La fin du clivage droite – gauche ?

Nous avions déjà abordé ce sujet dans un article précédent mais, compte tenu de sa grande actualité (candidature Macron, livres de Guillaume Bernard et d’Alain de Benoist, dernier numéro de la revue Éléments), il n’est sans doute pas inutile de compléter ce que nous avions alors écrit.

Résumé

Le clivage droite – gauche existe depuis 1789 sous des appellations diverses et sous ce nom depuis l’affaire Dreyfus. Il s’est affaibli depuis 1989, c’est-à-dire depuis la disparition du bloc soviétique lequel avait provoqué la polarisation de la vie politique en France et dans de nombreux pays. La droite était alors (entre 1920 et 1989) anti-communiste tandis que la gauche était soit communiste soit philo-communiste. La droite avait été favorable à la monarchie d’ancien régime ou à la monarchie constitutionnelle de 1789 à 1875 tandis que ses opposants étaient républicains et fidèles à l’idéologie de la Révolution française. Entre 1875 et 1914, le clivage droite/gauche fut celui qui séparait les partisans de l’Eglise catholique de leurs adversaires « laïcards » ou encore les dreyfusards des anti-dreyfusards.

Depuis 1989, la gauche et le droite de gouvernement ont glissé simultanément vers des positions libérales tandis qu’une partie de leurs électeurs se sont ralliés aux « populistes » qui mettent en avant l’importance des nations et des cultures enracinées et qui refusent leur destruction par les commis, de droite et de gauche, de l’oligarchie mondialiste.

Il n’y a pas d’essence de la droite et ce nom a servi à désigner des courants politiques très divers qui ne partagent pas un seul élément idéologique qui serait commun à tous. Depuis la Révolution française, un « mouvement sinistrogyre » repoussait vers la droite les courants politiques les plus anciens à chaque apparition d’un nouveau courant politique situé plus à gauche que les précédents. Guillaume Bernard explique dans son dernier ouvrage que ce mouvement a pris fin en 1989 et que désormais c’est un mouvement dextrogyre qui lui a succédé. L’apparition d’un puissant mouvement dit « populiste » (on peut dire qu’il est populiste parce qu’il répond aux besoins d’une part importante des Français qui ne trouvent pas ce qu’ils recherchent dans les programmes des partis dits de gouvernement) qui est en fait nationaliste (Taguieff), et qui rassemble entre un quart et un tiers des Français, a généré un mouvement « dextrogyre » qui repousse les libéraux vers la gauche, d’où ils sont venus, et qui va provoquer une crise d’identité qui se profile au sein d’une droite qui pensait, faute de réflexion, qu’être de droite signifie nécessairement être libéral.

Les libéraux redeviennent de gauche (Bayrou, qui avait appelé à voter pour la gauche en 2012, a devancé Valls et Macron qui veulent développer un courant social-libéral dont ils pensent qu’il est l’avenir de la gauche) et le nouveau clivage en cours de formation sépare de plus en plus clairement le camp des mondialistes, pour lesquels l’humanité n’est qu’un ensemble d’individus désengagés par rapport aux nations et mus par leurs seuls désirs et caprices, de celui des patriotes qui pensent le monde en terme de communautés nationales enracinées (on peut dire aussi qu’il sépare les héritiers de l’idéologie essentiellement libérale de la Révolution française de ceux qui la contestent et ce n’est pas le philosophe « libéral jacobin » Gaspard Koenig qui me contredira sur ce point).

Le clivage droite – gauche

Le clivage droite-gauche existe sous cette appellation depuis l’affaire Dreyfus mais il existait, sous d’autres noms, depuis 1789, ce que Napoléon Bonaparte a exprimé lors dune conversation avec le général Bertrand,  le 18 juin 1819, pendant son exil à Sainte-Hélène : ‘’Il n’y a en France que deux choses : la Révolution et la Contre-Révolution, l’Ancien et le Nouveau régime, les privilèges et le Peuple […]. Ainsi, en dernière analyse, il n’y a que deux partis. D’un coté, les ultras, de quelque dénomination qu’on les affuble ; de l’autre les hommes de la Révolution. Les Blancs et les Bleus’’. Le clivage ‘’droite-gauche’’ existe donc, sous des désignations diverses, depuis 1789. Notons que Bonaparte n’hésitait pas à se ranger lui-même parmi ce que nous appelons depuis 1900 les hommes de gauche, ce qui n’est pas étonnant puisqu’il fut un proche des Jacobins en 1793.

