24/02/2017 – 09H00 Vannes (Breizh-info.com) – Aux prochaines législatives (11 juin et 18 juin), François Goulard (UMP-LR), président du conseil départemental du Morbihan, est candidat dans la circonscription de Vannes.
Il en fut député jusqu’en juin 2012 (héritage de Raymond Marcellin). Mais au second tour (17 juin), il fut battu par Hervé Pellois (ex PS, divers gauche), maire de Saint-Avé, qui tentait sa chance pour la troisième fois. Ancien maire de vannes, François Goulard était président du conseil départemental du Morbihan depuis un an. Cuisante défaite de ce dernier, devancé de 3 054 voix par son challenger (52,45%/47,55%).
Goulard tente donc son retour sur la scène parlementaire. Devenu un filloniste acharné lors de la primaire de la droite, peut-être se voit-il hériter d’un poste ministériel en cas de victoire à la présidentielle de François Fillon. Il fut déjà ministre lorsque régnait à Matignon un certain Dominique de Villepin. L’application de la loi sur le cumul des mandats imposera à François Goulard, en cas de victoire aux législatives, l’abandon de sa fonction de président du conseil départemental ; mais il pourra demeurer conseiller départemental de base (fonction non exécutive) puisqu’il a été élu dans le canton de Vannes 1 en 2015.
A la vérité, François Goulard se trouvait depuis un moment dans une mauvaise passe puisque, prévoyant des temps difficiles avec la poussée de la gauche, il avait tenté, l’année précédente, une reconversion au sénat, alors qu’il était encore député (Vannes). En compagnie de Joseph-François Kergueris (sénateur sortant) et de Jacques Le Nay ( député de Hennebont-Gourin), il comptait sur une victoire facile. En réalité, les trois candidats de la droite furent balayés à la surprise générale (25 septembre 2011). «En tant que président du conseil général et ancien ministre, ces sénatoriales constituent pour lui [François Goulard] une défaite personnelle » (Le Télégramme, 27 septembre 2011).
Qu’un président de conseil départemental soit battu à des élections sénatoriales semble effectivement curieux puisque les grands électeurs de ces élections sont au quotidien les «clients» et les «obligés» du «Président» ; il y avait donc chez Goulard un manque de savoir-faire et une déficience en matière de popularité. Le Morbihan se retrouva donc avec trois sénateurs « de gauche » : Odette Herviaux (PS), Michel Le Scouarnec (PCF) et Joël Labbé (EELV).
Bernard Morvan
Crédit photo : Wikimedia (cc)
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Une réponse à “François Goulard se verrait bien ministre de Fillon”
Et la retraite, tu y penses François ?
Place à la nouveauté.