Pourquoi se méfier des « spécialistes » autoproclamés des « fake news » ?

22/02/2017 – 06h40 Paris (Breizh-Info.com) – Plusieurs médias se sont sentis investis d’une mission qu’ils estiment chevaleresque : chasser les « Fake News » et dans le même temps (et c’est là trop souvent leur mission principale) traquer ce qu’ils estiment être de la désinformation, c’est à dire en réalité ce qui bien souvent ne correspond pas à leur grille idéologique ou politique.

Ainsi sont nés les Observateurs de France24, les Décodeurs du Monde, Libédesintox . Des sites Internet financés en partie par le contribuable via des subventions mais également par les groupes économiques qui possèdent leurs titres de presse.

Le Décodex a d’ailleurs été à l’origine de nombreuses polémiques, y compris très éloignées des cibles principales (dont la presse alternative ou dissidente fait partie) de Samuel Laurent et de son équipe.

Se méfier également du futur projet « CrossCheck » regroupant des médias censeurs avec les géants du web comme Google.

De quoi s’agit-t-il ? D’une équipe d’étudiants en journalisme, recrutés au CFJ et à l’école de journalisme de Sciences Po et formés par Google, qui « résumeront et remettront dans leur contexte chaque allégation » (citations tronquées, photomontages, rumeurs…), un flux qui sera supervisé par l’Agence-France Presse et consultable sur le site CrossCheck.  Pour rappel, lors de la présidentielle de 2012, et après un vote organisé au CFJ de Lille, il a été vu que 100% des élèves avaient voté à gauche ou à l’extrême gauche. Impartialité et neutralité donc …

Sur l’AFP et sa légitimité (ou pas), on pourra également se référer au « livre noir de l’AFP » écrit Jean Robin, un détracteurs de l’Agence de presse, mais particulièrement bien sourcé. Récemment, l’AFP a d’ailleurs été recadrée par une agence de presse suisse à propos de désinformation sur la Russie notamment.

Ces sources sont donc elles aussi, comme toutes les autres (et y compris la nôtre) à comparer, et surtout à observer avec un esprit critique. Ne pas hésiter également à se poser la question : pourquoi la presse mainstream, en perte d’audience et de vente mais néanmoins subventionnée, se ligue-t-elle avec des gros groupes économiques (qui la financent déjà par ailleurs) pour indiquer aux citoyens si ce qu’ils lisent, diffusent, partagent ou écrivent est acceptable ou pas ?

Si vous voulez un vrai « spécialiste » de la Fake news sur le net, contentez vous éventuellement d’Hoaxbuster, qui les recense généralement , l’aspect partisan en moins.

Trois astuces pour éviter les fake news et la désinformation

Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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2 réponses à “Pourquoi se méfier des « spécialistes » autoproclamés des « fake news » ?”

  1. Hilarion dit :

    Pour commencer, en France on parle français. Est-il vraiment nécessaire de parler de fake news alors que fausses informations convient parfaitement. Pourquoi céder à tous les anglicismes, la langue française est bien assez riche pour exprimer toutes les idées, fussent elles neuves.

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