Comme nous le verrons ci-dessous, il n’y a pas d’essence de la droite et par ailleurs, il y a une réelle diversité idéologique à gauche bien que tous les courants de la gauche politique aient en commun le contractualisme révolutionnaire et l’anthropologie individualiste des libéraux de 1789. En 2017, pour les gens de gauche, qu’ils soient sociaux-démocrates ou libéraux (les socialistes fidèles aux pensées de Pierre Leroux ou de Karl Marx sont rares), les sociétés sont des agrégats aléatoires d’individus ; il est vrai que les libéraux de droite sont de plus en plus clairement en phase avec cette opinion ce qui, comme nous le verrons ci-dessous, provoque leur déplacement sur la gauche du spectre politique.

Le clivage droite/gauche est brouillé depuis la disparition du bloc soviétique lequel avait provoqué la cristallisation d’une coalition de droite qui ne devait son existence qu’à la menace communiste. L’effondrement du bloc soviétique et les révélations qui s’ensuivirent concernant sa nature criminelle et son inefficacité économique entrainèrent une désillusion profonde à gauche et permirent la réactivation des désaccords, à droite, entre conservateurs et libéraux. La profonde désillusion des gens de gauche provoqua un retour massif de la gauche à ses origines libérales. Ce processus, qui se poursuit aujourd’hui avec le phénomène Macron, aboutit à la formation d’une gauche libérale (ce qui n’est pas étonnant puisque, comme l’a bien expliqué Jacques Julliard, le logiciel de la gauche ce fut d’abord le libéralisme) concurrente d’autres libéraux qui s’auto-désignent comme étant ‘’la droite’’ depuis Sarkozy. Pendant ce temps, le Front National est monté en puissance et refuse, à juste titre, de partage l’appellation ‘’droite’’ avec une droite dirigée par des libéraux qui non seulement ne veulent pas pactiser avec lui mais qui tentent de le diaboliser en permanence pour préserver leurs positions électorales. Nous sommes donc sortis, provisoirement, de la configuration politique binaire pour entrer dans une configuration ternaire mais, pour autant, l’opposition droite-gauche a-t-elle définitivement disparu ? Probablement pas.

Nous allons assister à une recomposition du paysage politique et au retour d’une nouvelle opposition droite-gauche qui ne sera pas fondée sur l’attitude des uns et des autres par rapport au défunt bolchevisme mais sur l’opposition contemporaine entre ceux qui rêvent d’un monde unifié et ceux qui, au contraire, veulent préserver les spécificités nationales, culturelles, civilisationnelles….Cette opposition est celle de l’individualisme libéral et du conservatisme « nationiste ». La gauche continuera de s’auto-désigner comme telle et de désigner ses adversaires par le mot ‘’droite’’, nous n’y pouvons rien. La gauche est d’ores et déjà le parti du mondialisme et elle s’oppose désormais essentiellement aux ‘’nationistes’’, aux partisans de l’enracinement ethnoculturel. Comme l’explique Guillaume Bernard, le libéralisme, qui avait été poussé à droite lors de l’apparition du socialisme puis du communisme est en train de retourner à gauche. De ce fait, l’actuelle droite libérale est sous tension parce que le libéralisme n’est plus un élément qui lui est propre ; Fillon est certes libéral mais Valls et Macron le sont tout autant ! De plus, l’électorat de Fillon partage très largement les idées des ‘’populistes’’ ; la droite libérale finira par éclater parce que le libéralisme politique (philosophique) n’est pas compatible avec le ‘’nationisme’’.

