A 45 km de Rennes, jouxtant la forêt de Brocéliande, se trouve la commune de Paimpont qui, avec Tréhorenteuc, est le point de départ de nombreuses randonnées et ballades au pays de Merlin, de Viviane et du roman arthurien. Afin de s’y restaurer, mais également de s’y reposer, plusieurs établissements existent, dont le Relais de Brocéliande, que nous avons eu l’occasion de découvrir récemment.
Situé rue des Forges, il s’agit d’un établissement rénové récemment, contenant 24 chambres. Référencé Logis hôtel, l’établissement possède 2 cocottes (pour le classement restauration) et 3 cheminées.
Dans le concret, l’accueil à la réception est très correct et jovial. Les chambres sont spacieuses (literie confortable et salle de bain agréable) ; elles sont toutefois chères (à partir de 89 euros la nuit) pour le secteur, et notamment dans l’optique d’attirer des randonneurs ou des touristes n’ayant pas forcément ce budget à mettre en hébergement. Un SPA est accessible moyennant des forfaits supplémentaires.
Par ailleurs, il faut rajouter au prix 13 euros par personne pour les petits déjeuners – un prix là encore élevé, mais les établissements hôteliers ont largement haussé leurs tarifs sur la restauration matinale depuis quelques années.
Côté petit déjeuner, c’est un buffet chaud/froid avec des produits de qualité (petites viennoiseries, pain frais et artisanal, jus pressés, thés et infusions de qualité …) servi dans la salle du restaurant. Au calme, on ne se marche pas sur les pieds, on se détend. Agréable donc.
Côté restaurant justement, il y a deux menus principaux : ils débutent à 16,9 € par personne le midi et grimpent jusqu’à 33€ le soir (entrée, plat et dessert).
Dans le premier menu, nous avons testé la terrine de sanglier, accompagné de succulents cornichons. Extra, frais, fort en bouche. Rien à dire, juste à manger. Dans le même temps, pour l’autre menu (armor argoat), il s’agissait de foie gras en entrée, là aussi, simple, efficace bien travaillé.
Pour les plats, d’un côté un hamburger original puisqu’il était garni, outre d’un buns maison, d’un ketchup de betteraves rouges, de gorgonzola et d’un excellent steack haché, le tout accompagné de délicieuses frites maisons. Pour l’autre menu, nous avons pris une entrecôte de boeuf, servie avec une sauce béarnaise et les frites maisons. Dans les deux cas, il ne s’agissait d’une réussite. Encore une fois, pas de plat pompeux, mais de l’efficacité et un plaisir des sens.
La seule note négative du repas viendra du dessert, pour l’un des menus, et du fromage pour l’autre ; d’un côté, un far Breton sans grande saveur, fade. De l’autre, une « émulsion de camembert à l’andouille avec un crumble de parmesan ». Ce fût une jolie tentative sur le papier, mais un raté. Pas l’impression un seul instant de déguster du fromage, et difficile de marier un camembert au goût prononcé avec une andouille particulièrement salée…
Une belle assiette du fromage du terroir aurait été largement plus efficace et aurait correspondu à ce type d’établissement. Le repas fût accompagné d’un vin d’alsace (Pinot noir), biologique, particulièrement bien trouvé. Il fût conseillé par un serveur, sommelier, qui aimait clairement son métier, ainsi que les produits qu’il proposait au client.
Le Relais de Brocéliande, en résumé, n’est pas abordable pour tous les budgets si l’on veut s’y restaurer et dormir. Pour ceux qui le peuvent, il s’agit d’un établissement où l’on dort bien, où l’on dîne ou déjeune très correctement des produits du terroir, le tout à deux pas d’une forêt légendaire. A conseiller donc…
Yann Vallerie
Crédit Photo : DR et breizh-info.com
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3 réponses à “Paimpont (35). Dormir et se restaurer au Relais de Brocéliande”
A vous lire, vous dites que l’établissement n’est pas abordable pour tous les budgets. Donc inaccessible à ceux qui se satisfont ou sont contraints d’avaler « un hamburger original, d’un buns maison, d’un ketchup de betteraves rouges, de gorgonzola et d’un excellent steack haché, le tout accompagné de délicieuses frites maisons. Autrement dit de la « grosse bouffe ». J’en déduis donc qu’il s’agit essentiellement d’une entreprise à touristes. J’attendais mieux du chroniqueur gastronomique de votre respectable publication. Mais pour cela, il faut sortir des lieux communs pour découvrir les vraies bonnes tables de chez nous. Elles existent.
Monsieur,
Il ne s’agit pas de « grosse bouffe » mais de plats réalisés avec succès, comme nous l’indiquons.
Nous n’avons pas l’habitude, sur ce journal, de faire l’apologie des « entreprises à touristes » comme vous semblez l’indiquer, il suffit de consulter notre rubrique art de vivre afin de s’en rendre compte.
Cdlmt
Yann Vallerie
Cher Monsieur,
Je ne vais pas vous contrarier. En effet chacun est en droit de voir midi à sa porte. Sachez cependant que pour moi, hamburger, ketchup, gorgonzola, steack haché et frites, même faites maison ne relèvent pas de la gastronomie, ni même de la cuisine traditionnelle.