied leur propagande mensongère et les reculs sociaux pour les salariées, chômeurs/ses, précaires, étudiantes et retraitées. L’égalité entre les femmes et les hommes est pour nous incontournable parce qu’elle participe du progrès social.» expliquent les organisateurs.
Ils réclament « que cessent enfin les inégalités au travail, en termes de salaires, d’accès à l’emploi, de carrière, de temps de travail » mais demandent également « l’égalité salariale et la revalorisation des salaires dans les métiers à prédominance féminine. » avant de basculer sur des sujets sociétaux et plus de tout syndicaux : « en 2017 nous voulons que soit garanti le droit d’accès à l’avortement, à la contraception dont la légitimité est sans cesse remise en cause. Nous voulons un égal accès à la santé et aux services publics garants d’une égalité de traitement pour toutes et tous. En 2017 nous voulons que cessent les violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes : au travail, au collège, au lycée, à l’université…, dans l’espace public comme à la maison. En 2017 nous voulons des politiques volontaristes contre les stéréotypes de genre : à l’école, dans les médias, dans la vie publique et privée. En 2017 nous voulons le partage des tâches domestiques et des services publics de prise en charge de la petite enfance et des personnes âgées dépendantes ».
Lors des dernières élections professionnelles concernant les TPE (très petites entreprises), les grandes centrales syndicales ont à nouveau été totalement humiliées en terme de mobilisation et de représentativité. Après une participation de seulement 10,38 % en 2012, seuls 7,35 % des 4,5 millions de salariés des TPE ont ainsi voté, n’accordant que 25,12 % (contre 29,54 % en 2012) des suffrages à la CGT qui a conservé sa première place, devant la CFDT à 15,49%.
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