Il n’y a pas d’essence de la droite

Il n’y a pas d’essence de la droite ; la droite est, comme l’a justement écrit Jacques Julliard, une non gauche et il y a eu, depuis 1789, toute une série de droites, parfois très différentes les unes des autres (monarchiens, légitimistes, ultra-royalistes, traditionnalistes, orléanistes, bonapartistes, conservateurs, républicains conservateurs, gaullistes, démocrates chrétiens…..) et dont certaines sont nées à gauche avant d’être repoussées à droite lors de l’apparition des mouvements socialistes, puis communistes (en particulier le bonapartisme et le libéralisme, deux courants issus de la Révolution française). Ce à quoi nous assistons, c’est à la formation d’une nouvelle droite qui affirme la nécessité de la diversité des peuples, des cultures et des nations face aux gauches mondialistes (la gauche libérale et les restes de la gauche collectiviste) mais aussi face à une partie de la droite libérale. Cette nouvelle droite qui refuse l’appellation ‘’droite’’ parce qu’elle ne veut pas être confondue avec la droite libérale n’en est pas moins désignée comme une droite par la gauche. Cette nouvelle droite qui s’auto-définit comme ‘’patriote’’ réclame une forte dose de démocratie directe (référendum d’initiative populaire) et moins de représentation. C’est une droite solidariste, fidèle au républicanisme et hyper-démocrate (référendum d’initiative populaire) qui ne partage rien avec la droite fasciste des années 1930 (dont les effectifs étaient très limités en France ; le PSF, qui fut le plus important de tous les partis politiques français depuis 1789 et qui compta jusqu’à 1,2 million de membres en 1939, n’a jamais été fasciste contrairement à ce qu’en disaient les gens de gauche. Les études récentes le concernant ont mis en évidence le fait que ce parti était sincèrement républicain ; c’était un parti catholique conservateur sincèrement rallié au républicanisme et dont le leader a été déporté par les occupants).

Le clivage droite – gauche est un clivage politique circonstanciel

Le clivage droite-gauche n’est pas un clivage philosophique mais un clivage politique circonstanciel. Il ne faut pas rechercher une origine du clivage droite-gauche dans le champ de la philosophie parce qu’il n’a de sens que dans celui de la politique. On ne peut donc pas conclure que son inexistence philosophique implique une inexistence politique. Ce clivage a structuré la vie politique depuis 1789, sous des noms divers et malgré des phases d’affaiblissement précédant des renaissances liées à l’apparition de nouvelles problématiques. Il y eut tout d’abord la problématique du régime politique : monarchie ou république ? Jusqu’en 1875. Puis la problématique religieuse : quelle place doit occuper le catholicisme dans la société ? Jusqu’en 1914. Enfin, la problématique idéologique : pour ou contre le communisme ? De 1920 à 1989. Depuis 1989, nous sommes dans un entre-deux, dans une période de renouvellement de la problématique politique lequel a provoqué un brouillage idéologique et un affaiblissement considérable du clivage droite/gauche lié au glissement simultané de la gauche et de la droite de gouvernement vers des positions libérales. Nous arrivons au terme de cette période et un clivage nouveau est en train de se former, celui qui oppose les partisans d’un monde ouvert et unifié devenu un grand marché mondial à ceux qui préfèrent un monde entre-ouvert et divers dans lequel les communautés nationales préserveraient leurs cultures enracinées et leurs solidarités internes.

La droite et la gauche sont des coalitions politiques qui ne durent que ce que durent les coalitions. Certains peuvent leur reprocher d’être binaires mais est-il raisonnable de penser qu’au plan politique il pourrait en aller autrement ? Tous les conflits, ou presque, sont binaires ainsi le dernier conflit mondial a lui-même été binaire malgré la très grande hétérogénéité idéologique de chacun des deux camps.

