27/02/2017 – 07H55 Nantes (Breizh-info.com) – Ni les violentes agressions de quelques commandos gauchistes contre des cars de militants FN, ni les menaces de « blocus » n’auront réussi à perturber le meeting que tenait ce dimanche Marine Le Pen dans la salle comble du Zenith à Nantes. « Une défaite pour la presse locale qui avait abondamment relayé les appels à manifester »,dira un militant.
« La victoire est là, au bout du chemin. Soyez forts, soyez déterminés : soyez Français ! Vive la République, Vive la France ! » #NantesMLP pic.twitter.com/XcsUeH3hSG
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 26 février 2017
La candidate a consacré l’essentiel de son intervention à définir sa conception du rôle de l’État, « garant des libertés publiques », dont elle entend restaurer l’autorité.
« Être grand, c’est soutenir une grande querelle ». Citant Charles de Gaulle (Le fil de l’épée), Marine Le Pen dénonce ceux qu’elle nomme les « briseurs de rêve politique« . Elle rappelle que « le projet [qu’elle] défend est majoritaire« , si l’on se réfère aux sondages d’opinion, notamment sur la sécurité, l’immigration etc.. « Notre victoire idéologique est largement acquise« , reste à « changer les habitudes de vote« .
Devant plusieurs milliers de militants et sympathisants, la candidate à la présidentielle a centré son discours sur la réforme de l’État qu’elle entend mener à bien si elle est élue. « La France est le modèle de l’État nation (…) Sans État il n’y a plus de nation. ». Le rôle du chef de l’ État, du président de la République, est donc essentiel. Partisane d’un septennat non renouvelable, Marine Le Pen estime qu’aujourd’hui, en France, « l’État est en mauvais état, et même en très mauvais état ! ».
Dénonçant le rôle des puissances d’argent, elle en profite au passage pour tâcler ses deux principaux concurrents : « Fillon est le candidat des assurances et Macron celui des banques et des médias ». Pour elle, les médias ont choisi leur poulain : Macron. Mais, dit-elle, « le peuple se détourne de ces médias et se tourne vers Internet ».
« Toute l’histoire de France est celle de la lutte de l’État contre les féodalités ». Quand l’État s’affaiblit, c’est le règne des clans qui domine, dit-elle, citant en exemple les quartiers dominés par des chefs de bande et des islamistes. La candidate dénonce à ce propos « les maires et les préfets qui pactisent avec les mafias des banlieues islamisées pour acheter la paix civile ».
Selon elle, l’État doit se recentrer sur ses missions régaliennes que sont la fiscalité, la sécurité, la justice, l’armée et la diplomatie.
« L’impôt doit être équitable » et favoriser les plus démunis, les familles et les petites et moyennes entreprises. La gestion des finances publiques doit être rigoureuse : « le meilleur service doit être rendu au meilleur coût ».
En matière de sécurité, Marine Le Pen entend recruter 15 000 policiers et gendarmes, ajoutant « nous les réarmerons moralement » en réformant les textes qui les concernent. « Les frontières nationales seront rétablies » et les effectifs de la douane renforcés. En matière de Justice, elle affirme qu’une « politique de tolérance zéro sera appliquée ».
Elle entend réformer la formation des magistrats. Elle recadre leur mission : « la justice est une autorité, pas un pouvoir. Les magistrats sont là pour appliquer la loi, pas pour l’inventer, pas pour contrecarrer la volonté du peuple, pas pour se substituer au législateur. Une fonction publique ne peut pas autoriser son titulaire à usurper un pouvoir ». Même programme pour la haute fonction publique, qui « se doit aussi d’être patriote ».
Le statut militaire de la gendarmerie «doit être réaffirmé» et les services de renseignements réorganisés.
Quant aux fichés «S», ils seront reconduits à la frontière s’ils sont étrangers, déchus de la nationalité française s’ils sont binationaux, et poursuivis pour intelligence avec l’ennemi s’ils sont Français. Avec à la clé, pour ces derniers, une condamnation à l’indignité nationale qui leur ôtera tous leurs droits civils et politiques.
L’armée « doit cesser d’être une variable d’ajustement », affirme la candidate à la présidentielle, qui annonce qu’elle mettra en chantier un second porte-avions nucléaire, baptisé symboliquement » Richelieu « . « Nous ne ferons plus de guerres qui ne sont pas les nôtres (…) Nous nous réarmerons sans complexes et massivement, mais pour défendre nos seuls intérêts.»
Concernant les relations internationales, Marine Le Pen précise les grands principes qui guideront sa politique : indépendance et équilibre. Elle entend réaffirmer le principe de non ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, rompant ainsi avec la diplomatie des droits de l’homme. « Regardez le monde, il est en train de changer sous nos yeux ! Notre projet est en phase avec le monde nouveau, le retour des peuples !», a-t-elle conclu sous les acclamations d’un public qui lui était tout acquis.