Pour la gauche, quiconque n’est pas de gauche est de droite

Les gens de gauche sont attachés au mot ‘’gauche’’ (cf Jacques Julliard, Les gauches françaises) qu’ils associent étroitement à l’héritage idéologique de la Révolution française. Selon Jacques Julliard, la République elle-même c’est la gauche et la gauche c’est la République (au sens très particulier qu’a ce mot en France). Quiconque ne souscrit pas au crédo révolutionnaire (individualisme, idéologie des droits de l’homme, progressisme et rationalisme) est de droite. Beaucoup de gens, gênés par l’étiquette infâmante ‘’droite’’ ont essayé de s’en débarrasser, toujours en vain. Ainsi la Nouvelle Droite d’Alain de Benoist, lequel affirme être « et de droite et de gauche », et le Front national de Marine Le Pen, qui se veut « ni de droite ni de gauche », refusent d’être catalogués comme étant de droite ce qui ne change rien au fait que la gauche les considèrent comme tels. Et cela ne changera pas, aussi longtemps qu’il y aura des héritiers de la Révolution française, ce qui risque de durer encore un certain temps…

L’effacement du clivage droite-gauche ?

Que certains mouvements populistes aient des idées de droite tandis que d’autres ont des idées de gauche ou qu’il y ait, actuellement, des libéraux de droite et des libéraux de gauche, ou bien encore que certaines idées soient passées de droite à gauche ou l’inverse, ne permet pas de conclure que les notions de droite et de gauche sont obsolètes comme le pense Alain de Benoist.

Le populisme n’est pas une idéologie, il n’est donc intrinsèquement ni de droite ni de gauche mais il peut selon les circonstances se parer d’éléments idéologiques considérés comme étant de droite ou de gauche. Comme l’a écrit Pierre-André Taguieff, qui s’appuie sur une analyse du politologue rennais Yves Mény, dans son ouvrage intitulé ‘’La revanche du nationalisme’’ (publié en 2015), les mouvements populistes apparaissent quand les partis de gouvernement ne répondent pas à une forte demande d’une partie substantielle du peuple. Il peut donc y avoir simultanément un mouvement populiste de gauche et un autre de droite, dans un même pays et au même moment, qui ne répondent pas aux mêmes attentes et qui ne concernent pas les mêmes parties du peuple (c’est le cas en France actuellement : Front National versus Front de gauche). Ces mouvements n’ont pas nécessairement vocation à fusionner, ni même à se coaliser. On peut même affirmer sans risque, que les mélenchonistes et les lepénistes ne s’associeront jamais tant ce qui les sépare est insurmontable (le ‘’nationisme’’ du FN et son rejet de l’immigration sont rédhibitoires pour les mélenchonistes mondialistes).

Le fait qu’il y ait encore des libéraux de droite, alors que la gauche sociale-démocrate redevient très rapidement libérale, ne prouve pas qu’il y ait effacement du clivage droite/gauche parce qu’une grande recomposition politique est en cours et qu’au terme de cette dernière, les libéraux seront de nouveau à gauche comme l’a bien perçu Guillaume Bernard. Quant à l’argument qu’avance Alain de Benoist concernant le thème de l’identité qui serait à la fois un thème de gauche et un thème de droite parce qu’il y aurait des ‘’identitaires’’ de droite et des multi-culturalistes de gauche, il me semble biaisé. En effet, les « identitaires » plaident en faveur du maintien des identités nationales tandis que les gauches occidentales utilisent le multiculturalisme pour détruire ces identités en émiettant les communautés culturelles nationales et en exigeant des autochtones qu’ils s’adaptent aux cultures importées  comme le font les libéraux canadiens dénoncés par Mathieu Bock-Côté. Non seulement le multiculturalisme des gauches contemporaines et l’ « identitarisme » n’ont rien de commun, mais ils s’opposent frontalement et leur opposition est un élément clef du nouveau clivage politique en cours de formation.

Le libéralisme retourne là d’où il est venu : à gauche

Dans son ouvrage intitulé Les gauches françaises, Jacques Julliard a écrit : ‘’Ce que cette longue traversée de deux siècles et demi nous a montré, c’est que la gauche, parti de l’individu face au primat du collectif qui était l’apanage de la droite, la gauche qui a fait la Révolution françaises au nom des droits de l’individu, droits politiques, économiques, sociaux, cette gauche devenue collectiviste au milieu du XIXe siècle à cause de l’impératif de défense des droits sociaux des classes laborieuses face à l’égoïsme féroce des détenteurs du capital, est aujourd’hui revenue, sans toujours le dire ni même le savoir, à ses origines : elle est redevenue le parti de l’individu’’. Et il ajoute : ‘’La question qui se pose à nous, au terme de ce parcours, est de savoir si le chiasme anthropologique du milieu du XIXe siècle n’est pas en train de prendre fin ; si la droite, effrayée des progrès arrogants de l’individualisme moderne, n’est pas en train de se reconvertir au primat des valeurs collectives, tandis que la gauche, entraînée par le mouvement tumultueux de la société, n’est pas en train de faire le mouvement inverse et de substituer au programme socialiste des années 1890, devenu obsolète, une nouvelle étape vers la libération de l’individu par rapport aux contraintes juridiques et sociologiques qui pesaient sur lui’’. Ce qui se passe en ce moment autour de la candidature de Macron  -Valls est sur la même ligne sociale-libérale que ce dernier – semble indiquer que la gauche redevenue très largement libérale cherche à s’affranchir de l’héritage socialiste (qui n’est plus porté que par de rares intellectuels) en revenant aux fondamentaux de 1789 : individualisme, culte du progrès et de la raison, idéologie des droits de l’homme, libéralisme économique. Guillaume Bernard fait la même analyse dans son récent ouvrage La guerre à droite aura bien lieu,  dans lequel il a écrit que, contrairement à ce que pense Alain de Benoist, le socialisme (celui des premiers penseurs socialistes) ne peut être un recours face au libéralisme : ‘’Toute l’ambiguïté du socialisme se situe là : il entend construire une société en opposition au libéralisme tout en s’appuyant sur les mêmes principes (les droits attributs dont tous les hommes disposeraient de manière égale en raison de leur identité de nature et qu’ils pourraient mettre en commun pour bâtir l’ordre social et la puissance publique)… Par conséquent, fonder le débat politique sur une opposition entre socialisme et libéralisme est factice. Entre eux, la différence est plus de degré que de nature. Tous deux reposent sur la même hypothèse moderne du contrat social : il n’existe de corps sociaux que par addition d’individus. Le premier considère que la société doit l’emporter sur ces derniers puisque le tout est plus grand que chacune des parties ; le second affirme la priorité des individus parce que, sans leur accord, il n’y aurait pas de société’’.

La gauche redevient le parti de l’individu tandis que la droite redécouvre la communauté nationale souveraine que la gauche veut faire disparaître. Jacques Julliard a ainsi écrit dans son maître ouvrage : ‘’Le souverainisme, doctrine conservatrice et très souvent réactionnaire, se confond avec l’usage de la force. S’il serait fol de l’ignorer, il serait indigne de s’en satisfaire…Il n’y a pas pour la gauche de lutte plus importante pour le siècle à venir que de mener la guerre à l’état de nature dans le domaine international’’ (‘’Les gauches françaises’’ – page 873). Lutte pour l’individu et contre les nations d’un côté ; lutte pour un monde constitué de nations enracinées et organiques de l’autre. Ce sont les termes du nouveau clivage politique du XXIème siècle que l’on peut appeler comme l’on veut,  mondialistes contre patriotes par exemple, mais qui, pour la gauche individualiste et mondialiste, sera  le nouveau clivage gauche/droite. Dans ce nouveau paysage politique il n’y aura pas de place pour les libéraux de droite ; ils devront retourner à gauche. Quant aux prétendus libéraux-conservateurs, il faudra qu’ils choisissent d’être ou libéraux ou conservateurs parce que, comme l’a écrit Guillaume Bernard : ‘’Même s’il se présente sous différentes formes, ce sont les mêmes principes qui le meuvent : le libéralisme est un tout et l’attelage libéral-conservateur est un non-sens, sauf à réduire le conservatisme au maintien d’un état social particulier quel qu’il soit’’.

B. Guillard

Guillaume Bernard, La guerre à droite aura bien lieu  (Éditions Desclée de Brouwer)

Alain de Benoist,  Le moment populiste. Droite-gauche c’est fini  (Éditions Pierre-Guillaume de Roux)

 

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