PLG
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8 réponses à “Marine Le Pen à Nantes : « Restaurer l’autorité de l’État » [vidéo]”
Quand MLP parle de la lutte contre les féodalités, elle semble souhaiter un régime hypercentralisé.
Oui c’est la logique du Stato-nationalisme français. Aucune place pour les Bretons la-dedans
Les féodalités sont sources de gaspillage d’argent public. On le voit très bien aujourd’hui.
Grosse ambiance au Zénith hier après-midi, j’y étais! Nous sommes arrivés tôt, et n’avons rencontré aucun problème, contrairement à quelques cars arrivés plus tard.
Marine était très en forme et a tenu un discours principalement axé sur le rôle de l’Etat qu’elle compte mettre en place. Vraiment, elle a la stature pour devenir chef de l’Etat je pense! Vive Marine!!!
« La France est le modèle de l’État nation (…) Sans État il n’y a plus de nation » . MLP praraphrase De Gaulle. Ce qui revient à souligner que le « peuple français » est totalement artificiel , un produit de cet état qui s’écroulera avec lui. Marine Le Pen ne gagnera pas , elle ne pourra pas restaurer l’autorité de l’état français – auquel nous devons beaucoup de misères donc pas la peine de se lamenter. L’état et donc le peuple français poursuivront leur lente agonie. Le vrai enjeu est de savoir quand les Bretons commenceront à se bouger . Nous sommes un peuple charnel , bien réel et qui n’a pas besoin d’état pour exister . Mais adossés à nos propres institutions nous pourrions à nouveau nous épanouir et prospérer !
Tout à fait d’accord avec votre analyse, sauf qu’il nous faut un Etat national breton pour défendre nos personnes, nos biens, notre culture, notre histoire, afin ne pas disparaitre. Quelques institutions éparses, sans directive commune continueront de faire de nous des proies faciles pour des institutions et des peuples plus agressifs. Nos ancêtres ont du franchir la Manche, après avoir été bousculés par les Angles et Saxons. Aujourd’hui, d’autres peuples d’origine extra-européenne prennent le relais avec la complicité des politiciens républicains hexagonaux. Il est temps de sortir des rêves mondialistes ou cosmopolites dont TROADEC est un des exemples les plus connus médiatiquement. Avec lui, c’est la Bretagne Benetton qui nous attend. Les indépendantistes n’ont rien à gagner avec lui. Dans l’attente d’un réveil réel de la Bretagne nationale, il faut pratiquer une politique de sauvegarde sur le plan de l’intégrité ethnique. Lors du meeting de Marine Le Pen, je n’ai rencontré que des européens dans l’assistance. Nous étions « Chez nous ». Pour l’heure, cela me suffit et n’engage nullement un combat nationaliste breton pour l’avenir. Si on peut se remettre d’une occupation idéologique et militaire, on ne se relève jamais d’une occupation allogène.
@ Gwendal ha Jakez
Gwendal pose une bonne question, dont beaucoup de gens ne perçoivent pas l’importance.
Marine défend l’Etat-Nation et non la nation historique (que l’on appelle aussi charnel, romantique, etc…).
Marine n’est donc pas une « nationaliste » mais une « étatiste » (tout comme les autres partis politiques dit « Républicain »).
Elle n’aime pas la nation (le peuple), elle aime l’état (l’administration).
Pour maintenir l’Etat-Nation (inventé lors de la Révolution pour envoyer les peuples faire la guerre), la France a depuis 40 ans misé sur le métissage. En métissant la population, il deviendrait difficile de dire « Je suis nationalement un Français, un Breton, un Corse »!
Le « Français »(définition officielle) devient un Brésilien d’Europe, une création de la République redevable à son « créateur » (l’Etat et son oligarchie)!
Le FN nous dit refuser le métissage extra-européen… C’est son discours historique pour prendre le pouvoir!
Reste à savoir combien de temps ce refus du métissage extra-européen résistera à l’envie de conserver le pouvoir…!
Les Corses ont fait leur choix : Ils ne votent pas FN, ils votent nationaliste corse!
Ils ne votent pas pour des faux nationalistes (vrais étatistes), ils votent pour des vrais nationalistes (charnels) « made in Corsica »!
Reste à savoir quand les Bretons voteront eux aussi pour des vrais nationalistes, idem pour les Français s’ils veulent sauver leur identité?
Sauf que vous mentez : le FN ne prévoit absolument pas de retirer la nationalité française aux millions d’extra-européens l’ayant obtenu, parfois depuis plusieurs générations, et encore moins de les expulser tous. Car le FN les considère comme des Français à part entière, comme Marine le Pen vient de le rappeler dans son discours ultra-immigrationniste et ultra-français, excusez le pléonasme, au Mont Saint Michel. Le FN est clairement le pire qui puisse nous arriver.